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 [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara)

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Message(ϟϟ) Sujet: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyMar 14 Jan - 22:18

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I'm not a F-ing child anymore.
Bart Vaughan & Eden Lancaster (Sara en guest).


    « (…) Marshall¹ ? C’est qui lui ? T’es sortie avec ou juste tu l’as embrassé ? D’ailleurs tu l’as rencontré où celui-là ? S’il fait le con, tu m’envoies un hibou, hein, Eden, tu déconnes pas ! Bon et sinon ? A part le fait que tu les rendes tous fous (franchement, j’vois pas pourquoi, gamine – tu sais que j’t’aime, hein) ? Tu t’en sors avec les cours ? J’ai vu Maëlan y’a pas longtemps au fait, faudrait qu’on se fasse un petit match, tranquilles. Lui aussi, tu m’dis s’il t’enmerde, j’lui mettrai une petite claque. Ah, vous me manquez bordel… J’ai tellement hâte de te revoir ! Promet moi qu’il y aura bien un jour dans les vacances de Noël où on pourra ENFIN se revoir parce que ça fait trop longtemps et que c’est compliqué de casser les dents des mecs qui te manquent de respect par lettres interposées. Et puis en deux ans, t’as dû grandir un peu, non ? Ouais… l’espoir fait vivre. Tu dois – encore – être cette même sale mioche ! Envoie une photo au moins, que j’ai de quoi cauchemarder la nuit bordel. Toi j’te connais, t’as dû découper un poster de moi dans un magazine. Le prête pas à tes copines surtout ! Et vient me voir jouer ! Et me voir tout court Lancaster ! (…) »

C’était un extrait typique, d’une lettre typique, envoyée à Eden Lancaster, du genre de toutes celles qu’il lui envoyait à l’occasion de leur relation épistolaire qui avait commencé à la fin des années Poudlard de Bart, bientôt trois ans auparavant. Et croyez-le ou non, depuis, il n’avait jamais eu l’occasion de recroiser Eden. Pourtant, dès le début, cela avait accroché. A l’époque, Eden était vraiment une gamine au sens littéral du terme. Elle devait avoir seize ans, lui vingt et un an et il avait passé sa dernière année à la former pour qu’elle prenne sa place dans l’équipe de Quidditch comme attrapeur. Et il n’était pas peu fier du travail accompli. Eden était carrément douée. Ils avaient donc commencé à se marrer ensemble, en dehors des discutions de tactiques sportives, puis à vraiment nouer des liens. Et finalement, Eden était rentrée dans le cœur de Bart comme une petite sœur. Une sœur qu’il protégeait (parfois jusqu’à l’étouffement), qu’il taquinait, qu’il engueulait parfois, et à qui il se confiait. Elle était sa sœur, sa confidente et son pote. Mais malheureusement, la plus longue part de leur relation avait été épistolaire. Et il se languissait vraiment du jour où il la retrouverait. Persuadé qu’il pourrait prendre sa petite sœur d’un mètre vingt dans ses bras, en lui tapotant sur la tête. Mais bordel, ça aurait été bon.

Mais pourquoi je raconte tout ça ? Surtout là, alors que Bart était en train de finir de se doucher dans les vestiaires du stade de Quidditch de Londres ? Bonne question… Et bien probablement parce que Bart pense – oui ça lui arrive -, surtout sous la douche. Sauf quand il n’y est pas seul, mais ça c’est une autre histoire. Cependant, le beau blond avait bientôt dû cesser de penser car son équipe le pressait. Ils avaient gagné leur match haut la main et cela devait se fêter comme il se doit. S’ils avaient perdus, ils auraient noyé ça comme il se doit. Mais là, Bart avait attrapé le vif d’or bien avant que l’autre équipe n’ait égalisé. Une fois habillé, il rejoint donc les six autres joueurs, dont Sara. Il lui sembla surprendre un regard amusé de sa part mais elle redevint neutre dès qu’il s’approcha. Elle lui cachait quelque chose, il en était certain, il l’a connaissait bien. « Bart, tu viens avec moi ? » demanda le gardien des Flying Gunners Arsenal. L’intéressé acquiesça et quitta les lieux avec lui. Tous devaient se retrouver dans un pub sorcier de Londres dans lequel ils célébraient toutes leurs victoires mais pour des raisons pratiques, ils ne s’y rendaient pas tous ensemble. D’ailleurs pour rejoindre le taxi dans les rues moldus, Bart et le gardien avait dû faire face à une tonne de journalistes qui voulaient à tout prix une déclaration du héros. Un sourire malin s’était alors dessiné sur les lèvres de Bart qui n’avait pas pu s’empêcher de mettre Sara dans le pétrin, elle lui revaudrait ça : « Oh c’est Costantini qui a tout fait, pour une fois. Attendez-la, elle répondra à toutes vos questions ! » Bart allait s’en prendre une pour ça, mais c’était marrant, et ça faisait partie du jeu avec son amie.

Une vingtaine de minutes plus tard, ils arrivaient devant le pub, sur le fronton duquel une banderole aux couleurs de l’équipe était déployée. Les deux garçons s’y engouffrèrent, salués par une vague d’applaudissements et de flash photos. La fête venait de commencer, et l’ambiance était pourtant déjà au beau fixe. C’était toujours le cas, avec les FGA. Mais trêve de blabla, Bart avait foncé vers la cible première de la soirée. Le bar. Qui plus est, une jolie blonde y était accoudée,  et celle-là, il n’avait pas l’impression d’avoir déjà couché avec.  Pendant que lui et son coéquipier récupéraient des verres, d’autres membres de l’équipe déferlaient, accompagnés d’invités et de nouveaux venus. Bart préférait ne pas tomber sur Sara après sa blague foireuse – aussi, pour l’instant il préférait rester près du bar. Et de la blonde. Boum. Sourire ravageur. « Anh ! Bart Vaughan ! Je suis tellement fan ! Bingo, main frétillante tendue vers lui. Alicia ! Je suis tellement ravie de vous rencontrer ! » Bart sourit et adressa un clin d’œil moqueur à son pote  avant de se pencher vers elle et de susurrer un gagnant : « On peut se tutoyer toi et moi si tu veux… » A partir de là s’en suivit des couinements aigues et une conversation totalement bénéfique pour son égo. Cela dit, il ne l’écoutait que d’une oreille, l’affaire était de toute façon pliée d’avance, et préférait se resservir des verres (déjà 3) et promener son regard sur la salle.

C’est en buvant son quatrième shooter de vodka que ses yeux tombèrent sur Sara. Elle lui faisait plus ou moins face mais ne l’avait pas vu. Bien décidé à l’éviter plus longtemps, Bart allait se retourner quand il fut interpelé. « Hé ! C’est qui la brune avec Sara ? Elle est physiquement intelligente j’ai l’impression. Un génie même, non ? » Fit-il remarquer à son coéquipier avec beaucoup de tact. Ce dernier haussa les épaules. Bart ne pouvait pas voir son visage mais il était  plutôt content d’avoir une vue imprenable sur son… Bref. Hé merde, son regard croisa celui de Sara. Réflexe con, le blond (pour de bon là), se cacha derrière son verre vide avant de faire volteface brusquement vers le bar. Tout en recommandant un cinquième verre, il constata avec agacement que la cruche ne s’était jamais  interrompue dans son monologue. Mais ce n’était pas le plus important… Pourvu que Sara l’ai déjà oublié. Et tant pis pour la brune sexy.

LOOOOL:


Dernière édition par Bart M. Vaughan le Mer 11 Juin - 2:48, édité 5 fois
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyMer 15 Jan - 17:16

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Bart V. & Eden L. & Sara C.

« Some people just need an high-five. In the face. With a chair. »


C'était bien connu, les mâles de l'équipe étaient bien souvent les premiers à quitter les vestiaires après un match. Sans doute l'appel de l'alcool, Sara se plaisait-elle à penser, mais elle savait très bien que la présence d'un chromosome X supplémentaire engageait la plupart des femmes à passer au moins trois fois plus de temps devant un miroir que les hommes. Car si Sara avait une passion sportive qui aurait pu laisser présager d'un certain laisser aller du côté de sa féminité, n'allez pas croire un seul instant à ces conneries. Non, elle était plutôt la dernière à quitter les vestiaires, pimpante et fraiche, et maquillée et coiffée juste ce qu'il fallait, dépendant des circonstances. Inutile donc de préciser qu'avant de fêter une victoire, c'était le moment où elle sortait tous ses accessoires. Et ce jour-là en faisait partie. Avec la belle victoire qu'ils venaient de remporter, nulle doute que la soirée allait être belle. Aucun regret, chacun avait donné le meilleur, et ça payait. Cette année-là, Sara le sentait et surtout, l'espérait, ils gagneraient le championnat. A coups de victoires comme celle-ci, tous les rêves étaient permis. Et rien qu'à cette pensée, elle s'était mise à chanter joyeusement sous la douche, son corps encore meurtri par l'intensité des dernières heures. Mais elle s'en foutait, complétement. Ce soir, ça allait être la fête. Et cette fois-ci, Eden serait là. La force des arguments de l'Italienne avait su convaincre sa sœur de cœur, elle le savait (« si tu viens pas, je te fais une réputation pendant ma prochaine interview... »).

Heureuse et pimpante, tout sourire, la voilà donc qui sortait des vestiaires pour rejoindre les autres joueurs. Oh, et Bart était si mignon à ne pas se douter de la surprise qu'elle lui réservait... Merde, il fallait rester discrète. En mode ninja. En mode espion. En mode gingembre avec des sushis. Discrète, quoi. Il lui fallait donc éviter de sourire comme une débile. Elle savourerait sa victoire plus tard. Pour le moment, Sara était une ninja. Parlant avec ses coéquipiers pour oublier ce plan -presque- machiavélique, la brunette vit Bart quitter le stade du coin de l'oeil. Tant mieux, se disait-elle, au moins j'aurai pas à feinter dans le taxi. Non, elle, elle attendit encore un peu au stade, et partit dans les derniers, accompagnée d'un autre poursuiveur. A chaque fois, elle osait espérer que les journalistes se diluaient à l'entrée au fur et à mesure que les joueurs quittaient le stade. Et à chaque fois, elle se trompait. Ils étaient pire qu'un bon parasite : ils s'accrochaient sans vergogne, cherchant à obtenir toutes les informations alléchantes desquelles ils pourraient être témoins (Sara Costantini a changé de vernis à ongles, on est bien d'accord que le prune ne lui va pas au teint ?). Et cette fois, particulièrement, alors qu'ils étaient deux à sortir, tous se ruèrent vers elle. Et entre toutes les questions, au milieu du brouhaha, elle entendit malgré elle un « Bart Vaughan nous a dit que... ». Là, elle comprenait mieux. Et elle ne savait pas encore comment elle allait se venger, mais une chose était sûre : elle comptait bien le faire. « Oui, c'est important de penser que c'est un travail d'équipe. Vaughan a attrapé le vif, mais faut pas oublier le travail en amont qui nous a permis de gagner. Le travail d'équipe... » Elle marqua une pause pour poser fièrement avec son coéquipier poursuiveur. Sous son meilleur profil, avec un clin d’œil et un lancer de cheveux digne d'Eva Longoria dans une pub L'Oréal. Puis elle reprit : « Mais j'avoue que Vaughan a quand même assuré. Surtout qu'il était pas bien, ballonné et tout... Je crois qu'il a mangé un truc pas frais hier... » Elle soupira, attristée par ce qu'elle racontait, puis conclut l'interview et monta dans le taxi qui les attendait, à la suite de son coéquipier. Ce dernier lui parla tout le long du trajet, heureux de leur victoire, alors qu'elle réfléchissait à une suite à donner à sa vengeance. Il avait commencé, c'était donc à elle de finir en apothéose. Elle attendrait déjà de voir si l'information intestinale de Bart remontait jusque dans les tabloïds sorciers.

Le trajet fut à la fois long et court. Sara ne put s'empêcher de penser à Eden, qui était censée l'attendre à l'entrée du bar. Lorsqu'ils descendirent de la voiture, les flashs furent de nouveau de la partie, mais ils ne s'arrêtèrent pas. Maintenant, le but était de fêter ça entre eux. Comme la famille qu'ils formaient, avec ses hauts et ses bas, chaque victoire était synonyme d'un Noël accompagné de ses prises de tête ainsi que de ses rires et ses retrouvailles. Et là, le bonus, c'est que tout le monde était autorisé à boire. « HEYYYYY » hurla la poursuiveuse en repérant Eden, sautillant jusqu'à elle, les bras en avant pour la serrer contre elle. « T'as vu on a gagnéééé ! » Elle se détacha de son amie et la regarda, la tête penchée sur le côté. « T'es superbe. » Elle l'attrapa par la main pour se diriger vers le bar. C'était comme ça qu'on commençait une soirée en beauté ! « T'as pas eu trop de mal à rentrer ? » demanda-t-elle en s'accoudant à un centimètre de bar resté libre. Elle n'avait même pas remarqué les joueurs de son équipe à côté d'elle. Là, ce qu'elle voulait, c'était démarrer et se laisser emporter par l'ambiance frénétique du pub. ! « Au fait, tu sais ce que j'aurais dit aux journalistes si t'étais pas venue ? Ah bah en fait jte dirai pas. Ca me laisse un moyen de pression pour plus tard, si j'ai envie que tu m'apportes des sushis pendant un entrainement ou une connerie du genre. » Et puis, un coup d’œil plus tard, et elle voyait Vaughan se cacher derrière son verre. « Ouais j'te vois plus derrière ton verre, t'en fais pas. » Pivotant vers lui -non sans croire qu'elle allait mourir tant le pub était bondé-, elle lui donna un coup de poing dans l'épaule. « En tout cas c'est cool que tu aies proposé aux paparazzis de m'interviewer. Guette les tabloïds demain... » Avec un clin d’œil, elle s'écarta de l'angle de vue du jeune homme pour qu'il puisse voir qui l'accompagnait. Pour s'écarter, elle était donc aplatie contre le bar, en pleine séance d'apnée. « Eh brunette, fais un effort pour te montrer, je sens déjà que j'ai moins de sang qui afflue au cerveau... » Suffisamment proche du bar et de ce qui se cachait derrière, Sara en profita pour attraper la manche du serveur, le suppliant du regard malgré elle. Il y avait vraiment beaucoup de monde et elle n'avait pas encore repéré de proie pour la soirée... Si Eden était là, elle se doutait qu'elle ne pourrait pas être avec Bart et elle. Il y avait du temps à rattraper, et Sara réalisait bien qu'une Italienne au milieu de tout ça n'allait pas faciliter les choses. Aussi, la soirée devrait, pour Sara, se faire sans eux. Et donc avec quelqu'un d'autre. Et pourquoi pas un beau mâle ? Et toujours était-il qu'elle avait réussi à attirer l'attention du serveur, et qu'il la regardait bizarrement. Peut-être parce qu'elle était en train d'agoniser, compressée contre le bar en bois. « Une bière, jvous fais confiance, surprenez-moi », lâcha-t-elle dans un dernier souffle, reculant en allongeant les bras devant elle, les mains posés sur le bar. « Putain c'est pas un mythe, l'oxygène est vraiment utile pour vivre », réfléchit-elle à voix haute. Puis elle se tourna vers Bart, le regardant alternativement avec Eden : « Bon, vous vous remettez ou vous avez besoin de vous renifler le cul d'abord ? » Sara attrapa le verre de bière que le serveur lui tendait, en but une gorgée, et s'éloigna aussi vite qu'elle le pouvait -c'est-à-dire aussi vite qu'un escargot handicapé et asthmatique. Elle remarqua une -nouvelle ?- intervenante et en prévint le blond, avant de s'évaporer : « Jcrois que y'a une hystérique qui te parle... Oh ça va, j'ai compris, jme casse. Have fun, bitches ! »
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyJeu 16 Jan - 14:12

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Parfois j'fais des choses que j'comprends pas.


Ce qui est bien et ce qui est facile sont rarement la même chose. ⊹ J’attends patiemment à l’entrée du bar où Sara m’a donné rendez-vous. Je n’ai pas l’habitude de rester planter là, à attendre, c’est plutôt moi qu’on attend d’habitude, j’ai l’impression de faire potiche sur mes hauts talons, j’essaie d’adopter une attitude cool, mais près de la porte d’un bar, qui passe son temps à s’ouvrir, sans verre à la main et sans amis autour de soit, c’est un peu dur. Quelques minutes passent, des gens circulent pour s’enfoncer dans la salle et se rapprocher du bar, je sens le regard des hommes sur moi, si je n’avais pas un minimum de contrôle de ma personne, je crois que je pourrais rentrer avec n’importe lequel de ces spécimens, je n’aurais qu’à claquer des doigts et ils seraient tous à mes pieds. Loin de moi l’idée d’être narcissique et me penser au dessus des autres, mais il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer leurs regards insistants sur ma petite personne. C’est flatteur en soit, mais bon les coups d’œil lubriques et la bave au coin des lèvres ce n’est pas franchement sexy et révélateur d’une grande intelligence, je fais toujours le trie dans mes relations. Je piaffe un peu sur place, si seulement je n’avais pas l’impression de ressembler à une escorte girl qui attend son client, les regards des femmes remplis de dégouts ne me dérangeraient pas.

J’aurais du savoir qu’elle mettrait du temps à arriver. Aucun membre de l’équipe n’a encore daigné nous faire part de sa présence, mais en plus Sara est une femme, et une vraie femme, pas dans le genre garçon manqué parce que je fais du sport à haut niveau, et d’ailleurs c’est une très jolie femme, tout en courbes, très à cheval sur la mode et sur son apparence de surcroits, je ne sais pas à quoi je m’attendais, jamais je ne l’ai vu débarquer en souillon, même quand on se voit en tête à tête chez elle, et encore moins quand il peut y avoir des paparazzis dans le coin.

Je décide de bouger un peu, tant que les mâles de son équipe n’ont pas pointé le bout de leur nez, je suis certaine de ne pas la louper. Je circule dans la salle et me dirige rapidement vers les toilettes, un petite refuge pour quelques minutes, ce n’est pas comme si on pouvait aller à plusieurs aux toilettes, quoi que certaines filles se déplacent en groupe pour ce genre de chose. Bref, il est encore tôt et il n’y a pas tant de monde, je peux donc faire ce que j’ai à faire sans attendre des heures. Quand je sors de ma cabine, plus personne n’est dans la pièce avec moi, je me lave les mains tout en observant mon reflet dans le miroir. Inévitablement, je ne peux ôter cette idée de ma tête, qui y trotte depuis que j’ai accepté de venir à cette soirée. Sara fait des pieds et des mains depuis quelques temps pour que je reste. Malheureusement, il est souvent tard et des matchs en semaine, je ne peux décemment pas faire la fête et me pointer en cours le lendemain complètement exténué et sans avoir totalement décuvée. Je ne suis pas une grande passionnée des cours, mais je suis un minimum respectueuse des horaires et il est rare que je sèche une matière, aussi soporifique soit-elle ! Heureusement pour elle et surtout pour moi, je ne donne pas cher de ma peau si j’avais une fois de plus refusé, à croire qu’elle a oublié ce que c’était l’école, aujourd’hui on est samedi. Pour en revenir à mes tourments, ça fait une semaine que je me torture l’esprit, Sara m’a fait promettre de ne pas avertir Bart de m’a venu, elle veut lui faire une surprise, je ne sais pas ce qu’elle manigance avec lui, bref, le revoir après tout ce temps, me met un peu la pression. J’espère qu’il ne sera pas trop déçu en me voyant, j’ai beaucoup changé… physiquement depuis trois ans et ses lettres me laissent à penser que pour lui je n’ai pas bougé, que je suis restée comme dans son souvenir. Sauf que la petite chrysalide est devenue papillon, un charmant papillon qui vole à droite et à gauche, qui sait ce qu’il veut et qui a sacrément évolué. Je lisse un peu ma robe sur moi. Je me regarde à nouveau dans la glace et l’image qu’elle me renvoi me satisfait, la robe est très moulante, noire, et m’arrive à mi-cuisse, le décolleté n’est pas provoquant, de toute façon ce n’est pas comme si j’avais des obus à montrer, je me sens à l’aise dans mes escarpins, donc tout est parfait pour passer une bonne soirée. Ce n’est pas souvent que je suis si élégante, surtout pour des soirées aussi informelles que celle-ci, mais je ne pouvais pas juste mettre un jean. Je vais naviguer avec des stars du quidditch, je ne peux pas faire honte à Sara ou même Bart quand je le trouverais, et puis, ils sont tous plus âgés que moi, il est hors de question qu’on me prenne pour une môme et qu’on croit que Sara fait la charité avec moi !

Je remonte tranquillement vers la salle principale. Toujours aucun membre de l’équipe en vue… Ah si peut-être là-bas ? Je ne suis pas certaine, il y a tellement de monde, c’est fou comme en l’espace de deux minutes un bar peut se remplir. Je fais des pieds et des mains pour revenir vers l’entrée, il ne manquerait plus que je loupe Sara et je pourrais passer ma soirée à poireauter bêtement. Je vois les taxis se succéder dehors et un flot arrive par vague. Ah tiens ! Lui il fait parti de l’équipe, un des batteurs ! J’espère que ce n’est pas le premier à arriver, sinon je risque d’attendre encore un moment. Je balaie mon regard dans la pièce et intercepte le regard d’un grand baraqué braqué sur moi. Le videur ! Moi qui ai réussi à rentrer sans encombre, je sens que je ne vais pas pouvoir rester planqué ici longtemps. Je lui décoche un petit sourire sincère, j’espère qu’il ne va pas penser que je le drague, il ne manquerait plus que ça, il est hors de question que ses sales pattes se posent sur moi ! Quelques minutes passent et je sens toujours son regard sur moi. Il finit par approcher, les yeux noirs, le visage figé et les lèvres pincés, s’il croit me faire peur, il va devoir repasser sa compétence d’effroi. « Il va falloir que vous partiez Mademoiselle, notre établissement ne tolère pas votre place ici. ». Comment gagner du temps ? En feintant de ne pas comprendre, bien sur ! Surtout que je n’ai absolument rien à me reprocher et que je sais parfaitement quelle conclusion il a tiré. Essayons au moins de paraître bête pour qu’il avoue sa pensée avant de lui rabattre sa sale bouche de vermine. « Je ne vois pas de quoi vous parlez. Quel est le mal à attendre quelqu’un dans un bar, vous m’expliquez ? ». Son visage reste toujours impassible, il a bien appris sa leçon, mais certainement pas à reconnaitre les bonnes personnes. « Je n’ai pas l’autorisation de vous laissez ici, les gens comment vous risquent d’importuner nos clients. » Pendant qu’il parle, il essaie de m’attraper, surement pour m’indiquer la sortie. Avec mes reflexes de quidditch, je peux aisément éviter ses grands mains et m’écarter de lui. « Ne me touchez pas ! ». « Pas la peine de faire un scandale, tout le monde sait bien que toutes les filles dans ton genre aime ça. ». Il chuchote et passe au tutoiement le bougre, quel pervers ! Je vais lui faire exploser sa tête moi ! Mes yeux doivent lancer des éclairs je le sens, je maîtrise ma voix pour ne pas faire un grand éclat, et lui susurre, accentuant bien chaque mot. « Si tu ne veux pas avoir de problème tu devrais t’arrêter là. Je suis une amie intime de Sara Constantini et Bart Vaughan, si tu ne veux pas que ton grand patron te vire pour une mauvaise pub qui pourrait apparaitre dès demain dans les tabloïds, je te suggère d’aller voir ailleurs. Pourquoi pas vers cette femme qui m’a vraiment l’air louche… Et à l’avenir évite de me traiter de pute, je n’apprécie pas vraiment l’allusion. » Je lui lance un regard pleins d’avertissement, il ne sait plus quoi penser et ça se voit sur son visage. Aucun mouvement de sa part, il est hors de question que je bouge, ça lui ferait trop plaisir. « Tu peux retourner faire joujou ailleurs maintenant et faire ce pour quoi on te paie. » Il semble hésiter, mais un grand « HEYYYYY » retentissant derrière moi, le fait chanceler, il ouvre en grand les yeux et finit par s’en aller. Je me retourne et rapidement je me retrouve avec une Sara collée à moi qui me transmet sa joie d’avoir gagné. « Il était tant que tu arrives » . Elle me lâche et me regarde attentivement, tout en me disant que je suis superbe. « Tu n’es pas mal non plus Sara, au moins je sais pourquoi j’ai attendu si longte… » Elle me laisse à peine finir mon reproche ma phrase, qu’elle m’attrape par la main et nous fait virevolter jusqu’au bar. S’accoudant au bar elle reprend la parole. « Du mal à entrer ? Je dirais plutôt du mal à rester à l’intérieur, chacun son point de vue. » Je m’adosse au bar, laissant mon regard vagabonder sur la salle. Elle ne fait pas attention à ma remarque et poursuit. Je l’observe attentivement, elle est toujours aussi magnifique même affalée comme ça sur le bar. Arf, je savais bien que je devais venir ce soir, elle voulait lancer des rumeurs sur moi dans les tabloïds, c’est du jolie ! « Ouais c’est ça, des suchis et je te ferais couler un bain avant de te faire un massage ! » Elle ne relève absolument pas ma taquinerie, trop absorbée par autre chose que notre conversation. Elle pivote d’ailleurs vers son voisin et lui donne un coup sur l’épaule… Bart ! Ils commencent une conversation tous les deux, mais rapidement Sara s’écrase complètement sur le bar « Eh Brunette, fais un effort pour te montrer, je sens déjà que j’ai m… » Je n’écoute même pas la fin de sa phrase, je n’ai pas cessé de fixer Bart, mais quand lui dépose enfin son regard sur moi mon cœur accélère légèrement. Que va-t-il penser de moi ? Il avait les yeux rieurs un instant auparavant lorsqu’il se chamaillait avec Sara, maintenant je ne saurais trop dire ce qu’il pense. Il semble juste choqué. Il ne semble pas prêt à reconnecter son cerveau, je me lance : « Remet-toi Bart, ce n’est que ta sœur de cœur en face de toi. Je sais que tu ne t’attendais pas à voir Minipouce, mais Sara voulait te faire la surprise. » Je lui décoche ensuite mon plus beau sourire, celui qui fait fondre tout le monde. C’est un peu mon arme secrète, mais s’il pouvait remettre son cerveau en marche, je ne suis pas habitué à son manque de répartie, ce n’est tellement pas son genre ! Je le regarde un moment, attendant qu’il appuie sur le bouton ON, mais rien, ses yeux s’ouvrent et se ferment, c’est à peu près la seule chose qui semble fonctionner encore chez lui. Soit son disque dur est rayé, voire très sévèrement endommagé, soit il est véritablement choqué de me voir là. Il voulait certainement passer une bonne soirée tranquille et se trouver une partenaire pour finir au lit, et pas se retrouver avec sa petite sœur sur les bras ! Je savais que j’aurais du l’avertir avant de débarquer comme une sauvageonne ! Sara m’interromps dans mes pensées une fois de plus. « Bon, vous vous remettez ou vous avez besoin de vous renifler le cul d’abord ? ». Quel manque de tact. Je rigole franchement, elle me fait toujours rire Sarachou. «T’es dégueu Sara ! Je te rappelle que Bart est comme mon frère ! ». Un grand sourire aux lèvres, toujours en train de rire, je la regarde partir en mode tortue à trois pattes. Avant de s’éclipser réellement, elle sort une dernière phrase, nous insultant au passage, quel doux surnoms ! Je porte alors mon attention sur la fameuse hystérique qui semble s’accrocher à Bart libérant tout un flot de paroles que personne n’écoute depuis un bon moment. Je pose ma main sur son bras musclé, me rapproche de lui pour lui souffler : « Tu la connais Bart ? J’ai l’impression qu’elle te parle ? »


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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyJeu 16 Jan - 16:46

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Perdu Bart. Tu ne peux pas te cacher derrière un objet transparent de la taille d’un shooter. Surtout si c’est un shooter. Surtout s’il est vide. Sombre con. C’est d’ailleurs ce que Sara ne manqua pas de lui faire remarquer. Et bordel, il allait s’en prendre plein la gueule. Sauf que si elle le ridiculisait devant la blonde (qui parlait encore et toujours-où-est-le-bouton-off-sur-ce-truc ?) et sa copine brune qu’il ne voyait plus à cause du gros cul de sa poursuiveuse d’amie… il allait devoir se rabattre ailleurs. (Oui, Bart est plein de charme). Hop, la voilà qui lui mettait un petit coup dans l’épaule. Si seulement cela avait pu lui suffire comme vengeance. « En tout cas c'est cool que tu aies proposé aux paparazzis de m'interviewer. Guette les tabloïds demain... » La garce, qu’est-ce qu’elle avait été inventer, encore ? Loin de se douter des gros titres (« La gastro fulgurante de Vaughan, l’Arsenal dans la merde jusqu’au cou » ou un truc du genre), du lendemain, il se contenta de lever un majeur grossièrement en direction de sa coéquipière. Oui, il avait beaucoup de répartie et n’en était pas peu fier. Mais Sara ne méritait pas qu’il s’abaisse à un tel niveau de mesquinerie. Avant qu’elle fasse plus fort que lui quand il avait déclaré à la presse qu’elle souffrait d’aérophagie chronique… Il allait donc se détourner lorsqu’il sembla que la chance lui souriait. « Eh brunette, fais un effort pour te montrer, je sens déjà que j'ai moins de sang qui afflue au cerveau... » Elle allait lui présenter sa pote au corps sublime. Peut-être qu’elle s’était lassée de leur partenaireship sexuel et qu’elle voulait pimenter leurs parties de jambe en l’air avec un plan à trois ? Non, Vaughan, rêve pas comme ça, la vie ne peut pas faire de cadeaux si beaux. Sauf que non… Non, rien de ce qui aurait pu se passer ce soir-là n’aurait pu être plus surprenant. Sara venait de s’effacer et Bart manqua de s’étouffer. D’habitude, cinq verres ne suffisaient pas pour lui donner des hallucinations. Et on ne l’avait pas drogué, il en était sûr. Alors pourquoi il lui semblait voir, à moins d’un mètre de lui, Eden Lancaster, SON Eden Lancaster ? Enfin… Justement non.

La jeune femme qui lui faisait face n’avait rien à voir avec la gamine qu’il avait laissé à Poudlard et qui rentrait à peine dans la puberté. S’il avait été question d’une autre, Bart l’aurait qualifiée d’avion de chasse. Mais il ne pouvait décemment coller une étiquette pareille sur sa petite sœur. Sa petite sœur bordel, à qui il tapotait sur la tête… « Remet-toi Bart, ce n’est que ta sœur de cœur en face de toi. Je sais que tu ne t’attendais pas à voir Minipouce, mais Sara voulait te faire la surprise. » Sa voix lui parut lointaine. Pourtant le doute n’était plus permis. C’était bien Eden qui lui faisait face. Minipouce, il ne l’appelait comme ça que par lettres. Personne d’autre ne savait. Il tenta d’analyser sa phrase mais son cerveau bouillonnait, et l’alcool n’aidait pas à y voir clair. Son inconscient assimila le sourire amusé de Sara à ce complot. Son amie avait-elle vraiment organisé tout ça ? Bordel, la prochaine fois qu’ils coucheraient ensemble, Bart l’inviterait au restaurant. Sans sous-entendu, évidemment. Mais il fallait qu’il la remercie. Il était même prêt à oublier ses vacheries précédentes. Parce que là, même s’il était dans l’incapacité de répondre, ce qui l’effrayait lui-même… Rien n’était comparable au sentiment de joie diffuse qui explosait en lui. Eden était devant lui, et même si elle avait changé, énormément – il essayait de faire disparaitre ce drôle de sentiment qui était apparu lorsqu’il avait compris qu’il matait cette gamine qui n’en était plus une – elle restait une de ses sources de bonheur les plus grandes sur cette terre. « Bon, vous vous remettez ou vous avez besoin de vous renifler le cul d’abord ? »

La voix de Sara le secoua à peine. Il analyserait plus tard, même s’il se doutait que ce qu’elle venait de dire était désobligeant, parce que ça n’était jamais autrement entre eux. Toujours incapable de dire un mot, il écouta Eden lui répondre, fixant intensément ses jolies lèvres sans trop comprendre ce qui en sortait « T’es dégueu Sara ! Je te rappelle que Bart est comme mon frère ! ». Il perçut néanmoins la fin, et dévia aussitôt son regard de la bouche de celle-dont-il-était-un-frère-de-substitution. Il avait décidément trop bu. Et puis, il devait commençait à l’inquiéter, car alors que Sara s’éclipsait avec de nouveaux mots d’amour, la main d’Eden se posa sur lui. Un violent frisson le parcourut, le ramenant brusquement sur terre, le réveillant enfin. Il comprit subitement tout ce qui venait de se passer, retrouvant facultés mentales et motrices d’un coup. « La connasse, elle peut s’asseoir sur le restau ! »

Ou comment passer pour un con. Hé oui, mais quand tout se remet en marche d’un coup, difficile de tout organiser. Surtout pour un mec impulsif comme Bart qui, lorsque l’émotion prend le dessus, a du mal à contrôler ses gestes et paroles. Eden sembla ne pas comprendre, et quoi de plus normal. Pourtant, à peu près au même moment, elle s’était approchée tout près, pour lui signifier qu’ « elle » lui parlait. Qui ? Sara était partie. Et à la place, une jeune femme carrément divine, qu’il pensait connaître, s’était presque collée à lui. Son cerveau était décidément mal irrigué. « Hé toi, pourquoi tu le touches ? Tu vois pas qu’on parle ? Met-lui ton cul sous le nez, aussi, non ? » Oh merde… Elle ! Il ne se souvenait même plus de son prénom, mais il se souvint instinctivement qu’elle était chiante. Et le ton qu’elle employa pour s’adresser à Eden acheva de lui remettre les pieds sur terre. « Et si toi t’allais mettre ton cul ailleurs ? Parce que tu parles toute seule depuis tout à l’heure. Je ne te la présente pas, oui je la connais et elle est bien plus intéressante que toi, » persiffla-t-il, furieux. Alléluia, il savait encore parler. C’était rassurant. Il n’écouta même pas la blonde s’éloigner en crachant son venin et se retourna vers Eden. Merde, il sentait que son cerveau allait resauter.

A cet instant, le gardien de son équipe, qui, visiblement, voulait consoler la blonde, quitta sa place, laissant dans la main de Bart un sixième shooter avant de s’éclipser. Parfait, c’était exactement ce qui lui fallait pour retrouver sa lucidité. Le blondinet le but d’une traite. Et il put enfin faire quelque chose de cohérent. A savoir prendre la main posée sur son bras et tirer Eden contre lui sans la moindre difficulté pour la serrer dans ses bras. Les choses reprenaient leur ordre. Si on exclut le fait qu’elle avait beaucoup grandi (sans parler de ses talons), et que le corps qu’il serrait contre lui n’avait plus rien à voir avec un corps de gamine. Le parfum de ses cheveux lui plut instantanément. Un peu trop d’ailleurs, il finit donc par la relâcher, sans trop s’éloigner. « J’aurais pu ne pas te… reconnaître. Bordel Eden, pourquoi tu m’as pas dit pour… comme un abruti il fit un geste de la main pour la désigner de bas en haut – vas-y enfonce toi. Tu dois avoir plus de succès que ce que tu veux me le faire croire, va falloir qu’on en parle. J’suis sûre que les gamins de Poudlard adore ta… robe. » Quoi ? Vous n’avez jamais vu un irlandais avec sa sœur ? C’est oppressant. Il n’en revenait pas. Elle était devenue splendide. Désirable en fait. Mais cette idée le dérangea aussitôt. Et pas seulement à cause de son côté protecteur. Non… Il ne voulait pas la trouver désirable.

Il se détourna un instant et repéra une banquette au fond du pub, près d’une baie vitrée, qui n’était miraculeusement pas occupée. Ils seraient mieux là-bas. Il se pencha donc vers le serveur et lui chuchota rapidement quelques mots, puis il se retourna vers Eden et lui prit la main. D’un coup de menton, il désigna la banquette et l’entraina à sa suite. Sara avait vu juste, il était difficile de se déplacer sans se retrouver bousculé, ou au milieu d’une conversation. Il resserra ses doigts autour de ceux d’Eden et continua donc sa traversée. Trente secondes plus tard, ils étaient accostés par deux joueurs de l’Arsenal et un de leur pote. « Hé Bart, tu nous présentes pas ? » Bordel, range ce sourire carnassier connard. « Et si t’allais plutôt faire un nouvel enfant à ta maman, Jonhson ? » Suggéra l’attrapeur avec un regard menaçant en les dépassants. « C’est pas juste, c’est toujours lui qui ramasse les filles trop bonnes… » S’il n’avait pas voulu vite se retrouver seule avec elle, il serait allé gentiment expliquer à ces cons qu’on ne parlait pas d’Eden comme ça, mais il était pressé.

Bart pu enfin l’installer sur la banquette et se glissa à sa suite. En quelque sorte, elle était piégée entre le mur et lui. On a vu pire comme prison. Un instant plus tard, le serveur les rejoignait et posait deux verres de cocktail devant eux, ainsi qu’un seau à glace, dans lequel une bouteille de champagne et une autre d’hydromel se disputaient la part belle. Eden fit les gros yeux et Bart, qui la connaissait trop bien, lui offrit enfin un grand sourire. « Oh non, ne t’inquiètes pas, on ne va pas tout boire, mais je voulais fêter nos retrouvailles et rien n’est trop beau pour toi ! » Il lui mit d’office le verre de cocktail dans la main et prit l’autre. Il se sentait un peu nerveux et ne savait pas vraiment pourquoi. Et il espérait que les breuvages lui feraient reprendre contenance. Après avoir trinqué, il en but une longue gorgée. Ce truc était fruité, et ne sentait pas l’alcool du tout (même si Bart savait que cette boisson était particulièrement chargée). Eden sembla l’apprécier. Tout était parfait. Il faudrait juste qu’il fasse attention à ne pas trop boire. D’un geste un peu anxieux (mais qu’est-ce qui lui prenait ?), il passa son bras autour de ses épaules. « Tu m’as manqué… » souffla-t-il près de son oreille. Un drôle de truc se passa dans son estomac et il s’éloigna aussitôt pour reboire un coup. Allez, parle Vaughan… « Euh… tu m’as vu attraper le vif d’or ? » BORDEL MAIS QU’EST-CE QUE TU FOUS ? Il ne s’agissait pas d’une greluche à impressionner… Le blondinet tenta un sourire amusé. En fait, tout s’annonçait compliqué. « Faudra que je remercie Sara je suppose ? Par contre, toi, tu vas avoir des comptes à me rendre ! Pourquoi t’as attendu autant de temps pour te pointer ? J’arrive à voir Maelan beaucoup plus souvent que… » On vint les interrompre. « On peut se joindre à vous ? Bart, tu te souviens de moi ? L’autre soir… » Les auteurs de la requête n’étaient autre que deux groupies qui frétillaient sur place, dont une avec qui il avait passé la nuit du jeudi passé. Il était temps pour Bart de se comporter comme le goujat qu’il savait être. « Non, j’te remets pas, désolé. Et puis mesdemoiselles, je ne voudrais pas être désobligeant mais la banquette ne supporterait pas le poids de deux bombes supplémentaires. » Douchées, elles firent volte-face aussitôt. Bart haussa les épaules et offrit un sourire d’excuse à Eden. « Quoi ? J’pouvais pas les traiter de thon moins subtilement… elles n’auront déjà pas compris comme ça… Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? » Mais elle n’avait pas l’air fâchée. Il sourit un peu plus et but à nouveau.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyJeu 16 Jan - 19:36

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Parfois j'fais des choses que j'comprends pas.


Ce qui est bien et ce qui est facile sont rarement la même chose. ⊹ Revoir son frère de cœur après tant d’année c’est presque un rêve devenu réalité. Et ces surnoms débiles qu’on échangeait dans nos lettres, lui sortir « Minipouce » de vive voix c’est juste énorme, et puis au moins, s’il pouvait avoir le moindre doute en me voyant, je le dissipe rapidement, en une phrase, simple, nette et précise. Bart est resté bloqué un moment, je crois que si j’avais su qu’il réagirait ainsi, j’aurais sortie une camera, histoire de tout filmer, d’avoir des preuves de sa tête d’ahurie et de crétin fini, de garder en mémoire cette vision énormissime de son incapacité à réagir, lui qui se dit si impulsif et beau parleur, quoi qu’il fasse rarement dans la subtilité, de me régaler à passer en boucle ce moment, de bien profiter de cet instant, de pouvoir lui faire du chantage et me moquer de lui pour toujours et à jamais ! Je suis à peu prêt certaine qu’il n’a absolument rien suivis à mon échange avec Sara, a-t-il au moins perçu qu’elle était partie ? Pourtant sa sortie a été digne d’un bon film… A peine j’ai posé ma main sur son avant bras, qu’une multitude d’actes s’enchainent : je sens un frisson partir de ma main posé sur sa peau et remonter le long de son bras, puis ses lèvres s’entre-ouvre et un son guttural en sortie : « La connasse, elle peut s’assoir sur le restau ! ». Quoi ? Il est devenu débile en mon absence ? Ou alors le cognard à qui il a gentiment fait un câlin pendant le match, lui a arraché les neurones qui lui restaient ? Heureusement que je le connais parfaitement et que je l’aime, parce que franchement, quelle technique de drague merdique ! S’il fait ça à chaque je me demande qu’elle genre de femme il arrive à lever, des idiotes finis ou des névrosés mal baisés ? J’espère juste qu’il ne s’abaisse pas à prendre n’importe qui juste pour le plaisir de finir la nuit dans un lit en bonne compagnie…

Je n’ai pas vraiment le temps de poursuivre mes réflexions que la fameuse hystérique jouant son rôle à merveille, prend part à notre conversation, m’insultant clairement, c’est juste la seconde de la soirée, ce n’est pas grave, restons calme ! Je vais finir par détester cette robe ! « Et si toi t’allais mettre ton cul ailleurs ? Parce que tu parles toute seule depuis tout à l’heure. Je ne te la présente pas, oui je la connais et elle est bien plus intéressante que toi. » Je passe mon regard de la chieuse que j’avais envie d’assassiner sur place, à l’homme à mes côtés. Je commence à rigoler sous cape, puis voyant le regard furieux de la blonde, je ne peux m’empêcher de rire franchement, laissant ma voix porter. J’avais oublié la sensation que ça faisait, de laisser un homme me défendre, à part Bart, je ne suis jamais tombée sur un ami si protecteur. J’aurais aimé que London joue ce rôle à un moment, qu’il me trouve plus d’importance que toutes ses expériences, après je n’ai jamais voulu le changer, j’aime cette partie de sa personnalité, mais bon de toute façon c’est trop tard pour y repenser, surtout que ce n’est pas vraiment le bon moment et le bon endroit.

Bart ramène son regard sur moi et semble encore troublé de me voir réellement devant lui. Il est vraiment choqué ! Le gardien de son équipe lui fourre un shooter dans les mains avant de partir à la suite de la blonde, Bart le boit d’une traite, pose le verre sur le comptoir avant d’attraper ma main toujours posé sur son bras et de m’attirer dans ses bras. Je ne pensais pas que je serais aussi contente de me retrouver à cette place, j’aurais du le faire bien avant au lieu de décliner toutes ces soirées… Il me relâche au bout d’un certains temps, sans pour autant s’éloigner de moi. « J’aurais pu ne pas te … reconnaître. Bordel Eden, pourquoi tu m’as pas dit pour… » Il fit un geste de la main pour me désigner et je faillis pouffer tellement il semblait abasourdie. « J’ai essayé de te le dire, mais avec tes Minipouce je savais que tu n’y croyais pas vraiment. Le mieux c’était la confrontation directement ! ». Je lui fais mon plus beau sourire. « Tu dois avoir plus de succès que ce que tu veux me le faire croire, va falloir qu’on en parle. J’suis sûre que les gamins de Poudlard adore ta… robe. » Je ne peux m’empêcher de rire à nouveau. « Comme si ma robe était le seul problème ! Tu sais, à Poudlard je ne m’habille jamais comme ça, je suis plutôt jean basket, mais je ne pouvais pas me présenter devant des adultes supers connus comme ça ! Imagine un peu la honte, on m’aurait pris pour une gamine ! Tu sais que tout à l’heure le videur m’a pris pour une escorte à cause de cette robe ! » Je pouffe en repensant à sa tête quand je l’ai éclaté. Bart ne répond pas, c’est étrange, j’aurais pourtant parié que cette petite pique l’aurait retranché dans son habituel côté surprotecteur de grand frère irlandais comme il n’arrête pas de me dire. A la place il regarde vers la salle, puis se penche vers le barman, avant de se tourner à nouveau vers moi, de me prendre la main avant de m’indiquer un coin plus tranquille du bar. De toute façon je suis en toute confiance avec lui, rien n’a jamais été ambiguë entre nous. Bart nous trace un chemin parmi la foule, je le sens resserrer sa prise sur mes doigts, mais rapidement notre avancé est arrêté par deux joueurs de son équipe et un autre homme que je ne reconnais pas. L’un deux lance une petite phrase à Bart à mon propos qui réagit au quart de tour au vu de son attitude. Encore l’irlandais protecteur. Il reprend ensuite son chemin m’entrainant à sa suite, mais j’entends quand même la dernière phrase du joueur avant de lui répondre mine de rien « Si tu arrêtais de te la jouer beau gosse avec tes effets de sourcils et de voix, tu arriveras peut-être à chopper une fille au lieu de la faire rire ! ».

Arrivé à destination, Bart me fait passer devant lui pour que je prenne place sur une banquette, près d’une baie vitrée. L’assise est confortable et s’affaisse rapidement quand il me rejoint, je me retrouve ainsi coincé entre le mur et lui, la table me barrant le passage. Aucun moyen de battre en retraite si l’envie m’en prenait, mais aucun risque avec mon frangin. Rapidement le serveur se ramène avec tout plein d’alcool : deux cocktails, deux bouteilles, il compte me soûler ou quoi ? Je fronce les sourcils, suspicieuse, et le regarde en lui faisant les gros yeux. Il m’offre un grand sourire avant de m’annoncer qu’il veut juste fêter nos retrouvailles. Il me fait quoi ? Il me la joue à la « moi je suis riche, donc je peux me payer deux bouteilles » ? Il me place un cocktail dans les mains et trinque rapidement avec moi avant de boire une gorgée. « C’est pas la peine de me faire le coup de la drague à deux balles, Bimboboy, pas besoin de claquer autant d’argent, je te rappelle que je te connaissais bien avant ta célébrité. Tu n’as pas besoin de m’en mettre pleins la vue, je ne suis pas une de tes fans en furie ! » Je rigole avant de tremper mes lèvres dans mon verre, je ne sais pas ce que c’est mais c’est absolument délicieux, fruité et sucré à souhait, ça ne devait pas être trop alcoolisé finalement. D’un geste rapide, il passe son bras autour de mes épaules en ajoutant dans un souffle près de mon oreille « Tu m’as manqué… ». Sa manière de me susurrer ses mots et sa façon de se reculer comme s’il s’était piqué, me met un peu mal à l’aise. Depuis quand, Bart se comporte-t-il comme un amoureux transit qui a peur de se déclarer et de se prendre un râteau. « Il t’arrive quoi Bart, t’as attrapé froid ou quoi, t’es vraiment bizarre… ». Et comme pour répondre à mes demandes il me questionne tout naturellement pour savoir si je l’ai vu attraper le vif d’or. Il me lance ensuite un sourire amusé, qu’est-ce qu’il me fait… « Non non, je suis venu au match et j’ai roulé un patin à mon voisin ! T’es sur que ça va ? » Je pose ma main droite sur son front pour essayer de déterminer s’il a de la fièvre et s’il divague. « Tu es tout brûlant et tu transpires, tu as du choppé une connerie, tu n’as pas mal au ventre aussi ? » Il élude mes questions en posant les siennes, mais rapidement nous sommes interrompus par deux jeunes femmes qui regardent Bart comme si c’était le dieu Apollon en personne. Si elle connaissait son caractère, elle ne l’adulerait peut-être pas autant ! L’une des deux sous entend beaucoup de chose, je sourie en imaginant Bart et cette groupie dans un lit, au moins il a bon goût. Par contre, il faudrait peut-être qu’elle revoit un peu leurs comportements toutes les deux, ça ne le fait pas trop de frétiller comme ça, tel un poisson aux yeux globuleux, il ne manquerait plus qu’elles dévoilent seins et fesses et le tableau serait complet. Je réprime mon rire pendant que Bart les rembarre pas vraiment subtilement, il m’offre ensuite un petit sourire en haussant les épaules : « Quoi ? J’pouvais pas les traiter de thon moins subtilement… Elles n’auront déjà pas comprit comme ça… Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? » Je reprends une gorgée de mon délicieux cocktail avant de laisser exploser mon rire. J’ai un peu de mal à lui répondre, tellement sa mine offusquée est énorme : « Tu m’as manqué toi aussi ! Je ne t’avais encore jamais vu à l’œuvre avec tes groupies, mais franchement c’est tordant de les voir se dandiner devant toi ! C’est toujours comme ça ? Elles se pavanent et tu n’as plus qu’à faire ton choix ? » Je le regarde attentivement, observant ses grands yeux étonnés, son sourire un peu crispé et ses épaules pas vraiment détendu. A croire que je le choque avec mes paroles, il a du vraiment se mettre en tête que j’étais restée à l’âge pré-pubère ! Je l’écoute attentivement avant de l’arrêter en posant ma main sur la sienne et de mêler mes doigts au sien. C’est tellement plaisant et rassurant de le savoir à nouveau près de moi. « Et Papa Vaughan ne te fait pas trop la guerre en voyant toutes tes frasques dans les journaux ? Loin de moi l’idée de traquer toutes les informations sur toi, c’est juste un peu difficile à éviter, tu es toujours en couverture ! ». Je rigole à nouveau en pensant à la dernière sortie des paparazzis « Vaughan, le trublion prodige d’Arsenal, ne fait pas toujours la différence entre manche et balais. » « Tu me racontes un peu ce que ça fait d’être autant populaire ? » J’exerce une pression sur sa main tout en continuant à siroter mon cocktail, le regardant par-dessus mon verre.


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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyDim 19 Jan - 21:41

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Bart avait rarement connu plus désagréable sensation. En tout cas, dans ce genre de situation. Déjà, il n’avait jamais eu le moindre problème avec la gente féminine, il n’avait jamais été troublé devant les femmes. Et ça, depuis qu’il avait compris son stupide pouvoir de séduction. Et son excès de confiance en lui avait fait le reste. Et en qualité d’amies, il était donc logique qu’il ait encore moins de gêne. Certes, il avait peu d’amies, parce qu’il avait la fâcheuse manie de vouloir foutre les filles dans son lit avant de les connaître. Mais quand il en avait, tout était délicieusement normal, non ? Non visiblement. En réfléchissant quelques secondes, le jeune homme se dit que même ses relations amicales avec les filles déconnaient. Suffisait de voir le cas de Sara. Ils avaient passés deux ans dans la même équipe, à toujours se chercher et étaient devenus de vrais potes. Et puis en ce début de saison, les choses avaient dérapé au cours d’une conférence de presse. D’accord, depuis il n’y avait rien d’ambigüe avec la joueuse. Leurs parties de jambes en l’air étaient aussi évidentes qu’une partie de cartes. Toujours est-il que cette relation n’était pas anodine. Mais avec Eden, il n’était pas censé y avoir le moindre trouble, merde. Il l’avait connu petite, ils avaient toujours été en excellents termes, et voila qu’il éprouvait une vive chaleur à sa vue, qui n’avait plus grand-chose à voir avec la joie des retrouvailles. Bart se dit un instant que l’alcool et le choc avaient aidé. Mais une petite voix au fond de sa tête lui disait que la petite robe noire n’y était pas étrangère. Pourtant, il n’avait aucune envie que ce genre de détails entre en considération dans le cas de son Eden. Le blondinet poussa un prochain soupir, un instant agacé contre lui-même de se poser tout un tas de questions. Il décida de passer tout cela sur le compte de l’émotion, et il était certain que cet état allait retomber. Rapidement. « J’ai essayé de te le dire, mais avec tes Minipouce je savais que tu n’y croyais pas vraiment. Le mieux c’était la confrontation directement ! » Dit-elle comme pour aller dans son sens, sans s’en douter. Bart émit un petit grognement. Evidemment qu’il ne l’aurait pas cru, vu le choc que cela lui faisait déjà… En tout cas, il se disait qu’il avait raison de veiller au grain avec elle. « Comme si ma robe était le seul problème ! Tu sais, à Poudlard je ne m’habille jamais comme ça, je suis plutôt jean basket, mais je ne pouvais pas me présenter devant des adultes supers connus comme ça ! Imagine un peu la honte, on m’aurait pris pour une gamine ! Tu sais que tout à l’heure le videur m’a pris pour une escorte à cause de cette robe ! » Cette fois, le garçon grogna pour de bon. Il avait l’esprit décidément embrumé et se focalisa sur la première information. « Justement, ce serait bien que ça ne pose de problèmes à personne, ça m’éviterait d’avoir à me battre. Ce soir, ou une autre fois. » Il esquissa un sourire, l’idiot.

Enfin, ce n’était pas non plus un drame, pas vrai ? Et il était temps de s’en remettre et rattraper le temps perdu, c’est pourquoi il l’avait entrainé dans ce coin du bar. Pourtant, la situation lui avait de nouveau vite échappé. Et Bart se sentait de plus en plus crétin devant elle. Allé, agis comme un adulte. Il pensait au moins lui faire plaisir en trouvant de quoi fêter l’évènement, mais à peine avaient-ils trinqué, qu’elle lui fit remarquer qu’il s’y prenait de travers. « C’est pas la peine de me faire le coup de la drague à deux balles, Bimboboy, pas besoin de claquer autant d’argent, je te rappelle que je te connaissais bien avant ta célébrité. Tu n’as pas besoin de m’en mettre pleins la vue, je ne suis pas une de tes fans en furie ! » Un sourire crispé se dessina sur les lèvres de Bart. Il éluda les accusations d’un geste de la main et tenta de reprendre la face : « Je t’interdis de faire des insinuations aussi bêtes Lancaster ! Je ne te drague pas, et si c’était le cas, tu te doutes bien qu’il ne s’agirait pas de drague à deux balles. T’es devant un professionnel j’te rappelle. » Cette remarque eut le mérite de lui faire reprendre un peu confiance en lui. Voilà, là, ils retournaient sur leur terrain. Sans ambiguïté. « Et puis je claque l’argent que je veux pour me faire plaisir et faire plaisir à mes amis. Maintenant que j’en ai, j’vais pas me priver. Et puis, entre nous, on sait tous les deux très bien que tu es une de ces fans hystériques. » Pour accompagner sa petite taquinerie, il lui pinça le bout du nez. Leurs regards se croisèrent, elle lui manquait tant. Et la situation dérapa à nouveau en une seconde. Mais quel con. « Il t’arrive quoi Bart, t’as attrapé froid ou quoi, t’es vraiment bizarre… » Il fit semblant de ne pas entendre et préféra se concentrer à nouveau sur sa boisson mais visiblement, sa bouche ne l’entendait pas de cette oreille (normal, quand on sait qu’une bouche n’a pas d’oreille), puisqu’elle prononçait sans son accord un tas d’inepties qui commençaient visiblement à inquiéter Eden. « Non non, je suis venu au match et j’ai roulé un patin à mon voisin ! T’es sur que ça va ? » Oh la petite peste ! Bart sortit un instant de ces idées gênantes pour prendre un air outré, ignorant sa question à propos de son état à nouveau. « Tu as quoi ?! – regard consterné de la jeune fille – ah, c’était une blague ?... » Merlin, ce qu’il pouvait se sentir con. En tout cas, elle semblait s’interroger sérieusement sur son cas puisqu’elle posa une main sur son front. Il frissonna à ce contact et ferma les yeux. « Tu es tout brûlant et tu transpires, tu as du choppé une connerie, tu n’as pas mal au ventre aussi ? » Quoi ? Non mais et puis quoi encore ? Pourquoi son ventre venait-il juste de faire un bond ? Il fallait que cette petite comédie cesse, immédiatement. Posant enfin ce verre remplit de liquide dangereux, il se recomposa une figure et lui adressa un regard faussement sévère. « Je crois que tu es trop jeune pour jouer au docteur avec les garçons Eden. Je vais très bien, alors cesses tes insinuations graveleuses et boit donc un coup. » Ses paroles s’accompagnèrent d’un sourire moqueur. Il était beaucoup plus facile de jouer les grands frères. Oh, après tout, il pouvait se remettre à boire sans danger, il avait enfin de nouveau la situation en mains. Tant qu’il ne regardait pas de trop près ce décolleté et ces yeux rieurs. Et puis de toute façon, les deux greluches étaient apparues pile au bon moment pour faire diversion.

Et sa réaction avait visiblement fait rire la jolie gryffondor. Le malaise semblait enfin dissipé, ils allaient pouvoir plaisanter. Il la regarda boire à nouveau, se dit qu’il devrait peut-être lui dire d’y aller doucement, puis son rire éclata soudainement et il oublia. A nouveau, un frisson le parcourut, qu’il cacha derrière son regard offusqué. Il remballait deux filles pour elle et elle, elle se foutait de lui. « Tu m’as manqué toi aussi ! Je ne t’avais encore jamais vu à l’œuvre avec tes groupies, mais franchement c’est tordant de les voir se dandiner devant toi ! C’est toujours comme ça ? Elles se pavanent et tu n’as plus qu’à faire ton choix ? » Oh, ce n’était que ça. Bart poussa un petit soupir soulagé puis prit un air de séducteur en carton – mais pour la faire rire cette fois – avant de lancer un sarcastique : « Que veux-tu… elles se battent toutes pour ces muscles. Parfois, c’est tragique, elles en viennent aux mains pour mon beau regard. J’ai la vie dure, et vois beaucoup d’horreurs qui me brisent le cœur. Mais j’y survivrai, il le faut. Avoir du succès, c’est mon lot. » Puis il la rejoint dans son rire. Bien vite calmé lorsqu’elle mêla ses doigts aux siens. Bart posa son regard dessus et eut un petit sourire sincère inconscient. Il était simplement heureux qu’elle soit là. Qu’elle ait ces attentions pour lui. Il serra sa main affectueusement. Elle était l’une des rares avec qui il avait ce genre de gestes de tendresse. A nouveau, Eden le tira de ses songes. « Et Papa Vaughan ne te fait pas trop la guerre en voyant toutes tes frasques dans les journaux ? Loin de moi l’idée de traquer toutes les informations sur toi, c’est juste un peu difficile à éviter, tu es toujours en couverture ! » Oh… Le sujet sensible. Instinctivement, le garçon but à nouveau de son cocktail. Heureusement, Eden se mit à rire encore, détendant l’atmosphère. Décidé à ne pas gâcher l’ambiance en parlant de son paternel, Bart l’éluda rapidement. « Oh tu sais… Je reçois quelques beuglantes de temps en temps et je menace de rompre mon contrat avec la société en retour, la routine. Mais dit-m’en plus ! Tu ne peux pas t’empêcher de lire la presse à scandale, pas vrai ? Comment ça se passe ? Tu as un petit sanctuaire secret dans ta chambre, avec des coupures de presse et des photos de moi ? Je peux t’en avoir des exclusives, et même certaines où je pose presque nu, mais tu risquerais de ne plus te contenir. » La taquina-t-il en lui donnant un petit coup de coude. « Je sais que tu dois te calmer mais vas-y, dis-le, tu rêves de moi la nuit ? » Etrangement et sans rapport, Bart se demanda soudainement si, désormais, lorsqu’il rêverait d’elle, Eden ressemblerait à la sublime jeune femme qu’elle était devenue. Il lui sembla qu’il avait soudain un peu chaud. « Tu me racontes un peu ce que ça fait d’être autant populaire ? » Avant de répondre, Bart sentit qu’il avait besoin de terminer son verre. Avant de répondre, et d’un coup de baguette, il fit remplir deux verres de champagne et en prit un. Il fallait plaisanter pour détendre l’atmosphère, le détendre lui. « Bah comme tu vois, je bois de l’alcool de meilleure qualité, j’ai mes entrées et les filles me mènent la vie encore plus dure que du temps de Poudlard. Il reprit son sérieux un instant. Parfois, c’est surtout un peu de soucis quand tu dois surveiller tout ce que tu fais… mais je n’y fais pas vraiment attention. Tu me connais, quand j’ai envie d’un truc… j’ai tendance à réfléchir après avoir agi. » En disant cela, il s’était rapproché d’elle, et se rendit soudain compte de leur proximité. Bart ne rigolait plus, il se contentait de se noyer dans ses jolis yeux. Il n’avait aucune envie de s’en détacher. Pourtant, il se rendit compte de l’incongruité de la situation et détourna le regard encore. En même temps, il sentit que l’alcool commençait à réellement faire effet, sa langue commençait à se délier sans scrupule, totalement désinhibée. La connasse. Alors qu’il éprouvait à nouveau de la culpabilité en voyant Eden finir son verre sans intervenir, il reprit la parole. « Et toi ? J’aimerais bien en savoir plus sur ce qui se passe à Poudlard. Avec tout ce que j’ai découvert ce soir, je pense qu’il y a un tas de choses que tu ne me dis pas. J’aimerais notamment savoir si toi aussi tu rencontres une certaine forme de popularité (en prononçant le mot, il mima des guillemets avec ses doigts). Les garçons ne se dandinent pas devant toi j’espère. » Par automatisme, il prit la deuxième coupe de champagne et la tendit innocemment à la jeune fille, trop obnubilé par la réponse qu’il attendait. « Tu es devenue vraiment belle, Eden. Si je peux... » ajouta-t-il avant de replacer une de ses mèches brunes. Un petit moment de flottement s’installa. « Je sens que je ne vais pas m’ennuyer, avec tout ça. » Ajouta-t-il en quittant définitivement la raison, son verre à nouveau vide entre les doigts.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyMar 21 Jan - 14:00

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Parfois j'fais des choses que j'comprends pas.


Ce qui est bien et ce qui est facile sont rarement la même chose. ⊹ Le match avait été spectaculaire, l’attente un peu longue et forte en rencontres pas forcément sympathiques, mais mes retrouvailles avec Bart étaient une pure merveille. La soirée s’annonçait sous de très bons hospices, au vu des premières minutes passées ensemble. J’en viens à me demander pourquoi j’ai tant appréhendé, toute la semaine, en imaginant sa réaction, au final, je me suis fait peur pour rien. J’ai toujours l’impression que notre relation est identique, tout est simple, la parole est facile, rien a changé. Nos lettres très fréquentes nous ont permis de garder ce lien unique que nous partagions et c’est une vraie joie de le savoir intact. Je vois bien qu’il est un peu choqué de ma transformation physique, après ce n’est pas comme si j’avais changé du tout au tout. Je suis toujours brune, toujours avec mes yeux rieurs et déterminés, je me suis juste féminisée. Je suis fine et élancée, j’ai pris quelques centimètres indéniables, j’ai pas une poitrine monstrueuse, mais j’ai du charme et je sais en jouer. A cet instant précis, je m’en fiche comme de mon dernier crin de licorne, je ne suis pas là pour m’amuser avec Bart, ce n’est pas un type comme un autre, un élève que je peux faire tourner un peu en rond, qui s’excitent comme un lutin de Cornouailles mais qui ne verra jamais le bout de sa queue ! C’est Bart Vaughan attrapeur de l’Arsenal, playboy et très grand sportif, mon frère de cœur et accessoirement mon confident. Celui-là même que je n’ai pas vu depuis trois ans. Lui, n’a pas tant changé que ça, il a toujours ce côté frimeur mêlée à de l’arrogance, tout en gardant une partie plus sentimentale qu’il n’a qu’en ma présence ou avec d’autres rares personnes. Il a aussi gardé sa façon de me surprotéger en permanence, il n’a vraiment pas changé ! Comme si ma robe était un motif suffisant pour se battre avec le premier venu, s’il pouvait perdre un peu cette manie qu’il a de toujours trop me couver. Je n’aurais certainement pas du lui parler du videur, mais en y repensant j’ai trouvé cela tellement drôle, que ça m’a échappé, pas que j’aime qu’on me prenne pour une femme facile, loin de là. Je connais tout de lui ou au moins les grandes lignes, si ce n’est de lui directement, ses frasques sont souvent déballées dans la presse à scandales. Tout ça pour dire, que je suis ravie d’être assise sur cette banquette avec lui à moins d’un mètre de moi, si proche que je pourrais poser mes deux mais sur son torse, juste pour m’assurer que je ne rêve pas.

Me voila à le taquiner sur son étalage d’alcool à notre table, quand il me reprend, plus ferme, accentuant sa distance avec mon nom de famille : « T’es devant un professionnel j’te rappelle. ». Il ne peut juste pas se tenir tranquille trente secondes. Il poursuit rapidement, sur la même lancée, avec la même note humoristique dans la voix. Je lui réponds du tac-o-tac : « Oui je suis même ta plus grande fan c’est bien connu, je me suis fait tatouée ton prénom en ton honneur ! Sur la fesse droite… » Au moment où je libère cette phrase, il me pince le bout du nez et nos regards se croisent. On reste fixé une seconde avant que je lui fasse un petit clin d’œil avec un sourire coquin. Il me souffle un mot à l’oreille et se recule piqué au vif. Ces derniers instants qui étaient si cool se transforment un peu, un flottement s’installe entre nous. Il me sort des conneries et je tente d’y répondre avec humour, mais il ne semble pas le prendre au second degré. « Tu as quoi ?! » « Crétin... » Ce mot sort tout seul tellement je suis affligée de son comportement, qu’est-ce qu’il me fait tout à coup… Il semble enfin prendre conscience de la blague… Sauf, que moi maintenant, je m’inquiète pour lui, je me rapproche de lui pour tâter son visage, j’ai vu ça dans les films moldues, comme si je pouvais lui trouver de la fièvre en posant ma main sur son front. Il pose son verre rapidement et sévèrement il me lance : « Je crois que tu es trop jeune pour jouer au docteur avec les garçons Eden. Je vais très bien, alors cesses tes insinuations graveleuses et boit un coup. » Cette fois c’est moi qui suis piquée au vif. Sa remarque me blesse, comme si je m’amusais à le draguer, je ne joue pas avec les gens que j’aime. Détachant bien mes mots et sur un ton un peu plus froid, un flot de parole se libère de ma bouche. « Depuis quand c’est tendancieux de s’inquiéter de l’état de santé de son grand frère ? Et puis, aux dernières nouvelles, je suis majeur si tu l’avais également oublié, et je peux faire absolument tout ce que je désirs avec mon corps et tu n’as pas ton mot à dire ! ». Mais rapidement deux groupies se plantent devant notre table, Bart les congédie rapidement et avec tellement peu de délicatesse, que mon énervement subit, laisse place à ma joie première et mon rire se fait à nouveau entendre. Il prend son air de séducteur à deux noises et m’explique, taquin, son lot quotidien. « Oh mon pauvre chou, tu as une vie tellement dure… » J’éclate à nouveau de rire, très vite rejoint par mon voisin. Dans un élan d’affection, je noues ses doigts aux miens, il regarde nos mains avant d’arborer un sourire tout ce qu’il y a de plus sincère et de resserrer un peu l’étreinte en réponse. J’aborde ensuite un sujet qui me brûle les lèvres depuis déjà quelque temps, mais je n’ose jamais trop en parler dans nos lettres, imaginant déjà les réponses à mes questions. Bart et son père n’ont pas une relation paternelle très conventionnelle. Mr Vaughan aimerait qu’il reprenne l’entreprise familiale, devienne plus mature et se pose, et Bart pendant ce temps fait tout ce qui est en son pouvoir pour faire n’importe quoi pour emmerder son père. J’essaie de laisser une atmosphère détendue en associant son père et ma quête d’information à son sujet. Je rigole un instant ce qui semble le mettre à l’aise. Il survole ma question et passe rapidement à autre chose. « Oh tu sais… Je reçois quelques beuglantes de temps en temps et je menace de rompre mon contrat avec la société en retour, la routine. Mais dit-m’en plus ! Tu ne peux pas t’empêcher de lire la presse à scandale, pas vrai ? » Il élude clairement ma question, mais je savais à quoi m’attendre, le sujet sensible semble être toujours d’actualité, il m’en dira plus une autre fois s’il le désir. « Comment ça se passe ? Tu as un petit sanctuaire secret dans ta chambre, avec des coupures de presse et des photos de moi ? » Je continue à rire. « Si tu savais le nombre de photos que j’ai de toi, tu recouvres tout mon mur ! » « Je peux t’en avoir des exclusives, et mêmes certaines ou je pose presque nu, mais tu risquerais de ne plus te contenir. » Il me donne un petit coup de coude taquin avant d'asséner sa dernière phrase. « Je sais que tu dois te calmer mais vas-y, dis-le, tu rêves de moi la nuit ? » Mon sourire s’élargit encore plus, je vais finir par avoir mal aux zygomatiques à force de rire ainsi. « Tu n’imagines pas à quel point c’est difficile de ne pas te sauter dessus, tu es tellement sexy en plus ce soir Bimboboy, bien plus que dans mes rêves les plus fous ! Et puis t’entendre parler de photo de toi dénudé, quel supplice, mon cerveau bouillonne d’images de toi… On pourra se faire un shooting privé ! » Je bois une nouvelle gorgée de mon cocktail et rigole à nouveau. Toutes ces petites taquineries m’avaient tellement manqué, c’est tellement plus sympa que par lettres interposées. J’essaie de nous mener vers une conversation un peu plus sérieuse, pas que plaisanter avec lui soit déplaisant, mais j’ai tellement envie de savoir tout ce qu’il vit, pas comme quand il me le décrit dans ses courriers, non !, voir son expression quand il me raconte sa vie, écouter les mots spontanés et pas lire ceux médités… Avant de me répondre, il remplit deux verres de champagne d’un coup de baguette, il s’en prend un, moi j’en suis toujours à mon premier verre. « Bah tu vois, je bois de l’alcool de meilleure qualité. » « C’est sur ça te change de l’AWH » Et une nouvelle gorgée pour savourer cette boisson délicieuse ! « J’ai mes entrées et les filles me mènent la vie encore plus dure que du temps de Poudlard. » « C’est marrant, j’ai toujours eu le sentiment que c’était plutôt l’inverse, que tu étais le briseur de cœur… » Il ne relève pas mes petites piques et continue d’un ton un peu plus sérieux. « Parfois, c’est surtout un peu de soucis quand tu dois surveiller tout ce que tu fais… J’ai tendance à réfléchir après avoir agi. » « Oui je connais un peu ce sentiment, même si je passe beaucoup de temps à me triturer les méninges, des fois l’impulsivité prend le dessus et ce n’est pas toujours beau à voir ! » Je ne remarque qu’à la fin de ma phrase, qu’en disant les siennes, il s’est rapproché subtilement de moi. Bart a un visage très sérieux et me fixe intensément. Qu’est ce que j’ai bien pu dire pour le mettre dans cet état végétatif et contemplatif ? Et aussi rapidement qu’il s’était installé dans son observation, il détourne le regard… Encore… J’ai du faire un truc qui l’a dérangé… Je passe une main dans mes cheveux et termine mon cocktail, posant ensuite mon verre sur la table. Au moins, boire me donne une certaine constance, car à cet instant précis, je ne sais plus trop quoi penser. Avant d’avoir eu le temps de trouver quelque chose à dire pour détendre un peu l’atmosphère, il reprend « Et toi ? J’aimerais bien en savoir plus sur ce qui se passe à Poudlard. Avec tout ce que j’ai découvert ce soir, je pense qu’il y a un tas de choses que tu ne me dis pas. J’aimerais notamment savoir si toi aussi tu rencontres une certaine forme de popularité. Les garçons ne se dandinent pas devant toi j’espère. » Je pouffe en imaginant mes camarades masculins se dandiner comme des groupies en chaleur. Je prends le pari de jouer la carte de la sincérité, un peu exagéré tout de même sinon ce n’est pas drôle, et puis de toute façon, je sais pertinemment qu’il ne me croira pas étant donné qu’il est toujours persuadé que je suis restée à l’état naïf et immature d’une gamine. « Oh, tu sais, la routine quoi ! Tous les mecs sont à mes pieds et les nanas sont jalouses de moi ! J’ai la vie dure, mais j’y survivrai. Avoir du succès c’est mon lot quotidien. » Je paraphrase un peu ses propos de tout à l’heure et ses intonations, histoire de l’embêter un peu, et je lui renvois son coup de coude, tout sourire. Et sans que je ne le vois venir, me coupant dans mon élan de moqueries. Bart me met littéralement la coupe de champagne entre les mains et tout en me fixant intensivement, ses grands yeux comme scindant mon âme, il lâche ce qui aurait pu être une phrase anodine, un simple compliment entre deux amis s’il ne l’avait pas sortie en la fixant ainsi et sur ce ton : « Tu es devenue vraiment belle, Eden. Si je peux… » Si je peux quoi ? Comme pour répondre à ma question muette, il replace une mèche de cheveux que j’ai du bougé tout à l’heure. Je bois ma coupe cul sec et me ressers rapidement, tandis qu’il termine la sienne toujours en pointant son regard sur moi. Si je n’avais pas l’affreux sentiment que mon frangin commence à dériver, je pourrais presque penser qu’un feu s’allume en lui, avec des pensées peut-être pas si catholiques que ça, mais c’est Bart, et Bart ne me ferait jamais ça. « Je sens que je ne vais pas m’ennuyer, avec tout ça. » Je finis ma seconde coupe à mon tour, essayant de reprendre contenance et de comprendre ce qui en l’espace de quelques secondes à changé autour de nous. Le brouhaha du bar me parvient aux oreilles, je les avais presque oublié, tous… Ceux qui boivent, ceux qui dansent, ceux qui discutent… Je me rends compte que je commence à être un peu pompette comme diraient les moldues, je ne sais pas ce qu’il y avait dans ce cocktail, mais certainement pas que du nectar bien sucré, je devrais faire plus attention à ce qu’on me donne, même si c’est Bart. Une grande main s’attaque à nouveau à mes cheveux, ce qui me fait revenir au moment présent, à ma conversation avec le blondinet à mes côtés. « Tu les aimes on dirait ? Mes cheveux je veux… » Je reporte mon attention sur lui en disant cette phrase, et m’arrête en plein milieu, il s’est encore approché ou ce n’est qu’une impression ? Il me semble si proche pourtant, que je me lance en arrière, me cognant comme une brute contre le mur. « Aie ! Quelle conne ! » J’ai besoin d’air, l’air frais va me remettre les idées en place, je ne peux juste pas penser que je suis la proie de Bart, pourtant j’ai tellement cette sensation, son regard persans me traverse de part en part. « Il fait chaud ici, ça ne te dit pas de sortir un peu ? » et me permettre de m’éloigner un peu de toi… Et de tes grands yeux bleus… Et de tes muscles qui semblent se mouvoir à chacun de tes mouvements… Shit ! Qu’est-ce qui m’arrive ! Un sujet anodin vite! « Ah ! Et je voulais te demander aussi, avant d'oublier, ça te dirait de venir en tant qu'inviter à l'un des entraînements de gryffondor, je suis sûre que ça ferait plaisir à l'équipe, en plus du faite que tu joues à Arsenal, tu faisais partie de l'équipe toi aussi ! A une époque, quand tu n'étais pas une antiquité ! " Voila, ça c'était un bon sujet ! Et en plus dit avec humour, que du bonheur !



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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyJeu 23 Jan - 23:17

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Quand on boit, c’est connu, on fait souvent n’importe quoi. Parfois avec n’importe qui. Dans le cas de Bart, ce présupposé s’appliquait souvent. Il tenait bien l’alcool, même trop. Mais à cause de ça, il avait tendance à toujours vouloir dépasser les limites. Un tempérament à la con. Et quand cela arrivait, il pouvait remercier son agent de le couvrir, être sûr que son père l’engueulerait, que sa mère se ferait du souci, que sa sœur lui jetterait un regard condescendant, que son crâne se rappellerait à son bon souvenir, et qu’une pauvre demoiselle allait verser quelques larmes en le voyant quitter son lit sans promesse de lendemain. Moins souvent, mais cela arrivait aussi, il en venait même à se retrouver dans les ennuis jusqu’au cou. Mais ce soir, il voulait s’arrêter à la limite de la décence. Il avait déjà bu pas mal comme un con avant l’arrivée d’Eden, puis un peu plus parce qu’il avait besoin de ces remontants, et maintenant, nerveux, c’était machinalement… Encore qu’il commençait à être légèrement ivre (oui, j’essaye d’être crédible) et qu’il se mettrait bientôt à boire sans s’en rendre compte. C’est connu, plus on boit, plus on est bourré, plus on a soif, plus on se serre de verres, plus on boit et… vous êtes con à ce point ou vous imprimez ? Bref. Ce soir, il était hors de question de faire n’importe quoi. Il retrouvait Eden, il voulait savourer. Pas se comporter comme un idiot et faire quoi que ce soit de regrettable. Non, il ne ferait rien de regrettable. Non. Ah. Si. Trop tard. Mais avant de revenir à ça, il faudra patienter et reprendre là où Bart avait laissé Eden.

Et là où il l’avait laissé, ils étaient encore en train de se taquiner. Et Eden avait pas mal de répartie, ce qui aurait vraiment amusé Bart s’il ne s’interrogeait pas toutes les deux minutes à propos de ses réactions internes devant les répliques de sa petite sœur. « Oui je suis même ta plus grande fan c’est bien connu, je me suis fait tatouée ton prénom en ton honneur ! Sur la fesse droite… » Mais aussi ! C’était pas étrange ça ? Bon d’accord, étant donné qu’il s’agissait d’Eden, son pote – oui oui, - c’était censé être normal. Elle se moquait de lui. Pourtant, le blondinet avait encore une fois extraordinairement chaud et buvait à nouveau extrêmement vite. Mais il ne voulait pas continuer à avoir l’air mal à l’aise, alors autant rentrer dans son jeu. Après tout, ils se disaient les mêmes genres de conneries avec Maelan. Et Bart n’avait pas envie de sauter sur Maelan quand ce dernier vantait son tatouage de merlu sur le cul (oui, il en a un et non, Bart n’a pas envie de sauter sur Eden, vos idées sont erronées). « Parfait, tu me montreras cette petite fesse quand on sera seuls ! » Ah ouiouioui ! Joliment rattrapé ça, gros con. S’il avait pu se gifler, il l’aurait fait. Mais il aurait eu l’air d’un timbré et le pub était bondé, autant éviter de gonfler un peu plus sa notoriété d’un scoop sur sa schizophrénie. « Quand je changerai ta couche, quoi, gamine. » Bon, ça va, c’était mieux. Beaucoup moins ambiguë pour la jeune femme. Sauf que l’image des fesses d’Eden s’incrustait dans l’esprit de Bart, première chose qu’il avait aperçu de la brunette avant de la « rencontrer » ce soir-là.

Si vous vous demandez si ce mec est débile, ne cherchez plus. Il aime se torturer et visionner des images mentales de l’arrière train d’une fille pour qui il éprouve des sentiments fraternels. Non, non, ok, il n’aime pas ça, et ça commence à le mettre mal à l’aise. Et évidemment, les exemples à ce sujet se succédaient. Heureusement que l’ivresse commençait donc à monter. Il ne pouvait même pas blâmer Eden pour son « Crétin… » elle avait tellement raison. Cependant, il n’était pas certain qu’il soit le seul à ne pas piger le second degré (on est bien avec ces deux là). « Depuis quand c’est tendancieux de s’inquiéter de l’état de santé de son grand frère ? Et puis, aux dernières nouvelles, je suis majeur si tu l’avais également oublié, et je peux faire absolument tout ce que je désirs avec mon corps et tu n’as pas ton mot à dire ! » La réplique de son amie eut un effet pervers à double tranchant. Un bon côté, puisqu’elle venait lui certifier qu’il n’y avait rien d’ambigüe entre eux à cet instant même. Un mauvais côté, puisqu’elle venait lui certifier qu’il y avait BEAUCOUP trop d’ambigüité entre eux à cet instant. Ouais. Bart glissa un doigt dans son col pour essayer de respirer un peu mieux et adopter un ton des plus naturels. « Je plaisantais Eden. Et je préfère ne pas savoir ce que tu désires faire de ton corps. » Bordel, il avait trop bu et elle lui disait texto qu’elle avait le permis de s’envoyer en l’air au même titre que celui de conduire. En lui, le frère protecteur qui voulait l’empêcher de s’amuser et le séducteur né se disputaient cordialement. « En fait si, ça m’intéresse. Enfin non. Et puis tu fais ce que tu veux mais fait gaffe. Enfin, non. Mais si, je veux juste m’assurer que tu ne vas pas tomber sur un sale type qui va profiter de ta « majorité ». Je les connais ces types… » J’en suis un moi-même. Mais laissons-le se démerder pour se tirer de là. Heureusement, Eden n’était pas en reste et rempilait déjà. Ils pouvaient continuer à se chamailler.

« Si tu savais le nombre de photos que j’ai de toi, tu recouvres tout mon mur ! Tu n’imagines pas à quel point c’est difficile de ne pas te sauter dessus, tu es tellement sexy en plus ce soir Bimboboy, bien plus que dans mes rêves les plus fous ! Et puis t’entendre parler de photo de toi dénudé, quel supplice, mon cerveau bouillonne d’images de toi… On pourra se faire un shooting privé ! » TU PARLES. Voilà comment Bart s’étrangla dans son verre en ingurgitant du champagne de travers. Classe comme mort. Du coin de l’œil, alors qu’il s’étouffait, il distingua les batteurs de son équipe qui le pointaient du doigt en s’eclaffant. Connards. Bart parvint à les gratifier d’un majeur tout à fait insultant (il en raffolait ce soir), avant de reprendre son calme et ses esprits. SUPER, son vide était verre avec ses bêtises. Pour éviter de se retourner vers Eden qui devait commençer à s’inquiéter pour lui, il prit soin de se resservir encore – bonjour les résolutions. Mais il était difficile d’ignorer son ventre s’agiter à l’idée qu’elle ait envie de lui sauter dessus. Qu’elle ait envie d’être nue avec. Non mais ça suffit maintenant ! C’était une plaisanterie ! Bon, trouve quelque chose Bart. Quelque chose de basique, simple. Pas tendancieux, n’est-ce pas brunette ? « On prendra contact avec mon agent, s’il n’y a que ça pour te rendre la vie belle. Je me sacrifierai pour poser pour toi. Mais attend un peu pour me sauter dessus… J’aurais peur de ne pas me contrôler. » Et autant son éclat de rire était faux (mais sonnait vrai), autant ce qu’il disait était véridique et c’est justement ce qui commençait à l’inquiéter. Heureusement, Eden n’était pas du genre à sauter sur un type, et encore moins sur lui. Il eut soudain envie qu’elle boive un peu plus. Mais on se mettait à parler de lui, il aimait bien ça. Il soupira de nostalgie à l’évocation de l’AWH. Oui, ça le changeait mais ces soirées à Poudlard avaient été parmi les plus belles de toutes. « C’est marrant, j’ai toujours eu le sentiment que c’était plutôt l’inverse, que tu étais le briseur de cœur… » Elle reçut un petit coup de poing dans l’épaule en réponse. « Je ne brise pas de cœur ! » Marmonna-t-il vaguement. « Oui je connais un peu ce sentiment, même si je passe beaucoup de temps à me triturer les méninges, des fois l’impulsivité prend le dessus et ce n’est pas toujours beau à voir ! » L’impulsivité, c’était justement son domaine. Il faillit lui demander si elle n’avait pas envie de faire un truc pas beau à voir, là, de suite, mais une petite voix lui ordonna de fermer sa gueule. Un conseil avisé. Il but un peu plus – pour meubler. De toute façon, madame se foutait à présent ouvertement de lui en l’imitant. « J’vais t’en mettre un de lot, tu vas voir… » grogna-t-il en fronçant les sourcils. Il allait sérieusement devoir aller rendre visite à ces mecs qui n’avaient rien d’autre à foutre que se jeter aux pieds d’Eden. Ouais, il n’allait vraiment pas s’ennuyer. Mais Bart… tu bois trop…

Et voilà comment, désormais plus qu’éméché, le blondinet passait sa main dans les cheveux bruns. « Tu les aimes on dirait ? Mes cheveux je veux… » Plus précisément, il était en pleine fixation. Et se mordait la lèvre mais l’alcool l’empêchait de se dire que ce n’était pas un comportement à adopter devant Eden. Sinon, il aurait empêché ça, et empêché de la mettre dans tous ses états, à se détacher de lui jusqu’à s’en cogner. Aussitôt, inquiet, le regard légèrement perdu, il s’éloigna de quelques centimètres. « Il fait chaud ici, ça ne te dit pas de sortir un peu ? » Cette fois, il eut l’air interloqué. « Eden, tu vas bien ? » Interrogea-t-il comme sans attendre de réponse. Il remplit son verre de champagne à nouveau et lui tendit. « Boit ça en attendant mais pas… pas tout. Je vais aller te chercher de l’eau si tu veux. Mais en attendant… » Oui, même non lucide totalement, il restait toujours à la protéger. Et il allait se lever pour accomplir sa mission mais elle repartait de plus belle, comme si rien ne s’était passé. Et sans reposer son verre. Mais Bart ne songea pas à lui dire d’arrêter de boire. « Ah ! Et je voulais te demander aussi, avant d'oublier, ça te dirait de venir en tant qu'inviter à l'un des entraînements de gryffondor, je suis sûre que ça ferait plaisir à l'équipe, en plus du faite que tu joues à Arsenal, tu faisais partie de l'équipe toi aussi ! A une époque, quand tu n'étais pas une antiquité ! » La question parvint cryptée jusqu’au cerveau de l’intéressé. Qui pourtant se mit à sourire de ce sourire enfantin éclatant. Il releva à peine la taquinerie. « Ce serait génial ! Quand tu veux Eden. Et puis je pourrai vous botter le cul, histoire que t’apprennes à respecter tes ainés. » Il rit. Elle le rendait heureux. En plus d’être jolie. Et la gêne s'était à nouveau dissipée. Bart tendit son verre pour trinquer avec elle, se rapprochant à nouveau, avant d’engloutir ce qui en restait. Il le reposa, se promettant que c’était le dernier.

Puis son regard se posa à nouveau sur Eden dont le verre lui sembla moins plein. Il allait devoir veiller à ce qu’elle ne finisse pas ivre morte. Les garçons présents en hordes ce soir en auraient été trop heureux. Mais il était difficile de leur en vouloir. La gryffondor était devenue sublime. Il n’arrivait plus à se sortir cette idée de la tête, assis là, presque contre elle, ses yeux verts plongés dans les siens. Surtout quand il la voyait sourire comme ça. Les lèvres humidifiées par le champagne.

C’est comme ça qu’il fit quelque chose de regrettable. Qu’il se pencha vers elle en attrapant doucement son menton d’une main. En passant doucement un doigt sur sa lèvre inférieure où perlait une goutte qui l’hypnotisait. Avant de l’embrasser. Ses lèvres se collèrent aux siennes doucement, après les avoir effleurées un instant. Il y avait quelque chose d’anormal. Et les deux mains féminines qui se plaquèrent contre son torse pour le repousser rendirent la chose en question bien réelle. L’instant d’après, alors que son cœur, qui s’était limite tu quelques secondes auparavant, explosait soudainement et qu’une vague de chaleur l’écrasait, il s’éloigna brutalement. L’air mortifié, les joues colorées d’un rouge vif, un drôle de creux honteux dans la poitrine et une vaine excitation dans le ventre, le beau blond détourna la tête. Putain mais qu’est-ce qu’il venait de faire. Son « excuse-moi Eden, je sais pas ce qui m’a pris ! » fut à moitié noyé par le « Offert par la maison » d’un serveur qui venait de poser sur la table deux cocktails identiques aux premiers. Bart se rua dessus pour tenter de se noyer. Comme ça n’aurait pas marché, il se contenta d’en boire de grandes gorgées. Putain qu’est-ce qu’il était en train de faire… Il fallait qu’il répare ses conneries. Sans se rapprocher plus de la brunette, malgré une envie irrépressible de le faire, il finit par relever les yeux vers elle. « Oublie ça, j’suis vraiment con. J’ai trop bu (c’est pour ça que t’as encore un verre dans la main ?), regarde, j’le pose, fit-il en accompagnant la parole du geste. On va faire comme si j’étais pas un sombre idiot et tu vas plutôt me dire depuis quand l’équipe de Gryffondor perd la coupe, et j’imagine que c’est le cas depuis que tu m’as remplacé ! » Tenta-t-il pour essayer de détendre l’atmosphère. Mais son rire était nerveux. Tout comme lui.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyDim 26 Jan - 0:49

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Parfois j'fais des choses que j'comprends pas.


Ce qui est bien et ce qui est facile sont rarement la même chose. ⊹ Entre vice et vertu, la limite est infime. L’alcool a des vertus étonnantes, souvent dérivantes et un certain nombre de vices pas toujours très cool. Il est difficile de savoir quand le changement opère réellement, mais il arrive indéniablement, emportant tout sur son passage. Si vous ne savez pas tenir l’alcool, il suffit de faire comme moi, et se contenter du bon nombre de verre pour ne pas risquer de se retrouver dans des situations potentiellement gênantes et surtout bien loin de ce que vous auriez préféré faire. Je n’ai jamais été à proprement parlé soule, soule au point de ne plus contrôler ma tête et mes gestes, soule au point de ne rien se rappeler le lendemain. Je sais m’arrêter à temps, je me connais bien, mais ce n’est pas forcément le cas de certaines personnes. Bart semble en être le parfait exemple ce soir et exploiter une part de cette boisson peu recommandable. Je le regarde impuissante changer de comportement en deux secondes, passant de la froideur à une jovialité contagieuse, terminant verres sur verres, et me sortant des phrases vraiment loin de nos habituels échanges. Et c’est également impuissante que je le vois se pencher vers moi, tout son être tendu dans ma direction, ses yeux me fixant avec intensité… Attendez ! Il se passe quoi là tout de suite ? Comment nous en sommes arrivés à ce moment précis ? Remontons un peu la soirée…

๑,¸¸,ø¤º°`°๑ Ok ! J’avoue que j’ai pris un malin plaisir à le taquiner depuis le début de la soirée, mais ce n’est pas totalement de ma faute, nos retrouvailles me mettent dans un état d’euphorie extrême et puis il est le premier à répondre à mes petites piques. Parler de ma robe était peut-être une erreur, en même temps c’est lui qui a commencé, j’aurais du me douter à ce moment-là que ses yeux m’envoyaient plus que des signaux bienveillants, au lieu de quoi j’ai accentué en parlant de prostitués. Ensuite, il s’est énervé quand je lui ai parlé de drague, c’était juste une blague et il s’est énervé au quart de tour. Là aussi, j’aurais du me douter que l’alcool commençait déjà à trop faire effet, mais je n’ai pas agit, je ne l’ai pas arrêté, j’ai juste cru qu’il était malade, quelle piètre infirmière je ferais… A lui de me faire un sous-entendu médicale graveleux ensuite, il s’est fait à nouveau taquin et là encore je n’ai pas réagit, trop occupée à rire bêtement, à glousser comme une dinde, ouais une vraie dinde de noël, comme une de ses groupies. Ce n’est tellement pas mon genre en plus, mais l’ivresse de la soirée m’a juste emporté.

« Parfait, tu me montreras cette petite fesse quand on sera seuls ! » Ok! Je n’aurais certainement pas du lui parler de mes fesses non plus, c’était sans doute pas une bonne idée, mais l’idée était beaucoup trop tentante. A la base c’était juste une moquerie, mais peut-être que dans sa tête à lui ça a viré à un moment… « Quand je changerai ta couche, quoi, gamine. » Beaucoup moins ambiguë, et beaucoup plus proche du comportement qu’il a habituellement avec moi, certes, mais ça ne l’a pas empêché de tiquer quand je lui ai répondu très sarcastiquement que j’avais embrassé le premier venu. Il m’a tellement énervé sur ce coup, entre les couches et le fait qu’il m’a accusé d’insinuations graveleuses que je n’ai pas pu m’empêcher de lui dire que je faisais absolument tout ce qu’il me chantait de ma vie. C’est là que j’aurais vraiment du prendre conscience qu’il sombrait petit à petit dans l’alcool. « Je préfère ne pas savoir ce que tu désires faire te ton corps. En fait si, ça m’intéresse. Enfin non ? Et puis tu fais ce que tu veux mais fait gaffe. Enfin, non. Mais si, je veux juste… » Lui qui ne bafouille jamais, qui est toujours sur de lui et maîtrise parfaitement sa langue, à commencer à s’emmêler tout à coup juste à l’annonce de mon corps. Ce n’est pas étrange pour un grand frère, l’être un peu asexué quand même, de réagir ainsi? Je sais qu’il est très protecteur, mais ce n’est pas la première chose qui est sortie… Mais moi je n’ai rien compris et dans un élan de joie, j’ai attrapé sa main, emmêlée nos doigts et avec un sourire aux lèvres, je lui ai soufflé qu’il m’avait manqué. Je l’ai totalement dragué c’est juste horrible ! JE suis une personne horrible ! Et sans m’en rendre compte en plus ! Et j’ai continué à rire encore plus bêtement comme si de rien n’était ! J’ai gloussé comme une pucelle énamourée et en quête du prince charmant, horrible ! Ce n’est tellement pas moi !


Le pire c’est qu’on a continué à flirter mine de rien en parlant de photoshooting et compagnie. « On prendra contact avec mon agent, s’il n’y a que ça pour te rendre la vie belle. Je me sacrifierai pour poser pour toi. Mais attends un peu pour me sauter dessus… J’aurais peur de ne pas me contrôler.» Et , juste , cette dernière phrase , celle qui ne devrait pas apparaitre , celle qui n’aurait jamais du passer la barrière de ses lèvres et encore moins germer dans son esprit, celle oui! Il n’a pas juste sous entendu qu’il ne pourrait pas se contrôler si JE lui sautais dessus ! Ce n’est pas mon genre, encore moins avec un de mes proches, mais là franchement, si lui est bourré, moi je ne suis pas mieux pour ne même pas avoir noté cette phrase . Ensuite, petite phase plus sérieuse, mais Bart a continué à un coup me fixer intensément et l’instant d’après détourner le regard. Il s’est rapproché, il m’a collé une coupe dans les mains, il m’a complimenté tout en me regardant étrangement. J’ai bien pensé qu’il commençait à dévier, je me suis sentie mal un instant, mais j’ai fourré cette idée saugrenue au fin fond de ma tête regardant la salle et les gens s’occuper autour de nous. Sa main m’a reconnecté à notre réalité. Il était encore plus près de moi, mordillant sa lèvre et ses yeux sondant mon âme d’une manière surement peu catholique. Pourtant ce n’est pas comme si je n’avais l’habitude des petits merdeux qui tentent de me fourrer dans leur lit, je connais toutes ces techniques de drague et pourtant je n’ai pas voulu voir les signes, j’ai porté des œillères, me refusant à la réalité. Il s’est montré attendrissant après que je me sois cognée et un peu rassurée, j’ai embrayé sur le quidditch, un sujet normalement anodin, surtout entre nous, entre deux joueurs passionnés. Il a laissé éclater sa joie, visiblement heureux de cette idée. ๑,¸¸,ø¤º°`°๑


C’est comme ça qu’on arrive à l’instant présent… Au moment un peu flou, où après avoir bu la moitié de ma coupe, le sourire aux lèvres, ses yeux verts me fixant toujours de manière insistante, il attrape mon menton d’une main douce et experte, en se penchant vers moi. Délicieusement et avec délectation visible, il passe un doigt sur ma lèvre essuyant une goutte de champagne surement existant seulement dans son imaginaire. Un frisson paralysant me parcours, démarrant au creux de mes reins, remontant le long de ma colonne et irradiant un peu partout. Dans un dernier mouvement, il colle ses lèvres aux miennes délicatement, s’imprégnant certainement de ce moment… Et juste le fait d’avoir désiré une demi-seconde qu’il continue me fait poser les mains sur son torse pour le repousser. Mon cœur bât la chamade sous ma poitrine et un peu désorientée, mes doigts se resserrent sur sa chemise. « Bart… » Je laisse s’échapper dans un souffle son prénom. Il m’a embrassé ! Et le pire dans tout ça c’est que c’était bien… Il m’a embrassé ET j’ai aimé ça ! Il s’éloigne brutalement de moi, m’arrachant à son emprise, mes mains retombant mollement sur la banquette. Ses joues s’empourprent rapidement, il détourne la tête n’osant certainement plus me regarder. Je suis moi-même très confuse, j’ai une énorme bouffée de chaleur en regardant ses joues rougies par la gêne. Ses excuses sont effacées par l’arrivée de deux nouveaux cocktails. Et dans un duo impeccable, dans une parfaite synchronisation, dans un ensemble sans heurte et sans problème, nous sautons l’un comme l’autre dessus. Si je pouvais plonger dedans et me diriger vers le fond des abymes et ne plus jamais en sortir, je le ferais sur le champ. Je finis mon verre en trois gorgées, je suis complètement paniquée parce ce qu’il vient de se passer. Comment réagir après ça ? Plus rapide que moi à reprendre surface, il me dit « Oublie ça, j’suis vraiment con. J’ai trop bu… » Il s’arrête un instant, je le regarde pour savoir ce qui l’empêche de continuer. « Regarde, j’le pose. » Je le vois mettre son verre sur la table, tandis que moi je m’accroche au mien comme à une bouée, peut-être pourra-t-elle m’emporter loin de cette mascarade grotesque qui se déroule sous mes yeux. J’ai complètement oublié tout mon topo sur l’alcool que j’ai fait un peu plus tôt. Et tandis qu’il reprend, j’attrape la bouteille de champagne pour me servir un verre, que je commence immédiatement à siroter. « On va faire comme si j’étais pas un sombre idiot et tu vas plutôt me dire depuis quand l’équipe de Gryffondor perd la coupe, et j’imagine que c’est le cas depuis que tu m’as remplacé ! » Sa phrase me passe complètement au dessus, je ne percute même pas sa pique, je ne retiens que son rire nerveux qui me glace un petit peu plus sur place. Et sans que ma bouche se concerte avec mon cerveau, cette première libère une simple question, qui aurait pu être la plus anodine de toute en d’autres circonstances, mais qui ne laisse pas place au doute dans ce cas précis. « Pourquoi t’as fait ça Bart ? » Mon cœur loupe un battement et je sens mes joues s’échauffer quand je prends conscience de ma propre phrase. Je vide deux coupes à la suite, la main fermement accrochée à la bouteille que je viens de vider. Je n’en reviens pas, ce n’est PAS juste possible, il n’a pas pu faire ça ! « Je comprends pas, on s’amuse et l’instant d’après tu… » Je fais un signe de la main allant de lui à moi, il comprendra. Je ne peux clairement pas nommer ce qu’il vient de se produire, ça rendrait la chose beaucoup trop réelle. Un profond malaise s’installe en moi. Je suis toujours bloquée. Je regarde le mur, la table, puis lui. Il me fixe toujours, sondant mes réactions. Je détourne aussitôt le regard, une nouvelle bouffée de chaleur me parcourant, complètement perdue. Si seulement Sara pouvait me sortir de ce bourbier… Je commence à me sentir mal, j’ai hyper chaud, j’ai la bouche sèche, je ne suis pas certaine d’être très cohérente dans mes pensées. « Je suis fatiguée et j’ai faim, t’as pas du chocolat ? » Et je commence à raconter n’importe quoi, mon cerveau ne contrôlant plus vraiment toutes mes sorties. Je disjoncte complètement… Et d’un coup je prends peur, je me vois capable de faire une énorme bêtise… Avec BartQue je sens toujours aussi proche de moi… Je fixe les cadavres des verres vides devant moi et de la bouteille entre mes mains, je ne sais plus à combien j’en suis, je sais juste que je cours à ma perte. « T’es qu’une triple buse ma pauvre fille et en plus t’as aimé ça… » Et je me parle à moi-même, c’est la fin… Révélant ce qui ne devrait pas sortir de ma tête…




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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyMar 28 Jan - 2:23

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Se sentir aussi mal était difficilement concevable. Pourtant Bart était mortifié, et les effets de l’alcool n’arrangeaient pas son cas, loin de là. Il se sentait tour à tour submergé par des vagues de chaleur, une honte cuisante, puis par un désir impossible à étouffer désormais… Il ne voulait pas admettre qu’il désirait Eden, mais maintenant, il était contraint de rendre les armes. Il avait même le cerveau trop embrumé pour tenter de se convaincre que l’alcool le faisait délirer. Désormais, il agissait à ses pulsions primaires et il était à deux doigts de tout foutre en l’air. Les deux mains qui l’avaient repoussé ne cessaient de lui rappeler. Il était en train de tout massacrer avec Eden, une des seules filles au monde qu’il n’aime. Et par aimer, il fallait entendre une amitié profonde, du respect, de l’affection, tout un tas de choses, mais certainement pas du désir sexuel ou amoureux. Alors pourquoi avait-il fallut que l’attrapeur l’embrasse ?

Mentalement, alors que le malaise prenait place et gonflait, il ne cessait de se repasser la sensation des deux mains sur son torse qui le repoussent, s’enfonçant un instant dans sa peau alors qu’elle s’accrochait au tissu de sa chemise. Les mêmes mains qui reposaient sur la banquette désormais et qu’il refusait de voir, tout comme il ne voulait pas songer à ce « Bart… » qui aurait pu le rendre fou. Qui le rendrait fou s’il se le répétait encore en boucle. Bordel, il mourrait d’envie de se noyer une bonne fois pour toute dans son verre de champagne, mais il préférait ne pas toucher ce dernier à nouveau, de peur de faire la connerie de l’année. Comment, bordel, allait-il rattraper tout ça et revenir à ce qui devait être normal entre eux ? Il allait falloir trouver quelque chose pour que tout rentre dans l’ordre, et vite, pour toujours et comme toujours. Et qu’Eden oublie qu’il était un pauvre con. « Pourquoi t’as fait ça Bart ? » Mais visiblement, elle n’allait pas le laisser s’en tirer comme ça. Incapable de se contrôler, Bart braqua aussitôt son regard vert sur la jolie brune qui semblait complètement déboussolée. Mais quel con ! Fasciné à nouveau, il la regarda engloutir deux coupes coup sur coup. Il commença à tendre la main pour l’arrêter mais eut peur de la toucher à nouveau et se contenta de se laisser envahir par une vague de culpabilité écrasante. Il s’en voulait de la mettre dans cet état. Et voulut la prendre dans ses bras. Non ! Surtout pas ! « Je comprends pas, on s’amuse et l’instant d’après tu… » Le geste impuissant qu’elle fit pour les relier fit s’embraser le visage de Bart qui put enfin articuler quelques mots, aussi cohérents soient-ils malgré l’alcool. « Oublie l’instant d’après, quand je m’amuse et que je bois, je fais des choses complètement stupides. S’il te plait, Eden, fait comme s’il ne s’était rien passé, j’ai trop bu… » Non, il ne changerait pas de disque. Et il se répandait en excuses pitoyablement. D’un geste calculé, il poussa la bouteille, en prenant soin de ne pas toucher la brune, pour l’éloigner d’elle. Il voulait à tout prix éviter qu’elle soit complètement ivre, encore plus par sa faute, merde. « Je suis fatiguée et j’ai faim, t’as pas du chocolat ? » Mais visiblement, il était beaucoup trop tard. En même temps qu’elle, il fixa presque avec horreur les verres vides qui jonchaient la table. Il aurait vraiment voulu se baffer. Bart était censé prendre soin d’elle, pas avoir envie de quoi que ce soit d’autre. « Je vais te raccompagner, d’accord ? Je crois qu’il commence à être tard et que tu as un peu trop bu… » déclara-t-il, d’un ton de mec bourré qui ne trompe personne. Mais lorsqu’elle répondit, Eden ne s’adressait pas à lui… « T’es qu’une triple buse ma pauvre fille et en plus t’as aimé ça… » Le corps entier du garçon s’embrasa, il était sûr d’avoir très bien compris, peu importe le taux d’alcool alarmant dans son sang. Et tout ce qu’il put voir, l’excitation provoquant une drôle de sensation dans ses mains et son ventre, furent les yeux d’Eden, ses lèvres, ses joues rouges… Merde, il avait vraiment envie d’elle.

La seconde suivante, il était de nouveau contre elle, pas foutu de se retenir. Putain, même avec les canons les plus sublimes croisés dans sa courte carrière, il n’avait jamais agi de la sorte. Et pourtant là, ses lèvres se collaient une nouvelle fois au coin de celles de l’attrapeuse. Quelque chose explosa dans sa tête, dans sa poitrine, alors que sa bouche glissait avidement sur sa joue, sa mâchoire, puis vers son cou. Un éclair de lucidité lui fit remarquer qu’elle ne le repoussait pas. Bart se sentit encore plus mal. Elle ne voulait pas de lui, elle l’avait repoussé, et maintenant qu’elle n’était plus sobre et incapable de le repousser, il remettait ça. Une colère sourde pesta en lui. Bart se sentit furieux d’agir de la sorte. Et au fond aussi de ne pas pouvoir continuer. Mais il était hors de question de continuer. Brusquement, il se leva, l’attrapa par la main et lança un quelque peu autoritaire « On s’en va. Je te ramène chez Sara, j’ai… - comme un idiot, il rougit, - j’ai un double de ses clés. Tu seras mieux là-bas pour décuver. Et demain, je te ramène à Poudlard. » Tout en disant cela, il l’avait fait se lever doucement, un peu surpris qu’elle obtempère en fait. Il la laissa se glisser entre la table et lui, levant les yeux au ciel et déglutissant lorsque leurs corps se retrouvèrent collés. Control Bart, control. Alors qu’elle ne le regardait pas, il engloutit un dernier verre qui résistait, puis se glissa dans son dos pour l’aiguiller vers la sortie, à travers la foule.

« Regardez, Vaughan a trouvé un cœur à briser. » L’auteur de ces paroles eut de la chance d’être non-identifiable, sinon, le blondinet l’aurait envoyé les quatre fers en l’air. Mais là, il étouffait, il voulait se casser, sans esclandre. Peine perdue. Quelques instants plus tard, sa main se détacha du dos d’Eden alors qu’ils sortaient du pub en passant devant le videur. Tu sais que tout à l’heure le videur m’a pris pour une escorte à cause de cette robe ! Cette petite phrase émergea d’un coin de sa mémoire à cet instant. La porte n’était même pas fermée, on pouvait les entendre, mais il s’en foutait. Il n’arrivait pas à marcher trois mètres sans tanguer, alors il ne risquait pas de calculer les journalistes ou potentiels faiseurs de ragots. Il s’adressa donc à l’armoire à glace en enfonçant son doigt dans sa poitrine bombée. « Hé toi, t’as traité Eden de pute, c’est ça ? On règle ça comment ? Je demande ton renvoi ou… » L’intéressé parut à la fois scandalisé et inquiet. Il ne savait pas si Bart pouvait mettre sa menace à exécution – Bart ne le savait pas lui-même – mais de toute façon, une deuxième préoccupation lui vint. L’attrapeur, complètement déchiré, venait en effet de le saisir au col et de coller son poing fermé sur une de ses joues, comme pour évaluer l’endroit où ce dernier allait s’abattre. Physiquement, le blondinet avait beau être bien bâti, il ne faisait cependant pas le poids. Et il avait l’air d’en être conscient, parce qu’il finit par reculer, un doigt menaçant pointé sur le videur. « Fait gaffe mec, on en restera pas là ! » Ignorant les gens qui les regardaient, il se tourna enfin vers Eden et glissa un bras dans son dos. « Vient on se casse… » grogna-t-il en l’entrainant dans les rues sombres et dépeuplées.

Bart était à deux doigts de perdre l’équilibre néanmoins, aussi, il s’arrêta dans une ruelle parallèle, s’appuyant sur un pan de mur pour ne pas s’écrouler. Le dernier verre avait été de trop pour son fonctionnement moteur visiblement. Il finit par s’adosser, croisant les bras et renversant la tête en arrière pour respirer profondément. « Je suis désolé. Je l’aurais tué sans les journalistes. Je tuerais tout un tas de pauvres types pour toi Eden ! » Ajouta le beau blond en s’approchant d’elle, difficilement. Il n’y voyait même plus clair. Il n’avait aucune idée de pourquoi il agissait de la sorte. Ses mains se posèrent sur les joues de la brune. « Tu me demandes ce que tu veux et je le fais. Tu le sais, pas vrai, que je ferais n’importe quoi pour toi ! » En principe, cette déclaration était purement fraternelle. Et dans le futur, elle le redeviendrait. Mais à cet instant, elle n’avait rien d’un amour de frère à sœur.

En fait, pour la première fois, Bart abandonna presque sa douceur habituelle pour plaquer ses lèvres impatientes sur celle d’Eden. Il eut envie tout de suite d’approfondir le baiser. Parce que c’était trop bon. Elle embrassait merveilleusement bien. Et c’est à peu près la dernière chose dont il se souvint. De ce gout et cette sensation délicieux, de son envie d’elle. Ensuite, il n’y avait plus rien.

Plus rien jusqu’à ce que le soleil vienne bruler ses paupières et le réveille brutalement. Un troupeau d’hippogriffes marchait en cadence dans son crâne. Il faisait jour. Il n’était plus ivre, mais se sentait vaseux. Et quelque chose clochait. Bart le comprit instantanément. Déjà parce qu’il était dans son lit et qu’il ne se souvenait pas comment il était arrivé là. Ensuite parce que ses volets étaient ouverts, alors qu’en temps normal, cet éternel ado les fermaient toujours pour garantir ses grasses mat’. Et enfin parce qu’il était nu. Il dormait toujours avec un boxer. Sauf quand il était accompagné. Sauf qu’il put constater avec horreur qu’il n’était pas seul. Et que la jeune femme qui reposait à côté de lui, il la connaissait. Il la connaissait même trop bien pour qu’elle se trouve là… Eden. Horrifié, il n'osa pas la toucher.

Putain, qu'avaient-ils fait?

Londinou:
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptySam 1 Fév - 18:22

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Parfois j'fais des choses que j'comprends pas.


Ce qui est bien et ce qui est facile sont rarement la même chose. ⊹ Je crois que si ça avait été dans une autre circonstance, et surtout si ça n’avait pas été moi dans ce tableau, j’aurais pu me moquer, ouvertement, grassement, sans me préoccuper des sentiments mis en jeux ou de la complexité de la chose, j’aurais juste ris de voir deux bourrés se ridiculiser et en parler encore pendant quarante ans. Oui parce que, franchement, je suis une vraie épave, je dois avoir une tête de tarée, mes yeux doivent errer dans l’espoir de trouver une solution convenable, et mon corps doit renvoyer tout un tas de signaux. Je suis en pleine panique, mon cœur palpite, mon souffle est saccadé, mes joues me brulent horriblement, je sens la sueur me couler sur le front et j’ai l’impression de me trouver dans un sauna tellement j’étouffe. Et comme pour garder contenance, je vide verres et bouteille, et je m’accroche à cette dernière comme si ma vie en dépendait, comme un pochtron qui noie son désarroi dans l’alcool juste pour oublier un instant. C’est bien connu, quand on boit, on résous tous ses soucis ! MAIS GRAVE ERREUR !

Mais n’importe quoi ma pauvre fille, toi qui dit te connaitre parfaitement, qui prône ton contrôle, qui sait toujours quand arrêter de boire pour ne pas risquer d’être bourrée, là que tu es en présence de Bart, qui semble bien moins frais que toi, et qui agit de manière complètement inappropriée, au lieu de prendre les reines et rétablir un climat sain, tu t’enfonces complètement, tu paniques littéralement et tu te déglingues au champagne ! Tu vas peut-être oublier un instant ce qu’il se passe, mais tu feras peut-être bien pire que maintenant, et demain tu t’en voudras.

Se parler à soi-même c’est vrai que ça fait meilleure impression… Et en plus, je parle sans contrôler ma bouche, Bart me fixe, je ne peux pas soutenir son regard, c’est trop dur, je ne sais plus où me mettre, quelle idiote. « Oublie l’instant d’après, quand je m’amuse et que je bois, je fais des choses complètement stupides. » C’est sensé me rassurer une phrase pareille… Non parce que franchement, ça ne marche pas vraiment là. Et puis, des choses stupides ? Quelles choses stupides ? Qu’est-ce qui pourrait être plus stupide que Ça ? « S’il te plait, Eden, fait comme s’il ne s’était rien passé, j’ai trop bu… » Toujours bien accrochée à ma bouteille, les mains moites, je perçois un mouvement sur la table. Bart éloigne doucement la seconde bouteille, encore pleine, loin de moi. C’est maintenant qu’il s’inquiète pour moi ? C’est beaucoup trop tard. Je lâche la bouteille comme si elle m’avait brûlé, et fixe mes doigts que je triture. De toute façon c’est foutue, je le sens, j’ai déjà trop bu…

Je raconte n’importe quoi ! Baffez-moi pour parler de chocolat en cet instant ! Sauvez-moi ! « Je vais te raccompagner, d’accord ? » Dans cet état, tu te crois capable de me ramener ? On va se démantibuler en milles morceaux c’est sur ! « Je crois qu’il commence à être tard et que tu as un peu trop bu… » Un peu ? Quel doux euphémisme ! S’il ne m’avait pas embrassé, je n’aurais jamais sifflé la bouteille à moi toute seule ! Et quel baiser… « T’es qu’une triple buse ma pauvre fille et en plus t’as aimé ça… » Horreur et damnation ! Mais pourquoi j’ai dit ça ! Je fixe toujours mes doigts, ma respiration s’emballant au rythme de mon cœur… Malheur ! Qu’est-ce que… ? QUOI ? « Hum… » C’EST MOI QUI VIENT DE GEMIR ? Bart est de nouveau contre moi, son torse musclé scotché à mon bras, sa chaleur m’irradiant, son parfum m’englobant dans une sphère rien qu’à nous et ses lèvres au coin de ma bouche… Je le sens tracer une ligne de baiser sur ma joue, ma mâchoire, pour venir se nicher au creux de mon cou. Je n’arrive pas à me décider à le repousser, au contraire, ma tête se penche en arrière, libérant un peu plus ma nuque et je sens un nouveau gémissement vibrer dans ma gorge. Aussi rapidement qu’il s’était jeté sur moi, Bart se lève, m’attrape la main et lance autoritaire, pour se convaincre autant que moi : « On s’en va. » Oui ! NON ! Je ne peux pas avoir ses pensées là avec lui. « Je te ramène chez Sara, j’ai… » Ooh.. Déception quand tu nous tiens… Il fait une petite pression sur ma main pour que je me lève. « J’ai un double de ses clés. Tu seras mieux là-bas pour décuver. Et demain, je te ramène à Poudlard. » Il a raison, c’est mieux comme ça, au moins l’un de nous deux à encore les idées assez claires pour arrêter les frais avant que ça ne deviennent irréversibles et qu’on gâche notre amitié à tout jamais. Je me lève donc sans montrer de résistance, je me glisse entre le peu d’espace qu’il y a entre lui et la table, caressant de mon bras, ses muscles contractés sous sa veste. Je frissonne lorsque je commence à m’éloigner de lui, sentant le froid m’envahir, la sensation de sa peau me manque déjà. Baffe mentale ! Tu ne peux pas penser ça idiote ! Et avant même de me mette à pleurer sur cette soirée qui part complètement en live, la main du jeune homme vient trouver mon dos et commence à me diriger vers la sortie du bar, au travers de la foule dense.

« Regardez, Vaughan a trouvé un cœur à briser. » Mon ventre se sert, une boule remonte jusque dans ma gorge, des larmes s’agglutinent au coin de mes yeux. J’ai tellement envie de pleurer, on me prend pour une de ses filles faciles que Bart ramène chez lui pour s’amuser un peu avant de la jeter comme un jouet cassé. Je dois avec une sale dégaine pour inspirer cette pensée. Je suis tellement honteuse à cet instant et mes pensées qui se brouillent… Je ne peux pas désirer mon frère de cœur, ça sonne tellement dégueulasse dans ma tête, et pourtant quand je le vois, tout s’envole… Sa main s’échappe de mon dos au moment où nous passons les portes du bar. La brise fraiche me fait du bien, mais sa chaleur à lui me manque déjà. Je me retourne pour voir où il a disparu. Il tangue plutôt qu’il avance vers le videur…. Le videur… Le vigile de tout à l’heure ! Je savais que je n’aurais pas du lui parler de ça. Je m’approche, entendant la fin de la phrase de Bart : « Je demande ton renvoi ou… » Je ne sais pas ce qu’il lui a dit avant, mais vu la tête du gars ça ne devait pas être sympathique, surtout venant d’un type complètement pété, sentant certainement l’alcool à plein nez, et qui en plus se voit être le célèbre joueur d’Arsenal. Je m’approche un peu plus, assez près pour poser ma main sur le poing de Bart collé contre la joue du videur. « Laisses tomber Bart, c’est pas grave… » Il finit par se reculer, continuant toujours à menacer le type baraqué, plus pour la forme d’ailleurs. Je doute pleinement de ses capacités à le défigurer, surtout dans cet état. « Viens on se casse… » Il se tourne vers moi en prononçant cette phrase et passe un bras dans mon dos. Je le laisse à nouveau me guider quelque part tandis que je laisse mon regard glisser sur le videur, lui envoyant un petit sourire contrit. « Je ne vais plus jamais remettre cette robe, dès que j’arrive chez Sara je l’enlève, elle ne m’attire que des problèmes ! » Je porte ensuite mon attention sur les rues sombres qui nous entourent, tous les deux… Seuls… Bart continue à tanguer, faisant un pas, puis un autre, sans vraiment savoir si le prochain supporterait encore son poids. Il s’arrête dans un coin et s’adosse au mur le plus proche. Je le regarde croiser les bras, soulignant sa musculature, puis renverser la tête en arrière, offrant son visage au crépuscule. La lune se reflète dans ses cheveux blonds, les faisant étinceler et accrochant mon regard. Je m’approche de lui, attiré par les reflets argentés dans sa chevelure, par son visage à moitié dans la pénombre, par ses yeux encore fermés, sa manière de sembler si vulnérable à ce moment précis. Je m’approche encore, levant ma main, poussée par l’envie grandissante de la glisser dans ses cheveux. Il est tellement beau, adossé simplement comme ça. Il irradie tellement de sex appeal, que j’en crèverais de penser ça. Il m’arrête dans ma fixation, prenant une grande respiration comme pour se concentrer. « Je suis désolé. Je l’aurais tué sans les journalistes. Je tuerais tout un tas de pauvres types pour toi Eden ! » Un frisson me parcourt toute entière au son de sa voix et en comprenant ses paroles. Il fait les quelques pas qui me manquait pour pouvoir le toucher réellement. Il pose ses mains sur mes joues et je me noie dans son regard émeraude. « Tu me demandes ce que tu veux et je le fais. Tu le sais, pas vrai, que je ferais n’importe quoi pour toi ! » Le ballet sensuel de ses lèvres m’hypnotisent à mesure que les mots passent sa bouche. « Embrasse-moi ! » Et il s’exécute. Je pourrais presque pleurer tellement il embrasse divinement bien. Je m’accroche à lui, mes deux mains agrippées à sa veste. Pendant notre baiser, je le sens nous emporter dans un autre endroit, mes membres semblent tous en place, le transplanage est réussi ! Il m’entraine ensuite dans des escaliers, arrivés devant une porte, il glisse la clé dans la serrure assez difficilement, l’alcool n’étant pas un allier dans ce genre de situation, tout en me fixant intensément. Il ouvre enfin la porte, me laissant passer devant lui…


Je me réveille difficilement, un mal de tête atroce me barre le front, ma bouche est tellement pâteuse que je pourrais avaler la mer toute entière, je ne me suis jamais sentie si mal à cause de l’alcool, mais bon, un peu de sommeil en plus et ça sera bon. Le soleil m’empêche d’ouvrir les yeux tellement il est intense. Je bouge alors dans mon lit, m’allongeant sur le ventre afin d’enfoncer ma tête dans mon oreiller douillet et glissant mes mains sous ce dernier. J’inspire un grand coup… Ce n’est pas mon odeur ! Je fronce les sourcils et m’arrête dans ma paresse, intriguée. Je tâtonne cet oreiller qui n’est pas le mien. La soirée d’hier me revient en pleine face, je me redresse d’un mouvement brusque, en me retournant et m’assoie au bord du lit, faisant valser la couette. Mes yeux s’ouvrent difficilement, mais je me force, il faut que je me repère. Je dois être chez Sara, c’est ce qui était convenu. Un frisson me parcours, je baisse le regard et tombe sur ma peau nue… JE suis nue ! Je devais être vraiment pétée pour me coucher comme ça… Je commence à rigoler bêtement en m’imaginant… Mais attends… « en imaginant », je suis incapable de me rappeler ce qu’il s’est passé après que Bart m’a déposé à l’appart de Sara… Un petit son attire mon attention, je tourne innocemment et naïvement la tête… Et je tombe nez-à-nez avec le regard vert de Bart ! Je me lève d’un bon, arrachant la couette au passage pour me couvrir. Seulement dans cet élan de panique, je l’ai découvert Lui ! Nu comme un ver ! Mes yeux se posent un instant sur son sexe, puis sur son visage, j’ouvre en grand mes yeux horrifiés : « Putain de merde ! » Puis je m’accroupie au sol, me recouvrant de la couette. Ce n’est pas possible, ce n’est pas possible, ce n’est pas possible, ce n’est pas possible, ce n’est pas possible… Les images fusent dans ma tête, des flashs me reviennent : nos baisers, ses regards de braise, ma façon de lui répondre, nos échanges, son envie visible, la mienne… Et moi qui suis incapable de me rappeler ce qu’il s’est passé ensuite ! Ma tête en bouillie et nos corps nus ne laissent cependant pas beaucoup de place au doute… Je veux mourir… J’entends un mouvement de son côté à lui, mon cœur s’accélère d’un coup, complètement paniquée j’hurle de toutes mes forces : « Dégages ! Tu ne m’approches pas tant que tu es dans cette tenue ! » Je me barricade un peu plus sous ma couette, dans ma petite forteresse précaire, recroquevillée sur moi-même, en position fœtale, sur mes genoux. Qu’est-ce que je peux faire ? Comment je peux m’en sortir ? C’est un vrai cauchemar. Je laisse échapper un gémissement plaintif. Je le sens se rapprocher. Ma panique prends le dessus et mon instinct réagit : « Dégage Bart ! Franchement dégage ! Je ne veux pas te voir ! » Je sens les larmes se gonfler au coin de mes yeux, un peu plus et ça sera les grandes eaux.


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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyMer 23 Avr - 2:13

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Des fois, dans la  vie, on se rend compte qu’on a fait une vraie connerie. Le genre qu’on va regretter longtemps et pour laquelle on va se mordre les doigts comme un couillon. Parce que c’est de ça qu’il s’agit : de sentir qu’on a dépassé les bornes et qu’il va être compliqué, voire impossible d’effacer cette bêtise. En tout cas, dans le crâne douloureux de Bart, c’était ce qu’il se passait, là, alors qu’il regardait Eden se retourner, sur le ventre, paisible, avant que tout ne bascule. Quand elle se réveilla, il sut qu’elle était submergée  par le flot de la veille, elle aussi. Il l’aurait juré à voir son regard brouillé par la fatigue virer brutalement vers la panique. Et sa réaction, loin d’être incompréhensible, le laissa choqué pour de bon. Elle jaillit carrément hors du lit, embarquant au passage l’unique bout de tissu qui les cachait. Il eut le temps de voir qu’elle aussi était nue comme au premier jour et ses joues s’embrasèrent. C’était quoi ce cauchemar ? « Putain de merde ! » Oui… merci Eden, de clarifier la situation. En voyant son regard se poser sur son entre jambe, le garçon se couvrit de ses mains, signe que tout cela n’allait pas. Comprenez bien, Bart n’est pas du genre à avoir honte de son héritage et se promener nu devant ses conquêtes n’est pas dérangeant. Mais là il s’agissait d’Eden, son amie, sa confidente, sa gnome de petite sœur ! Bordel, on ne  se promène pas NU devant sa sœur, on ne se réveille pas NU à côté de sa sœur, on ne l’embrasse pas et… Bart se sentait misérable. Il ne comprenait pas comment il avait pu faire une chose pareille. Eden était devenue ravissante, sublime même mais pourtant il se sentait malade à l’idée de l’avoir désirée. Parce qu’à l’évidence, il l’avait désirée, l’alcool étant un fabuleux révélateur, pour se retrouver là avec elle et… non, il refusait de se dire qu’il y avait eu du sexe entre eux. Pourtant, fatalement, il fallait se rendre à l’évidence.

Mais bordel, il fallait faire quelque chose, ils ne pouvaient pas rester comme ça. Les yeux du jeune homme se posèrent sur la culotte d’Eden qui trainait à côté de la masse informe sous laquelle elle se cachait. Il allait commencer par la ramasser et lui rendre. Une fois qu’elle serait rhabillée, peut-être que tout serait effacé. Il fit à peine deux pas. « Dégages ! Tu ne m’approches pas tant que tu es dans cette tenue ! » Le cri presque hystérique de la jeune femme lui fit aussi mal qu’une gifle. Il en était sûr maintenant, il avait tout foutu en l’air. Et ça le rendait malade, ce ton effrayé qu’elle prenait en s’adressant à lui. La dernière chose qu’il voulait c’était de provoquer chez elle ce genre de réaction. Et son gémissement étouffé lui fendit encore plus le cœur. « Eden, je suis… » mortifié? Mais au moins, il réagit. Le blondinet bondit en arrière. Le long du mur opposé à la baie vitrée se trouvait sa penderie. Parfait, il disparut dedans, pile au moment où elle ajoutait un plaintif « Dégage Bart ! Franchement dégage ! Je ne veux pas te voir ! ». Ce dont il aurait urgemment eu besoin, c’était une douche. Mais ce qu’il fallait faire c’était s’habiller. Vu la réaction d’Eden, il avait l’impression d’être un odieux pervers. Merlin mais quel sombre con. En deux temps, trois mouvements, il enfila boxer, tee-shirt et short de sport large. Sa tenue anti-sex du dimanche quand ses conquêtes ont dégagé et qu’il s’affale sur le canapé pour bouffer une pizza en sirotant une bière. Exactement ce qu’il fallait.

Bart était déjà de retour dans la chambre, entrant prudemment. Eden n’avait pas bougé d’un pouce. Allé, assume tes conneries mon grand. C’est ton rôle de la rassurer. C’est ça qu’est sensé faire le grand frère de service, nom de dieu. Il enfouit son visage dans ses mains et ne dépassa pas le lit, de peur de l’effrayer à nouveau. « Eden, je te promets que je ne t’approcherai pas. Ecoute… j’suis habillé… » Diable qu’il se sentait con d’avoir à dire une chose pareille. « Je suis désolé, je sais pas ce qu’il… » Il se tut un instant. Ce n’était pas comme ça qu’il allait la rassurer et il faisait tout dans le désordre. Il se retourna. « J’te regarde pas, rhabille-toi, tes vêtements sont à côté de toi. Sors de là, faut qu’on se parle, pas vrai ? » Nerveux vous dites ? Non, à peine ! « Tu vas pas rester là-dessous, d’accord. Et je sais que je t’en demande beaucoup mais fait-moi confiance, je ne t’approcherai pas si tu ne le veux pas. » Le cauchemar, sans rire. Comment se pouvait-il qu’il ait à lui dire une chose pareille ? Il voulait juste qu’elle aille mieux, que tout s’arrange et… merde, si  au moins il pouvait se souvenir de la veille…

C’est là que l’idée émergea. Pas une idée brillante, mais il fallait faire avec ce qu’il avait. Toujours de dos, il tenta un : « Ecoute, il ne s’est rien passé, d’accord ? On était trop ivres, ça n’est pas allé bien loin, pas vrai ? » Ce n’était qu’un demi mensonge, et après tout, si ça se trouve il se mentait à lui-même. Mais s’ils ne se souvenaient pas, ça ne pourrait pas leur faire de mal, pas vrai ? « Eden, pitié réponds. Ça va me rendre malade. La dernière chose que je veux au monde c’est te faire du mal. Je tiens trop à toi… » Son ton était désespéré. Il ne voulait pas la perdre, jamais.

Pourquoi est-ce que ça ne pouvait pas être aussi simple que les autres matins où la seule chose qu’il avait à demander c’était « café ? ».
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyJeu 1 Mai - 18:56

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Parfois j'fais des choses que j'comprends pas.


Ce qui est bien et ce qui est facile sont rarement la même chose. ⊹ Vous connaissez la sensation d’avoir complètement merdé, de ne pas avoir été présent au moment le plus important d’une personne chère, ne pas avoir été là dans les bons comme dans les mauvais moments, de s’être plantée carrément, de ne pas avoir su contrôler, d’avoir l’impression d’être pire que nulle et que si le monde l’apprenait ça serait l’humiliation, d’avoir l’horrible sensation d’être sale et surtout le sentiment de perdre une des personnes qui compte le plus pour vous ? Mais aussi la méchante impression de s’être fait violée et de n’avoir aucun souvenir de tout ce qu’il a pu se passer… Un avantage ? Pas vraiment, ne pas se rappeler laisse trop de place à l’imagination et trop d’images tournent dans ma tête… Horreur, Malheur, Enfer, Damnation… Et bien ce que je ressens en ce moment n’est en rien comparable à tout ça. Je me sens comme une sous-merde, une bouse de dragon en décomposition, je suis juste pathétique, même un troll des montagnes aurait eu plus de jugeote que moi. Et m’imaginer sous cette montagne de tissus…

Franchement, je fais juste pitié. Et ma voix… Ma putain de voix qui monte de trois octaves au moins en hurlant sur Bart, je dois faire penser à une hystérique, le genre de folle sortant tout droit de l’asile, avec les cheveux piqués sur la tête telle Méduse et avec les yeux injectés de sang. Si je ne me sentais pas si mal, je crois que j’aurais pitié pour Bart, il doit se sentir tout pouilleux… « Eden, je suis…  » Idiote, humiliée, la pire des crétines, une triple buse,  à deux doigts de mourir, paralysée par ma connerie, complètement nue, dans la chambre de Bart… Aaaaaah. Il faut que je sorte d’ici. Et sa voix… J’aurais tellement envie de le prendre dans mes bras et de soulager ses peines ! Une boule monte et vient se loger, surement pour y rester un certain temps, au fond de ma gorge. Dans une plainte digne d’un pauvre film mélodramatique à souhait, je laisse échapper une nouvelle phrase certainement assassine pour ce pauvre Bart. « Je ne veux pas te voir ! » Tuez-moi, la sensation sera plus douce !

Je retiens ma respiration, tentant de continuer à retenir les larmes qui continuent à s’accumuler et à littéralement brouiller ma vue. Je calme ma respiration, me concentrant dessus pour me calmer : inspire, expire, inspire, expire… J’entends des bruits de tissus froissés dans la pièce à côté. Il doit être en train de s’habiller. Mon cœur s’emballe à nouveau quand j’entends à nouveau ses pas, glisser sur le sol, il a beau faire le plus doucement possible, je suis tellement concentrée que j’entendrais une mouche voler. « Eden, je te promets que je ne t’approcherai pas. Ecoute… J’suis habillé… » Merlin que cette phrase est ridicule. Sortez la fanfare ! En d’autres circonstances, si j’étais sur un canapé avec lui, s’il me racontait cette histoire comme tant d’autres auparavant, je rigolerais, je me moquerais ouvertement de cette nana qui se planque sous un tas de draps comme pour se protéger. Je pourrais en rire si ce n’était pas de moi qu’il s’agissait, là, tout de suite, à cet instant. « Je suis désolé, je sais pas ce qu’il… » Il se tait, je retiens ma respiration attendant la suite… « J’te regarde pas, rhabille-toi, tes vêtements sont à côté de toi. Sors de là, faut qu’on se parle, pas vrai ? » La petite pointe d’interrogation dans sa voix me fait frémir, il doit se sentir aussi mal que moi et pourtant je le laisse barboter dans la marre et couler tout seul comme un grand, s’enfonçant comme un grand de plus en plus profond. Je fais une bien belle amie, tiens ! Je le sens nerveux, je suis nerveuse, on s’est fourré dans une bien triste histoire, ça va être pénible pour tous les deux.

Mais bon sang, je suis sensée être une femme forte, indépendante, je clame toujours que j’ai toujours réponse à tout et là je reste muette comme un banc d’inféri !!!! Je suis une gryffondor de surcroits ! Je me bats toujours pour ce en quoi je crois. « Bart… » Ouah, c’est quoi cette voix sortie tout droit d’outres tombes, je fais peur ! Je toussote un peu, de l'eau vite ! « Tournes-toi, je vais m’habiller ! » ça sonnait déjà très étrange dans sa bouche, mais là dans la mienne, c’est encore plus pénible, la réalité des choses me frappe de pleins fouet, un sanglot se presse contre ma bouche, mais je le ravale, ça ne doit pas entamer mon regain de volonté. Je glisse ma tête hors de mon cocon de protection, Bart est bien de dos, dans sa tenue anti-sex des dimanches matin, comme il aime l’appeler. Heureusement pour moi, je n’aurais pas supporté de le voir dans toute sa splendeur.  Il est près de son lit… SON lit… Je me lève d’un bon, envoyant valser la couette et je  me dépêche de trouver ma robe que j’enfile d’un mouvement vif, l’air frais sur mon corps me donne la nausée. Pas moyen de mettre la main sur ma culotte, j’attrape mes chaussures d’une main et m’approche de lui. « Ecoute Bart… » Il se retourne en entendant ma voix, comme un signal pour me regarder. Moi qui ne voulais surtout pas voir son expression et ne pas devoir interpréter toutes les émotions qui passent dans ses prunelles, me voilà servie. Il semble complètement chamboulé, il est pâle, ses yeux sont suppliants, l’éclat taquin s’est envolé, même son sourire d’ordinaire éclatant n’est que le reflet d’une tristesse absolument. Il est tout piteux, on dirait un petit garçon pris en faute. Je vais pour l’aider, avançant d’un pas, esquissant un mouvement, mon bras se levant vers sa joue, mais je me bloque rapidement dans mon élan : je ne dois pas le toucher, je ne PEUX pas le toucher. Mon cœur se serre à cette constatation, j’en mords ma lèvre. On ne se rappelle pas de cette nuit, mais on vient de faire la pire connerie de notre vie, c’est certain. On vient de gâcher notre amitié et… Et je ne suis pas sûre de pouvoir passez à autre chose… Mes larmes que je contenais tant bien que mal depuis mon réveil, jaillissent comme si le barrage venait de céder et inonde mon visage. « J’suis désolée… Je ne peux pas, c’est pas possible… Pas maintenant… » Je m’élance alors vers la porte, je passe près de lui essayant d’être assez rapide pour éviter qu’il me rattrape, mais c’était sans compter ses réflexes d’attrapeur, il n’est pas celui d’Arsenal pour rien. Sa main se referme sur mon bras avec fermeté mais douceur, et sans exercer vraiment de résistance, il me tourne face à lui, puis me lâche rapidement comme si je l’avais brûlé. Je baisse mon visage dans le mouvement, fixant nos pieds nus, je ne peux rencontrer à nouveau son regard. Il faut que je trouve le moyen de partir, il en va de ma santé mentale !



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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyVen 2 Mai - 22:13

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Bart retenait sa respiration, angoissé comme jamais. Il avait scanné la situation sous tous les angles possibles. Tous. Et à chaque fois, cela sentait plus mauvais qu’avant… Si au moins elle pouvait réagir, faire quelque chose, n’importe quoi. Même si elle s’était levée pour le gifler monumentalement, ça lui aurait été préférable. Elle aurait au moins agi comme la fille déterminée, flamboyante, qu’il avait toujours connue. Mais là, la voir morte de peur et recroquevillée sous sa couette, ce n’était pas bon signe. Il s’en voulait un milliard de fois plus. Il était même de plus en plus dégouté. Mais il ne pourrait rien faire tant qu’elle ne faisait pas un pas à son tour. Et ce pas, salvateur, arriva enfin – même s’il lui fendit le cœur – dans un semi gémissement qui reprenait son nom. Elle se serait étranglée, ça n’aurait pas été différent. Elle continua pourtant, un progrès : « Tournes-toi, je vais m’habiller ! » Le blond ne réfléchit qu’une seconde. « Très bien, je reviens, habilles-toi et fait comme si je n’étais pas là. » Il dévala les escaliers de sa mezzanine et se retrouva sur son comptoir. Là, il récupéra un verre et le remplit d’eau. Son regard se promena sur la pièce à vivre alors qu’au-dessus de lui, il entendait Eden remuait. Il constata qu’ils n’avaient même pas refermés à clé la veille. Ils avaient dû être dans un état… Et puis juste après, son regard tomba sur le tee-shirt qu’il portait la veille. Jetés à la va-vite sur le canapé comme si… on l’avait déshabillé en toute hate. Mort de honte, Bart l’enfouit sous les coussins avant de remonter. Elle lui tournait le dos, récupérant ses chaussures. Au moins, elle portait sa robe à présent. Il allait poser le verre d’eau quand il entendit encore sa voix. Miracle « Ecoute Bart… » elle voulait lui parler. L’attrapeur fit volteface pour la dévisager avec espoir.

Raté, elle avait l’air furieuse, apeurée, ou stressée, si ce n’était les trois en même temps. Sans parler de l’ombre horrifiée qui luisait dans son regard. Et il avait surement l’air aussi misérable et pathétique que ce qu’il ressentait. Elle avança pourtant vers lui mais il n’osa même pas écarter les bras. Que devait-il faire ? La protéger ? L’étreindre pour la rassurer ? Pourquoi pas céder à son horrible nausée de suite… il repensait à ce qu’ils avaient fait et ce n’était pas concevable. « Je t’ai apporté un verre d’eau. » Misérable, Vaughan. Bart cessa de désigner la commode derrière lui. Dit un truc intelligent, nom d’un scroutt. Quelque chose d’utile et de pas chaotique pour la situation. « Je m’en veux. Dit-moi ce que je peux faire pour rattraper ça. Je ferai n’importe quoi, y compris m’excuser un million de fois. » Mais la réponse qu’il reçut était loin de ses attentes. En fait, elle sonna un peu le glas de tout ce qu’il avait espéré. Un peu comme désolée j’peux plus être ton amie ou désolée je te hais. « J’suis désolée… Je ne peux pas, c’est pas possible… Pas maintenant… » Autant dire jamais. C’était bien ça que les filles voulaient dire avec leur « j’te rappelle plus tard » et leur fuite au petit matin. Sauf que ça ne lui faisait jamais mal, alors que là, il aurait voulu disparaitre et ne plus ressentir se vide. Et comme si ça ne suffisait pas, la voilà qui se jeta à travers la pièce pour disparaitre dans les escaliers. Le temps qu’il réagisse, elle était déjà en bas. Pitié, ça ne pouvait pas se passer comme ça. Pas avec Eden. Heureusement, il la rattrapa avant la porte, la disparition, la fin de tout. Il ne voulait pas la toucher mais attrapa doucement son bras, parce qu’il n’avait pas le choix. Pour autant, à peine eut-il retenu son attention qu’il la relâcha vivement. C’était au-dessus de ses forces. Elle ne voulait même plus le regarder de son côté. Ils avaient touché le fond et il sentait qu’il ne pourrait pas la retenir. Peut-être que c’était mieux comme ça, pour l’instant. Qu’il faudrait peut-être du temps et que tout ne serait pas franchement perdu… l’espoir fait vivre comme on dit. En tout cas, il ne la laisserait pas partir sans avoir tenté un mot. « Eden, promet-moi que ça va s’arranger et je te laisserai partir. Je te laisserai tout le temps que tu veux mais je sais qu’il faudra qu’on parle. Tu es la première à savoir que je suis nul pour ça. Le dernier des abrutis. Mais je sais que c’est ce qu’il faut faire, parler. Pas maintenant, mais j’attendrai. Je veux être là pour toi comme si rien ne changeait. » Il lui lança un dernier regard abattu. Il était sincère comme jamais. Peut-être pourrait-elle le rassurer à son tour ? Il n’avait rien d’autre à faire que d’attendre, là, planté et raide à se morfondre et se gifler. Bart espérait qu’une réponse vienne. Il ne bougea pas, décidé à ne pas la libérer sans un mot. Après quoi il la laissa lui échapper.

Quand la porte se referma et qu’il se retrouva seul, ce grand garçon de vingt-quatre ans et 90 kg de muscles eut envie de se mettre à pleurer. Au lieu de ça, il se traina jusqu’au canapé et fixa d’un regard vide droit devant lui le mur, pendant de longues minutes. Peut-être des heures.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara) EmptyLun 5 Mai - 15:53

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Parfois j'fais des choses que j'comprends pas.


Ce qui est bien et ce qui est facile sont rarement la même chose. ⊹ Une fois habillée, je l’entends revenir dans la pièce, je prends mon courage à deux mains, je suis tout de même une gryffondor, je ne peux pas juste m’enfuir sans rien lui dire ! Je commence tranquillement ma phrase, quand il se retourne et plonge son regard dans le mien… Mauvaise idée, je vois dans son regard tout ce que moi je ressens à cet instant. Ma voix s’étrangle à nouveau dans ma gorge, j’avais retrouvé un peu de force, mais son attitude, son regard sur moi, sa voix… Tout montre qu’il est dans l’attente, dans l’attente d’une réaction de ma part, de ma f*ck*ing non réaction. Ça aurait été plus simple si ça n’avait pas été lui, j’aurais hurlé, j’aurais sans doute giflé, et puis j’aurais claqué toutes les portes pour bien montrer mon énervement et que ça ne servait à rien de rechercher à me parler un jour. Le seul problème est que c’est Bart, qu’il est mon meilleur ami, mon frère, mon confident, tout cela à la fois, et que je ne peux juste pas imaginer ma vie sans lui ! Ni m’imaginer avec lui…

« Je t’ai apporté un verre d’eau » Cette simple phrase, qui aurait pu se révéler juste anodine, est une véritable torture. Depuis que je suis réveillée, je sens ma bouche sèche, je suis sure qu’il m’a apporté de l’eau pour soigner ma gueule de bois, mais je ne peux pas imaginer quoi que ce soit dans mon estomac. « Je m’en veux. Dis-moi ce que je peux faire pour rattraper ça. Je ferais n’importe quoi, y compris m’excuser un million de fois. » Je lance dans un murmure surement inaudible. « Lances-moi un sortilège d’oubliette… » Sa supplication est terriblement déconcertante, ça ne lui ressemble pas, enfin ça lui ressemble autant que moi qui ne réagit pas. On doit faire peur à voir, vraiment, deux dépressifs tout droit prêt à être envoyés à Sainte Mangouste pour une longue thérapie. Je ne peux pas en supporter d’avantage, j’ai tellement mal de le voir suppliant en face de moi. Il faut que je sorte…

Maintenant ! Mes larmes ne cessent de couler maintenant, mon estomac ne cherche qu’à évacuer tout ce qu’il y a dans son habitacle et je ne crois pas que je sois assez forte pour assumer, aujourd’hui, en le voyant si mal en point, les conséquences de nos actes. Je sais que c’est égoïste, qu’il ne mérite pas, que je fuis comme une gamine, que ça ne me ressemble absolument pas du tout, mais aujourd’hui et pour la première fois de ma vie, je ne trouve rien à dire. Alors, mon courage de gryffondor envolé et bien loin de l’indépendante et indomptable Eden Lancaster, je fuis tout simplement, refusant la confrontation. Je dévale les escaliers et m’élance comme une folle vers la porte, avec mon cœur palpitant dans ma poitrine et ma respiration saccadée.

Et puis tout est rapide et tout est un peu confus : il me rattrape, m’arrête, me retourne face à lui et me lâche aussi vite qu’il m’a touché comme si j’allais le mordre. Cette idée me glace sur place, mes yeux rivés au sol, ne voulant pu découvrir la douleur dans son regard. « Eden, promet-moi que ça va s’arranger et je te laisserai partir. Je te laisserai tout le temps que tu veux mais je sais qu’il faudra qu’on parle. Tu es la première à savoir que je suis nul pour ça. Le dernier des abrutis. Mais je sais que c’est ce qu’il faut faire, parler. Pas maintenant, mais j’attendrai. Je veux être là pour toi comme si rien ne changeait. » Sa voix dégouline de sincérité, il arrive encore à me faire passer en premier et à vouloir me rassurer. Je ne peux pas l’abandonner là sans laisser une lueur d’espoir quant à notre avenir. Je me concentre sur ma voix, les yeux toujours résolument planté sur le sol, en train d’observer cette petite tâche juste là, prêt de son pied droit. « Je ne peux rien te promettre pour l’instant Bart… » Ma voix s’étrangle encore, mais je dois être forte… Je suis forte ! Aussi forte qu’une gelée anglaise en plein soleil… « On ne pourra pas oublier, on devra juste vivre avec. On parlera… Un jour… » Très lointain, pas tout de suite, quand les trolls pourront voler, quand les centaures seront de bêtes petites montures dociles, quand Mme Thomas deviendra la personne la plus douce et souriante du monde, et enfin quand j’arrêterais d’être paralysée par la peur quand il fait trop noir. « J’espère que tu me comprends, Bart, c'est tout ce que je peux te donner pour l'instant… » Je prends mon courage à dix mains, il me faut au moins ça, et avant de m’enfuir pour de bon, je relève le visage, plantant mon regard dans le sien : « Garde juste en tête que je t’aime toujours… » J’aurais eu envie de lui dire que ça ne venait pas de lui, que je me sentais sale, que je me sentais pitoyable, que j’avais besoin de digérer l’information et oublier tous ses flash qui ne cessent de danser devant mes yeux… Au lieu de ça, je sens juste mon estomac migrer doucement vers ma bouche et ma tête hurler à l’attentat, Je me recule doucement, gravant dans ma mémoire ce moment où nous venons de nous promettre de ne pas gâcher notre amitié et d’arriver à surmonter notre malaise commun. J’ai envie d’y croire. Je referme la porte derrière moi, je m’adosse à celle-ci quelqu’un instant, ou peut-être plus, je ne sais plus très bien. Je me sens très mal et j’ai toujours cette affreuse envie de vomir qui me vrille les tripes. J’aimerais pouvoir me planquer dans un coin et pleurer afin d’évacuer ma détresse, mais maintenant, je dois juste rentrer au château et faire illusion… Je ne peux pas confier ce… ce… cette information à quelqu’un…


The End



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[TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara)

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