Relashio


 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Sujets communs
Blabla
Blabla
Blabla
Blabla
Annonces
Bienvenue sur Relashio
Nous vous souhaitons une bonne visite sur le forum. N'oubliez pas les Top-sites o/
Info: Les Jumeaux sont à limiter.
Info: Les Sang-pur de type "traitre à leur sang" sont désormais limités.
Si vous souhaitez un sang-pur, reportez-vous aux familles ou sur un personnage membre de la PBL.
Intrigue en cours
Blabla
Blabla
Blabla
Blabla
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 Passé, présent, futur ϟ Sara

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Message
Message(ϟϟ) Sujet: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara EmptyDim 26 Jan - 17:23

Invité

ACCIO PROFIL


Invité

Fait inhabituel, Junko attendait sa visiteuse avec une impatience qu’elle avait du mal à dissimuler. Fort heureusement, personne n’assistait à cette scène étant donné qu’elle se trouvait seule, dans son bureau. Que l’on se comprenne : miss Thomas n’avait rien d’une adolescente surexcitée qui ne savait pas se tenir. Il y avait seulement cette expectative étrange qui la perturbait. Bien sûr, elle avait souvent été impatiente de rencontrer certains de ses interlocuteurs, notamment quand il s’agissait de vampires venus de contrées lointaines ou de lycanthropes s’étant fait sérieusement désirer (ceci n’incluait donc pas un certain Coordinateur). Il lui arrivait également d’attendre avec impatience que tel ou telle élève la rejoigne dans son bureau pour en analyser le potentiel en quelques minutes. Cependant, cela ne s’était jamais encore produit en-dehors de ces cadres. Il fallait préciser, à sa décharge, que Sara Costantini ne rentrait dans aucune case dont la codirectrice était pourtant friande. Il y avait les étudiants, les sujets d’étude, les collègues (qui pouvaient se ranger dans la catégorie précédente), les personnes faisant partie de son passé, celles qu’elle côtoyait avec nécessité, celles dont elle appréciait la compagnie … et il y avait cette jeune femme. Il aurait été aisé de la cataloguer « ancienne connaissance » ou « personne qu’elle appréciait », cependant, leur relation était différente et se situait quelque part entre les deux.

Elles ne s’étaient effectivement pas revues depuis qu’elle avait pris ses fonctions et se contentaient de s’envoyer des missives plutôt régulièrement. Il fallait dire que leurs rencontres n’avaient eu lieu que dans des bars, où elles s’étaient adonnées à leur passion commue : le billard. Il était cependant hors de question que Junko s’autorise être vue dans ce genre d’endroits dorénavant, ce qu’elle déplorait parfois. La situation risquait d’être délicate ou en tous cas, étrange dans les premiers moments, étant donné qu’elle l’avait convoquée pour lui proposer d’intervenir dans le cadre d’un cours. Elle se présenterait donc comme une future supérieure, en quelque sorte. Mais on pouvait compter sur Junko pour la mettre à l’aise … réellement ? Ce n’était pas mis convivialité non plus, il fallait bien l’avouer. Cela ne la perturbait pas plus que ça, après tout, ce n’était pas comme si elle ne savait pas se tenir et s’adapter à son interlocuteur. C’était plutôt elle qui changeait, dans l’histoire.

Une cavalcade retentit dans le couloir, suivie d’une bordée de jurons assez sonores. Levant un de ses sourcils parfaitement épilés, la directrice quitta son bureau pour aller ouvrir la porte et observer un Poufsouffle qui venait de percuter un Serdaigle. MAIS CA VA PAS, FILS DE SCROUTT À PÉTARD ! Pardon, Andrew, je ne t’avais pas vu je … Kyle ? Mais qu’est-ce que tu fous ? Ecoute, j’ai une info de première main et … L’étudiant fit taire son camarade alors que la codirectrice avançait dans le couloir. Son regard passa de l’un à l’autre et elle croisa les bras, demandant : Je vous en prie, monsieur Peters, éclairez-nous : quelle information vaut un tel vacarme ? Le jeune homme sembla se liquéfier sous la pression du regard de la femme et finit par balbutier : Pardon, miss Thomas, je ne voulais pas vous importuner. Ce n’était pas ma question. Elle n’était pas agressive, juste factuelle : qu’il réponde et elle le laisserait partir sans le dévorer. Une joueuse d’Arsenal est perdue dans l’école, bafouilla-t-il. Le deuxième sourcil de Junko partit à l’assaut de son front. Sara était donc arrivée et on ne tenait plus les étudiants. Il était temps qu’elle se mette en route mais elle n’en avait pas fini avec celui qui était toujours à ses pieds, à la regarder comme si elle allait le réduire en miettes par la seule puissance de ses yeux.

Ce qui n’était pas le cas, elle avait bien mieux à faire. Voyez-vous cela. Je vous saurai gré de ne pas répandre la nouvelle pour éviter que d’autres étudiants ne se couvrent de ridicule en se comportant auprès de cette jeune femme comme des adolescents en rut n’ayant jamais vu de célébrité de leur vie. Faisant volte-face, elle en profita pour fermer la porte de son bureau avant de partir en sens inverse. Il ne lui fallut pas longtemps pour remonter la piste de la belle Italienne, elle n’avait qu’à suivre les murmures et gloussements en tous genres. Elle finit donc par tomber sur elle, le plus naturellement du monde, se dirigea vers elle. Sara, bonjour. C’était venu naturellement, il n’était pas question de lui donner du miss Costantini. D’un regard circulaire, elle épingla les curieux pour leur signifier qu’il n’y avait plus qu’à circuler. Je suis navrée d’avoir omis de te remettre un plan de l’établissement, il est vrai que, tout comme moi, tu es en terre inconnue. Mais l’avait-elle vraiment oublié ? Jamais moyen de savoir, avec miss Thomas. En tous cas, elle offrit un très léger sourire à la jeune femme qui se tenait en face d’elle, sa façon à elle de lui signifier qu’elle était ravie de la revoir.
Revenir en haut Aller en bas
Message(ϟϟ) Sujet: Re: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara EmptyMar 28 Jan - 0:10

Invité

ACCIO PROFIL


Invité


Junko Thomas & Sara Costantini

« Tell me and I forget. Teach me and I remember. Involve me and I learn. »


Bon, ok. La fille qui essayait de lui expliquer où était le bureau de Junko Thomas n'avait pas l'air de totalement maitriser le sujet. Ou alors c'était elle, Sara Costantini, qui était retardée, mais cette supposition était tout bonnement ridicule. Aussi ridicule que cette fille qui, Sara l'aurait juré, était proche de la syncope. « Après les escaliers, c'est en bas... Enfin, faut monter les escaliers, c'est au deuxième étage... Ah, on est au troisième ? Faut les descendre alors... » Complétement perdue, Sara n'osa pas lui avouer qu'elles étaient au rez-de-chaussée -ce qui, au passage, expliquait la cour intérieure dans laquelle elles se trouvaient. Un jeune homme, sans doute gêné pour elle, l'attrapa par le bras en lui rappelant qu'ils avaient cours. « Non, non, je suis pas l'option... » se battait l'inconnue avant de finalement comprendre ce qui se passait. « Ah oui, c'est vrai. » Les deux jeunes s’éclipsèrent, laissant Sara face à des jeunes qui la regardaient bizarrement. Elle avait déjà vu certains d'entre eux, pour avoir eu le privilège d'effectuer sa thèse dans cet établissement. Malgré tout, cette fois-ci, quelque chose était différent. Probablement le nom qu'elle s'était fait dans le domaine du quidditch, et donc le fait qu'elle ne passe plus totalement inaperçue partout où pouvait se trouver un adepte de ce sport. C'était cool, mais en même temps, à certains moments comme celui-ci, elle aurait préféré avoir Bart à ses côtés pour le pousser vers les étudiants et se retrouver libre de ses actions. Cette notoriété avait ses bons comme ses mauvais côtés, et Sara préférait évoluer avec l'ensemble de son équipe, puisqu'en effet, elle faisait partie des plus discrets parmi eux. Là, malheureusement, c'était le point noir de sa visite : elle était seule. Et un peu perdue. Parce qu'elle avait vécu toris années dans cet immense château, mais que le bureau de Junko pouvait se trouver absolument n'importe où -information qu'elle n'avait pas jugé utile de demander à l'intéressée auparavant, grave erreur. A cet instant précis, elle aurait été capable de trouver le terrain de quidditch, ses toilettes favoris -oui, c'est possible d'avoir des toilettes fétiches- et son ancien appartement, voire tout un tas de pièces parfaitement inutiles, mais elle n'avait absolument aucune idée de la localisation qu'avait choisie Junko pour y installer son repère.

L'anxiété la gagnait peu à peu. Si ça continuait comme ça, elle devrait s'extirper d'une marée humaine pour errer au hasard jusqu'à trouver une porte où était inscrit le nom de son amie... Amie ? La situation était pour le moins particulière, et Sara ne pouvait s'empêcher au passage de se demander comment elles allaient se retrouver. Elles avaient vécu à l'écart l'une de l'autre pendant quelques années, forcées par le destin et leurs responsabilités. S'écrire l'une à l'autre avait permis à leur lien de perdurer, mais la façon dont se passerait leurs retrouvailles restait un mystère tout entier aux yeux de l'Italienne. Tout d'abord, à cause de cette coupure involontaire, mais aussi et peut-être même surtout parce que la situation qui permettait leur réunion était toute particulière. Ici, Junko se présenterait sous le traits de la co-directrice de l'école qu'était Poudlard, et Sara comme la simple membre d'une équipe de quidditch. La première évaluerait la seconde, comme un entretien classique. Enfin... Sara ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'elles avaient vécu ensemble, face à face, mais aussi à ce qu'elles s'étaient écrit lorsque le temps leur avait manqué. Leur relation était particulière, de celles qui sont indescriptibles car ne pouvant rentrer dans aucune catégorie parfaitement préparée pour classer les rencontres. Junko n'était pas une meilleure amie ni une sœur de cœur -ces places-là étaient déjà prises, de toute façon-, elle était... elle était ce petit bout de femme qui avait égayé une soirée de Sara, puis une autre, et une autre encore. Elle était cette plume qui lui avait écrit des dizaines de lettres, et cette destinataire à laquelle elle s'était confiée à plusieurs reprises. Car si Junko n'était pas sa meilleure amie ni quoi que ce soit de cet acabit, Sara n'en avait pas moins une aveugle confiance en elle. Les lettres qu'elle recevait avait égayé bon nombre de ses journées, et écrire en retour, se confiant comme elle l'aurait fait à un journal intime, l'avait aidée à de nombreuses reprises à prendre du recul sur sa vie, ses envies et ses peurs, ses rêves et ses faiblesses. Leur relation avait été ainsi pendant plusieurs années, sans s'essouffler, mais quelle serait-elle en ce jour précis ? Ferait-elle réellement face à Junko son éventuelle future boss, ou à Junko avec qui elle avait manié boules et queues à de nombreuses reprises ?

A dire vrai, à cet instant bien précis, Sara n'y pensais même plus. Non, ça, ça avait été ses pensées de la veille et même des heures qui avaient précédé son arrivée à Poudlard. Maintenant, une autre problématique, bien plus technique, s'était opposée à ses retrouvailles avec Junko. Ce problème n'était autre que le lieu où elle devait retrouver son interlocutrice, à savoir, le bureau de cette dernière. Sara apostropha donc un jeune qui était resté immobile à côté d'elle. « Excuse-moi, je suppose que tu sais où est le bureau de mademoiselle Thomas ? » demanda-t-elle avec un sourire avenant. « Je... je... j'ai... ja-ja-jamais été convoqué ch-ch-chez elle... » se figea-t-il encore davantage -si tant était que c'était possible. « C'est pas ce que je... » soupira-t-elle en quittant la cour pour rentrer dans le bâtiment et chercher d'elle-même. Personne ne l'aiderait, visiblement. Et, franchement, elle commençait à être excédée. Merde, elle chiait comme tout le monde... Pourquoi en faire tout un foin ? Personne ne réagissait comme ça lorsqu'elle était thésarde. Et elle n'avait pas changé depuis ce temps-là...

La voilà donc qui, du haut de ses talons spécial entretiens officiels, traversait les couloirs à la recherche de bureaux. La pression montait au fur et à mesure, et elle se sentait transpirer sous son blazer. Note à elle-même : il faudrait donc qu'elle pense à ne pas lever les bras pendant l'entretien. « Sara, bonjour » entendit-elle au détour d'un couloir. Quelques étudiants se retournèrent sur son passage, alors qu'elle rejoignait Junko, pressée. « Je suis navrée d’avoir omis de te remettre un plan de l’établissement, il est vrai que, tout comme moi, tu es en terre inconnue. » S'arrêtant à un mètre d'elle, Sara s'assura que tout public avait disparu de la scène et se jeta dans les bras de Junko. « Oups », dit-elle en s'écartant. Elle lui tendit la main avec un sourire en coin. « Bonjour, Junko. » Sara se pinça la lèvre, détaillant son amie, qui, pour le coup, était très propre sur elle. « Cette place te va à ravir, Junko. Et t'en fais pas pour le plan, j'ai pu rencontrer la jeunesse actuelle de l'école. » La jeune femme se pencha vers elle pour ajouter, sur le ton du secret : « D'ailleurs faudrait vérifier qu'aucun cadavre ne traine dans un coin, je crois que j'ai croisé un cardiaque tout à l'heure. » Elle haussa finalement les épaules avant de détailler les environs. « J'ai hâte de savoir où ton bureau se cache. »
Revenir en haut Aller en bas
Message(ϟϟ) Sujet: Re: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara EmptySam 15 Fév - 22:08

Invité

ACCIO PROFIL


Invité

Même si elle avait tenté de visualiser la scène pour s’y préparer, Junko mis deux secondes à réagir lorsque Sara lui sauta au cou. Bien sûr que cette option avait été envisagée comme un scénario parfaitement crédible et une des pistes les plus probables pour leur rencontre mais, n’étant pas quelqu’un de particulièrement expansif, la codirectrice n’avait pu visualiser la manière naturelle de répondre à l’étreinte spontanée de la jeune femme. L’une de ses mains vint cependant se poser dans son dos, la pressant brièvement contre elle, non sans s’être au préalable assurée qu’il n’y avait plus personne pour assister à ces émouvantes retrouvailles. Ce n’était pas spécialement que Junko pensât qu’il n’était pas approprié pour un des membres du corps directorial d’avoir des amis et de les recevoir entre les murs du château mais, d’une part, cela ne devrait en aucun cas avoir lieu pendant une journée de travail et, d’autre part, il ne serait pas dit qu’elle plaçait ses connaissances à des postes stratégiques. Cela faisait beaucoup de choses auxquelles penser ? C’était effectivement le cas, et ce depuis qu’elle avait accepté l’offre de Dumbledore. Mais elle comprenait parfaitement tous les enjeux et pour l’instant, n’avait pas commis le moindre faux pas depuis sa prise de fonction et entendait que les choses demeurent en l’état de ce côté-là. Oups. C’était le moins que l’on pouvait dire mais elle n’en fit pas grand cas, surtout quand la joueuse lui tendit la main. Elle la serra brièvement, appréciant l’effort bien qu’il vienne un peu tard. Cela n’avait cependant pas la moindre importance, comme cette ombre de sourire flottant sur ses lèvres le lui signifia.

Cette place te va à ravir, Junko. Le coup d’œil de l’Italienne ne lui avait pas échappé et elle sourit un peu plus franchement, cette fois. Sara l’avait probablement connue dans un jean sombre, avec une veste quelconque négligemment et pourtant soigneusement superposée à un t-shirt des plus simples, sans parler de ses cheveux sans doute légèrement ébouriffés. Cela contrastait avec sa mise impeccable, de son chignon parfaitement tiré à sa robe, impeccablement repassée. Je te remercie. Il se trouve que parfois, certains ajustements nécessaires se trouvent ne pas être totalement désagréables. Cette image de femme impeccable avait eu quelque chose de déroutant, dans les premiers temps, mais elle s’en état fort bien accommodée. Et t'en fais pas pour le plan, j'ai pu rencontrer la jeunesse actuelle de l'école. J’en ai eu effectivement quelques échos et suis désolée des désagréments que cela a pu te causer. Il faut croire que la discrétion et la maîtrise de soi ne sont pas le fort de mes étudiants, ce que je déplore parfois. Pour ne pas dire souvent. Cela semblait étrange, venant d’une femme dont la vie n’avait pas été écrite selon un code de conduite impeccable, mais cela ne l’avait jamais empêchée d’être maîtresse d’elle-même en toutes circonstances et de ne jamais se faire remarquer si cela n’avait pas été calculé. De plus, certains lui posaient de réels problèmes, notamment quelques vampires dissimulés parmi les étudiants et ils auraient fort à apprendre en la matière. Pour l’instant, ramener des cours de bonnes manières au goût du jour ne semblait, hélas, pas une idée qui enchantait les foules, ce qui était fort dommage, donc il fallait faire avec l’insouciance et l’irrespect total des élèves de cette école.

Son amie n’avait cependant pas l’air d’en prendre outrage, cela l’avait même plutôt l’air de l’avoir amusée, en réalité : D'ailleurs faudrait vérifier qu'aucun cadavre ne traine dans un coin, je crois que j'ai croisé un cardiaque tout à l'heure. Je vais finir par me dire que cette idée n’était pas si brillante que cela. Si ce sont les dégâts que tu provoques en passant simplement dans les couloirs, à quoi dois-je m’attendre en te confiant une classe ? s’interrogea la directrice le plus sérieusement du monde, avant de tourner les talons pour l’inviter à la suivre. J’enverrai un hibou à l’infirmerie pour leur demander d’effectuer une ronde pour ramasser les cadavres. Il n’y avait aucune raison de s’attarder davantage, aussi prit-elle la direction de son bureau, pour répondre à la question implicite de la jeune femme. Leur voyage fut heureusement fort rapide, mais certaines rumeurs risquaient de se répandre rapidement si on comptait le nombre de regards qui les avaient accompagnées sur le chemin. Cela n’avait pas grande importance, étant donné que sa décision serait prise dans quelques heures (même si, en réalité, les jeux étaient déjà fait, Junko se flattant d’être un excellent juge de la nature, humaine ou non) et l’école entière serait bientôt au courant du projet de faire intervenir cette joueuse brillante dans le cadre des cours sur le Quidditch, dans le cursus correspondant au sport en UFR.

Arrivées à la porte de la salle d’Enchantements, Junko ouvrit celle qui en était voisine d’un informulé avant de tenir le battant à la visiteuse : J’ai choisi de m’installer dans le bureau du professeur de Sortilèges, matière que j’enseigne en sus de mes fonctions directoriales. Personne n’avait eu le culot de revendiquer l’ancien bureau du défunt directeur et le fait que chacun reste du côté de leur salle de cours aidait leur politique d’alignement et d’égalité entre les dirigeants. La refermant de la même façon, elle lui indiqua le siège en face du sien, tentant d’ignorer ce qui s’était produit en ces lieux, quelques soirées avant cette entrevue. Ce n’était pas tellement que ces souvenirs l’obsédaient, simplement, il lui semblait toujours apercevoir cette tache, causée par le whisky répandu sur le tapis et cela la contrariait hautement. Surtout que ce n’était qu’une simple projection de son esprit, étant donné qu’elle avait appliqué le sortilège adéquat. Probablement pour chasser ce fantôme, autant que pour mettre Sara à l’aise, elle ouvrit le bar dissimulé dans l’un des murs d’un coup de baguette. Puis-je te proposer un rafraîchissement, avant toute chose ? Après tout, il était vrai qu’elle ne l’avait pas connue aussi « collet monté » et que cela pouvait la désarçonner, ce qui n’était pas réellement le but de la manœuvre.
Revenir en haut Aller en bas
Message(ϟϟ) Sujet: Re: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara EmptyLun 17 Fév - 3:44

Invité

ACCIO PROFIL


Invité

Sara était l'exemple même de la sociabilité : elle s'entendait facilement avec les gens, se trouvant avec des parfaits inconnus des points communs des plus déroutants (« toi aussi t'utilises ce dentifrice ? C'est un siiiigne »). Sa récente célébrité avait un peu changé la donne, s'attirant des jalousies dont elle n'imaginait pas l'existence avant d'y faire face. Mais si on mettait de côté cette notoriété qui déséquilibrait la plupart des bases déjà installées sur une personne, Sara était de celles qui se sentaient à l'aise très facilement avec des inconnus, ne relevant que très peu d'ennemis dans son carnet d'adresses. Elle ne détestait personne réellement, même pas son père. Elle était plus de l'école qui prônait l'indifférence, trouvant cette conception des choses plus saine pour elle-même et moins glorifiante pour ceux qui, en retour, ne la portaient pas dans son cœur. Mais elle avait fait de nombreuses connaissances par hasard, dans des bars, à des heures improbables, ou au détour d'une cabine d'essayage. Elle en gardait pas forcément contact, mais elle partait du principe que la vie était beaucoup plus agréable lorsqu'elle était partagée, à chaque instant, et avec le sourire. Échanger quelques rires et gentillesses avec un inconnu n'avait jamais tué personne jusqu'à présent, et elle aimait penser que son intervention dans des dizaines de vies pouvait un rôle ou un autre. Lorsqu'elle avait ramassée une jeune femme à la petite cuillère près d'un arrêt de bus parce qu'elle venait de se faire plaquer, Sara avait eu la fierté de réussir à la faire sourire à nouveau, lui faisant promettre de voir plus loin que ce crétin qui l'avait laissée pour une autre, parce qu'elle méritait mieux. Cette fille-là, elle ne l'avait jamais revue, mais elle se plaisait à croire qu'elle avait fini par rencontrer son âme sœur, celle qui la traiterait comme elle le méritait et ne lui ferait jamais de mal.

A côté de ces visages qu'elle ne verrait qu'une fois dans sa vie, il y avait ceux de personnes que la vie avait décidé de mettre sur sa route pour que leurs chemins ne se séparaient plus vraiemnt jamais. Junko faisait partie de cette catégorie de personnes. Rencontrée par hasard, gardée à ses côtés par choix. Une amie particulière qu'elle n'avait pas voulu laisser de côté. Et aujourd'hui, sans trop savoir pourquoi ni comment l'idée était venue à sa comparse de billard, Sara se présentait à elle en tant que candidate pour intervenir dans un cours. Cette donnée rendait leurs retrouvailles étranges, peut-être, mais, au final, lorsqu'elle lui avait fait face, Sara avait reconnue son amie avant la co-directrice de Poudlard. Son apparence avait changé, ses vêtements n'étaient plus les mêmes, mais elle la joueuse de quidditch ne pouvait pas y prêter moins attention. Les amis ne faisaient pas le moine, après tout, elle portait des maillots plus grands qu'elle lorsqu'elle volait dans les airs aux couleurs d'Arsenal. Et puis, pour avoir gardé contact avec elle par lettres, Sara savait que son amie n'était pas dans un épisode de schizophrénie. Non, c'était bel et bien son amie qui lui faisait face à ce moment précis et c'était tout ce qui comptait. Voilà pourquoi elle se jeta dans ses bras sans aucun artifice, ne cherchant que rapidement à vérifier la présence d'intrus à la scène. La brunette était expansive dans tout ce qu'elle faisait, la rendant sans doute gênante dans certaines situations, comme par exemple... et bien comme par exemple lorsqu'elle retrouvait une amie qui n'était autre que la co-directrice de Poudlard. Awkwaaaaaard. Elle se détacha de son amie, se rendant compte de sa maladresse après que celle-ci n'ait répondu que faiblement à son étreinte. Non, au temps pour elle, c'était sa faute. Elle s'était emportée, comme à son habitude. Mais elle ne put pour autant retenir un compliment. « Je te remercie. Il se trouve que parfois, certains ajustements nécessaires se trouvent ne pas être totalement désagréables », répondit son amie avec un sourire, tandis que Sara, elle s'imaginait portait le même genre de tenues strictes. C'était quand même un peu sexy, mine de rien. Et Sara était sexy. « J’en ai eu effectivement quelques échos et suis désolée des désagréments que cela a pu te causer. Il faut croire que la discrétion et la maîtrise de soi ne sont pas le fort de mes étudiants, ce que je déplore parfois. » Sara sourit, gênée d'apporter une image négative de ses étudiants à Junko. « Oh mais tu sais, à leur place, j'aurais sûrement été un peu perdue, moi aussi... » répondit-elle avant de se rendre contre que cela pouvait paraitre présomptueux et de se rattraper, « Enfin, je veux dire, de voir revenir quelqu'un qui est... qui fait... » Bon, ok, elle se rattrapait très mal. Elle abdiqua rapidement. « Qui a fait une thèse ici. » En tous les cas, elle ne souhaitait pas que le comportement des étudiants à son égard soient considérés comme inapproprié. L'effet de surprise n'avait du que rajouter à l'impression qu'ils avaient pu avoir. Pour rire, elle embraya sur une petite blague qui... qui ne fit pas réellement mouche du côté de son amie, qui répondit plus que sérieusement. « Je vais finir par me dire que cette idée n’était pas si brillante que cela. Si ce sont les dégâts que tu provoques en passant simplement dans les couloirs, à quoi dois-je m’attendre en te confiant une classe ? » En réalité, Sara osait espérer que sa simple présence ne causait pas de malaises. Qui serait-elle pour provoquer de pareils incidents ? Et puis, Junko venait bel et bien de lui montrer qu'elle hésitait à lui confier une classe. Et merde... Elle avait sans doute trop longtemps omis de penser à Junko comme la co-directrice qu'elle venait rencontrer. « J’enverrai un hibou à l’infirmerie pour leur demander d’effectuer une ronde pour ramasser les cadavres » continuait-elle alors que Sara marchait à ses côtés. Celle-ci profita de l'humour noir dont faisait preuve son amie pour rebondir. « Ouais, cherchez bien partout, sinon va y avoir des relents de parfums et vous saurez pas trop d'où ça vient... » dit-elle avec un air dégoûté alors qu'elles arrivaient près du bureau de Junko, qui, en fait... était près de la salle de sortilège. Levant les yeux au ciel, Sara se demanda pourquoi aucun étudiant n'avait été foutu de lui dire ça, simplement ça. La salle de sortilège, elle savait où c'était, quand même. Elle avait passé trois ans à fouler les pavés du château, et elle était encore à peu près capable de situation la plupart des salles des classes -et surtout le terrain de quidditch en réalité, mais chut, la salle de sortilège aussi. « J’ai choisi de m’installer dans le bureau du professeur de Sortilèges, matière que j’enseigne en sus de mes fonctions directoriales. » Impressionnée par son langage, Sara rit intérieurement en se disant que même pour des papiers officiels, elle n'aurait pas été capable de monter une phrase si compliquée. « Tout à fait », dit-elle simplement, histoire de ne pas se ridiculiser. « C'est sûrement plus simple comme ça » ajouta-t-elle avant de se justifier. « Un bureau à plusieurs, c'est le meilleur moyen de faire une intoxication si l'un a mangé un truc avarié... » Et elle se rappela subitement les circonstances dans lesquelles elle était venue. Ah oui, très professionnelles, ses remarques. Décidément... Plus le temps passait -et encore, ça ne faisait finalement que quelques minutes qu'elles s'étaient retrouvées-, et plus sa place d'intervenante s'éloignait comme un joueur de Chelsea s'éloigne d'un dictionnaire Très de plaisanterie. Sara se racla la gorge, s'asseyant sur le fauteuil qu'avait désigné Junko. « Puis-je te proposer un rafraîchissement, avant toute chose ? » Jetant un coup d’œil à la jeune femme et au bar qu'elle venait de dévoiler, Sara croisa les jambes en se demandant si ce n'était pas pour elle le moment de commencer à faire meilleure figure. Sauf que, contraire à Junko, elle n'avait pas réellement changé. Elle faisait plus attention à son train de vie, sport oblige, mais elle ne disait que très rarement non à un verre. Et cette fois-ci ne ferait pas partie de ces cas collectors. Ou alors... si ? D'un côté, se disait-elle, son cas était déjà désespéré. Entre les blagues sur la mort des étudiants et celle sur les problèmes de digestion des co-directeurs, nulle doute qu'elle avait fait mouche. Peut-être juste pas dans le bon sens, en fait. Mais, d'un autre côté, ce rendez-vous était un minimum professionnel, et si elle se tenait face à Junko, peut-être qu'elles étaient surveillées d'une manière ou d'une autre. A commencer par les tableaux du bureau. « T'aurais pas juste... un verre d'eau fraiche ? » demanda-t-elle à regrets, regrettant déjà le goût de la bière qu'elle aurait acceptée volontiers. Mais bon, ce n'était pas parce que c'était Sara qu'elle ne savait pas être professionnelle. Elle l'était, des fois. « C'est cosy, ici », ajouta-t-elle finalement en commentant la décoration -et la présence d'un bar caché. « C'est comment, d'être directrice, alors ? Tu te sens bien, ici ? » demanda-t-elle sans trop de formalités pour prendre des nouvelles de l'amie qu'était Junko avant de passer aux questions plus sérieuses d'un entretien traditionnel -même si son cas était déjà désespéré.


Revenir en haut Aller en bas
Message(ϟϟ) Sujet: Re: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara EmptySam 19 Avr - 10:18

Invité

ACCIO PROFIL


Invité

La nervosité et le malaise grandissants de Sara n’étaient pas sans échapper à Junko, qui n’en dit cependant rien. Il était étrange de la revoir dans ces conditions, où un « rapport de force » ou tout du moins une hiérarchie s’établissait, mais ce n’était pas un mal en soi. Il fallait juste le temps que la joueuse brillante qu’elle était s’adapte à la situation, qui reviendrait à la normale rapidement. Si elle savait y regarder, la codirectrice n’avait pas tellement changé. Bien sûr, son apparence avait du être revue et corrigée, mais son charisme, son parler, ses manières n’avaient guère changées depuis qu’elles s’étaient rencontrées. Le cadre était simplement différent, tout comme les attentes et les tenants et les aboutissants de leur entrevue. Entièrement sereine, elle continua donc à se comporter parfaitement normalement, comptant sur une humeur égale pour signifier à son amie qu’il n’y avait pas le moindre souci, qu’elle appréciait toujours autant son humour et son naturel. Si sa tactique était la bonne, rien ne le laissait supposer pour l’instant, comme elle le nota assez rapidement, l’embarras de Miss Costantini étant visible : Oh mais tu sais, à leur place, j'aurais sûrement été un peu perdue, moi aussi... Une lueur d’amusement pétilla au fond du regard de Junko qui la laissa, peu charitablement, certes, continuer à bégayer : Enfin, je veux dire, de voir revenir quelqu'un qui est... qui fait… Qui a fait une thèse ici… Cette fois, elle ne put s’empêcher d’émettre un rire de gorge avant de se tourner vers la jeune femme qui marchait à ses côtés : De voir en ces lieux une joueuse de Quidditch talentueuse, internationalement reconnue et plutôt bien faite de sa personne, voulais-tu plutôt dire, corrigea-t-elle avec bienveillance tout en poursuivant sa route. Tu n’as pas à en être embarrassée, cela devrait être une source de fierté. Tu es une personne exceptionnelle, Sara, tu n’as aucune raison de rougir de l’attention qu’on te porte. Cela ne faisait que la conforter dans sa décision : il était plus facile d’enseigner et de captiver les foules quand vos mérites étaient reconnus et que vous faisiez l’unanimité. Si ses débuts d’enseignantes avaient pu être, dans cette perspective, légèrement houleux, il n’avait fallu qu’une heure, une unique heure de cours pour que sa réputation soit assise au sein de l’école et que nul ne mette en doute ses capacités à enseigner. Ouais, cherchez bien partout, sinon va y avoir des relents de parfums et vous saurez pas trop d'où ça vient... Elle se contenta d’un fin sourire pour clôturer cette discussion, ne souhaitant pas continuer de peur que le malaise de Sara ne s’apaise pas, ce qui n’était absolument pas son but.

Leur arrivée dans son bureau allait leur permettre de se retrouver plus au calme, et peut-être de briser légèrement les convenances qui s’imposaient à elles et les étouffaient visiblement depuis qu’elles s’étaient retrouvées, même si l’une d’entre elles semblait plus en souffrir que l’autre. C'est sûrement plus simple comme ça. Un bureau à plusieurs, c'est le meilleur moyen de faire une intoxication si l'un a mangé un truc avarié... Cette fois, ce fut un rire franc qui dépassa les lèvres de Junko, sans doute plus devant l’incongruité de la remarque que par la plaisanterie elle-même, ainsi que les images que celles-ci pouvaient amener. Prenant place dans son fauteuil, elle essaya de visualiser l’ensemble du corps directorial dans un seul et même bureau. C’est tout à fait exact. De plus, les relations que j’entretiens avec mes collègues n’étant pas toujours synonymes de parfaite harmonie, il semble préférable que nous évitions de passer nos journées dans une seule et même pièce. Surtout si Morgan se joignait à eux. Entre les deux mâles alphas et l’énigme vivante que constituait Adonis, il était probable que quelques heures suffisent à ce qu’ils en viennent aux mains. Mais je suppose que l’on pourrait dire la même chose d’une équipe de Quidditch. Vivre tous ensemble au même endroit ne serait sans doute pas une bonne chose, ajouta-t-elle pour illustrer son propos, pour le nuancer. Il n’était pas question que Sara pense que les directeurs ne rêvaient que d’une chose : s’entretuer, ce qui était complètement faux. Malgré leurs profondes différences, d’origines, de nature, d’opinion, personne n’avait eu à se plaindre de la tenue de l’école depuis la mort de Dumbledore. Il y avait toujours des mécontents, mais rien de tangible, de réellement crédible.

Sa nouvelle tentative de mise à l’aise échoua lamentablement, et c’est avec un sourcil arqué qu’elle entendit la réponse de son amie : T'aurais pas juste... un verre d'eau fraiche ? Bien sûr, répondit-elle du tac au tac en agitant sa baguette pour faire venir la boisson demandée par son « invitée ». Elle fut suivie d’une bouteille de whisky et de deux verres avec des glaçons. Le penchant pour la boisson de Junko n’était pas un secret pour Sara (ni pour quelques-uns de ses étudiants, apparemment, qui s’amusaient à lui laisser des bouteilles à la porte de son bureau et autres objets en rapport avec la boisson). Un verre ambré fut servi, l’autre resta vide à côté : Si jamais tu changeais d’avis, sous-titra-t-elle en prenant le sien entre ses longs doigts. Son choix n’était pas innocent : rien n’avait changé et elle pouvait se montrer parfaitement détendue lors de leur entretien. Une gorgée plus tard, elle repoussa les papiers qu’il y avait devant elle pour pouvoir se concentrer sur ce qui allait suivre. C'est cosy, ici. Peut-être aurait-elle du lui proposer de la rencontrer dans un endroit plus neutre, finalement. C'est comment, d'être directrice, alors ? Tu te sens bien, ici ? C’est différent, commenta Junko en faisant distraitement jouer les glaçons au fond de son verre, prenant réellement le temps de réfléchir à la question. Son regard fit également le tour de la pièce, se souvenant avec une précision impeccable de la première fois qu’elle avait mis les pieds dans cette pièce. Une vie sédentaire et de responsabilités, voilà une chose qu’elle n’avait jamais envisagée. Je me suis demandé les premiers temps ce à quoi Albus avait pensé, en me nommant à sa suite. La question m’effleure parfois toujours l’esprit, confia-t-elle, revenant à son amie en face d’elle. Ce grand homme avait toujours une énigme pour tous, et cette décision n’avait fait que renforcer l’impression, pour certains, qu’il avait perdu la tête dans ses derniers temps. Je m’en accommode. Elle ne pouvait pas dire qu’elle « aimait » ce qu’elle faisait, cela n’avait pas le moindre sens à ses yeux. Elle aimait jouer, elle aime comprendre les gens, elle aimait écrire, elle aimait le billard, elle aimait boire, elle aimait le sexe. Mais ses fonctions de directrice ? C’est un devoir, qui me convient pour l’instant.

On ne pouvait pas dire que l’introspection soit le fort de Junko. Elle adorait analyser les gens, deviner, toujours ou presque avec une justesse effarante qui ils étaient, d’où ils venaient, mais pour ce qui était de parler d’elle, c’était une autre histoire. Il n’y avait guère qu’avec Sara qu’elle se livrait à cet exercice de style particulier. Mais elles n’étaient pas là pour ça, comme elle se le rappela bien assez rapidement. Repoussant son verre, elle joignit ses mains sur la surface de son bureau. Sara, je ne t’ai pas fait venir pour te faire passer un entretien en bonne et due forme. Il lui semblait maintenant plus qu’important qu’elle se détende, sinon, elles ne parviendraient pas à faire cela « correctement » et elle n’avait pas envie de cette tension entre elles. Je te connais, je sais qui tu es, quelles sont tes valeurs, tes qualités, tes défauts également. J’ai suivi ta carrière, et je n’ai aucun doute quant au fait que tu seras plus qu’en mesure de donner à nos jeunes un enseignement plus pratique que ce qu’ils ont à l’heure actuelle. Il fallait qu’elle sache qu’elle avait entièrement confiance en elle pour qu’elles puissent arriver à quelque chose. Je voulais te rencontrer pour en discuter avec toi, notamment pour savoir dans quelle mesure cela était envisageable, vis-à-vis de tes entraînements, de tes matches. Je souhaitais également que nous discutions de ton point de vue sur ces leçons, notamment sur les points sur lesquels les axer. Se saisissant de son verre, elle en tira une nouvelle gorgée, les yeux plongés dans ceux de Sara. C’était le moment de respirer et de se laisser aller. Tout se passait au mieux.
Revenir en haut Aller en bas
Message(ϟϟ) Sujet: Re: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara EmptyMer 23 Avr - 23:49

Invité

ACCIO PROFIL


Invité

La situation était quand même assez particulière, et si Sara était généralement à l'aise socialement parlant, là, elle sortait un peu hors des sentiers battus. Se retrouver à postuler pour tenir des conférences auprès de celle qui avait été sa compagne de soirées arrosées... C'était un peu décalé, comme situation. Si les circonstances avaient été différentes de celles présentes et si elles s'étaient rapprochées de celles qui les avaient autrefois liées, alors Sara n'aurait probablement ressenti aucune gêne. La durée pendant laquelle elles ne s'étaient pas vues n'avait rien d'inconfortable, par contre. Parce que leur relation ne s'était pas brisée avec le temps, au contraire. Elle avait continué, à son rythme, parce qu'elles l'avaient entretenue. Par contre, à aucun moment Sara n'avait pensé que leurs retrouvaille se feraient dans ces circonstances-là. Elle avait envie de la prendre dans ses bras, de parler de tout et de rien, de rattraper le temps, de hurler son bonheur de la revoir. Mais les étudiants qu'elles avaient croisés étaient bien un signe qui leur indiquait que les circonstances avaient changé, que leurs places respectives avaient changé. Jusqu'à quel point la co-directrice prenait-elle le pas sur l'amie qu'était Junko ? Et jusqu'à quel point la joueuse professionnelle qu'était Sara devait-elle se montrer à ce moment précis ? Elle n'avait pas envie d'être une joueuse de quidditch, à cet instant précis. Elle avait juste envie de retrouver son amie, qu'elles se racontent de vive voix tout ce qui s'était passé dans leurs vies depuis la dernière fois qu'elles s'étaient vues. Mais ce n'était pas possible, se freinait Sara. Elle préférait laisser la décision à Junko, parce que c'était elle qui était en position de force, dans cette situation précise. Pourtant, Junko, quant à elle, ne semblait pas mal à l'aise. « De voir en ces lieux une joueuse de Quidditch talentueuse, internationalement reconnue et plutôt bien faite de sa personne, voulais-tu plutôt dire. » C'était comme si rien n'avait changé, au fond. C'était sans doute Sara elle-même qui s'inventait des barrières qui n'existaient pas, mais elle n'arrivait pas à les laisser de côté ou à passer à travers. Sara sourit doucement, faisant un geste modeste de la main. « Dis pas des trucs comme ça, Junko, je pourrais le prendre au sérieux », rit-elle. Les compliments, elle préférait se les faire elle-même. Pas par prétention, mais parce que c'était plus facile d'en rire lorsque qu'elle se ventait d'atouts qu'elle n'avait même pas. Les compliments qui sortaient de nulle part, comme ceux que venait de lui faire son amie, c'était une autre paire de manche. « Et puis j'ai plus de pages qui me sont consacrées dans Sorcières Hebdo que dans l'encyclopédie du quidditch. C'est que ma carrière est encore à un état embryonnaire » ajouta-t-elle avec un clin d’œil. Elle avait beau faire partie des joueurs les plus âgés de son équipe, elle n'arrivait pas à se défaire de l'idée de jouer encore des années, jusqu'à atteindre la perfection qu'elle se serait fixée. Peut-être que cette perfection se compterait en tactiques efficaces qu'elle aurait avancées, peut-être qu'elle se compterait en termes de matchs où son équipe sortirait vainqueur, ou en figures compliquées qu'elle aurait tentées ou inventées. Peut-être même qu'elle s'imposerait un mélange de tous ces objectifs, et que même une carrière de cinquante ans ne serait pas suffisante pour qu'elle soit satisfaite de son travail. Parfois, il lui arrivait de penser que toutes ces études qu'elle avait faites ne lui servaient à rien. Elle avait été recrutée suite à sa thèse, pourtant, et pour ses talents de tacticienne. Mais si elle avait plus travaillé la pratique que le théorique, elle aurait largement pu entrer dans une équipe professionnelle avant d'avoir à entreprendre des études interminables. Maintenant, elle était une mémé du quidditch, et cette simple pensée lui donnait des frissons de chagrin. Elle était une mémé du quidditch, et elle n'avait même pas tant qui la rendait fière. Pas encore, sûrement, se disait-elle régulièrement pour aérer son esprit et penser à autre chose.

« Tu n’as pas à en être embarrassée, cela devrait être une source de fierté. Tu es une personne exceptionnelle, Sara, tu n’as aucune raison de rougir de l’attention qu’on te porte », avait repris Junko alors qu'elles continuaient à marcher pour rejoindre son bureau. « Je rougis pas, je bronze », corrigea-t-elle avec un gloussement avant de se justifier : « Je suis italienne, les rougeurs, je connais pas... » Mais elle se rendit bien vite compte du ridicule de sa remarque. « Et arrête avec tes compliments à la pelle, là, je suis plus populaire que je vaux vraiment quelque chose. Dans le monde des moldus, y'a des télé-réalités qui créaient des célébrités au même rang que moi. » Elle haussa les épaules, convaincue de ce qu'elle avançait. Ce n'était pas pour son travail qu'on l'admirait, c'était parce que ce travail lui avait apporté une certaine notoriété, voilà tout. Seuls, peut-être, les réels adeptes de quidditch et d'Arsenal seraient capables de décrire son rôle au sein de l'équipe et ce qu'elle lui avait apporté depuis qu'elle l'avait rejointe.

Mais dans tout cela, elle n'était pas bien à l'aise. Surtout si on recoupait les compliments à la situation particulière dans laquelle elle se retrouvait avec son amie. Pour détendre l'atmosphère, dirons-nous, la voilà donc qui parlait maintenant de potentiels cadavres en putréfaction qu'ils pouvaient retrouver dans les jours suivants... Elle savait détendre l'atmosphère, il n'y avait pas à dire. Junko lui sourit doucement, ce qui eu le don d'intimider encore plus Sara, réalisant qu'elle enchainait les stupidités. Bon, elle n'était même pas encore rentrée dans le bureau de la co-directrice qu'elle se disait déjà qu'elle avait perdu tout espoir de donner la moindre conférence dans l'établissement. Une déception, quand même.

Pourtant, sans doute convaincue que faire les choses bien et jusqu'au bout était la meilleure solution pour cet entretien, Junko l'avait invitée dans ce fameux bureau qu'elle n'avait pas trouvé d'elle-même. Sara, toujours dans la même optique, continuait les blagues déplacées, et s'en voulait dès que les mots dépassaient la barrière de ses lèvres. Il faudrait peut-être qu'elle se fasse soigner pour cette spontanéité un brin handicapante... Pourtant, contre toute attente, c'est le rire de Junko qui répondit à sa blague. Pas de silence gêné, de sourire coincé. Elle avait ris ! « C’est tout à fait exact. De plus, les relations que j’entretiens avec mes collègues n’étant pas toujours synonymes de parfaite harmonie, il semble préférable que nous évitions de passer nos journées dans une seule et même pièce. » Sara approuva en hochant la tête, très sérieusement. « Je comprends bien, après, il faut faire disparaitre les cadavres. En plus, avec les tableaux... » Elle salua au passage un portrait à côté d'elle, « y'a toujours des témoins. On peut pas tuer tranquillement ces derniers temps ! Tout se perd... » Elle prit un air désolé avant de se demander comment étaient ses collègues. Elle n'avait pas encore l'occasion de les rencontrer mais si leur entretien venait à aboutir, nul doute qu'elle en croiserait sûrement à l'occasion. « Mais je suppose que l’on pourrait dire la même chose d’une équipe de Quidditch. Vivre tous ensemble au même endroit ne serait sans doute pas une bonne chose » Sara haussa les épaules. « Ouais, j'ai déjà essayé de tuer un ou deux autres joueurs, mais j'avoue que ça peut être handicapant du côté des championnats. Faut le faire hors saison pour pas se retrouver avec les remplaçants sur le terrain alors qu'ils n'y connaissent pas grand chose, les pauvres. Par contre, nous, notre avantage », elle refit un signe au portrait, « c'est qu'on a pas de tableaux sur le terrain ou dans les vestiaires. Tout benef ! »

A la suite, Sara se surprit elle-même lorsqu'elle s'entendit demander un verre ... d'eau fraiche. Oui, tout à fait. Mais elle gardait dans un coin de son esprit l'idée que ce rendez-vous n'était pas un rendez-vous de cordialité pour se retrouver entre amies. C'était avant tout un entretien destiné à convaincre ou non Junko et ses collègues de confier leurs étudiants à une bleue de l'éducation. Sara regarda les deux bouteilles venir elle et ne put s'empêcher de lorgner sur le whisky, mais elle savait très bien que ce n'était pas raisonnable, et qu'elle n'y toucherait donc pas -car Sara était le modèle même du raisonnable, oui, tout à fait... « Si jamais tu changeais d’avis, » glissa-t-elle tout de même en désignant la bouteille. Hésitante, Sara murmura : « putain j'ai l'impression d'être dans Matrix... pilule bleue ou pilule rouge ? ». Puis elle releva brusquement la tête vers son amie et dit, un brin gênée : « Désolée, je croyais que je réfléchissais juste dans ma tête, mais avec toutes les voix en colocation là-haut, ça devient parfois un peu compliqué. » Elle attrapa la bouteille d'eau, dont elle se servit un grand verre, dont elle avala la moitié aussitôt, écoutant la réponse de Junko à ses questions. C'était différent. Oui, c'était sûr, c'était différent ! Ca changeait une vie, ce genre d'opportunités. « Je me suis demandé les premiers temps ce à quoi Albus avait pensé, en me nommant à sa suite. La question m’effleure parfois toujours l’esprit, » disait-elle, perdue dans ses pensés. Sara pencha la tête sur le côté pour répondre, doucement : « Tu devrais pas te poser ce genre de questions. Dumbledore était un homme sage, et il savait ce qu'il faisait. » Junko, quant à elle, affirmait que sa place, pour le moment, lui convenait. « C’est un devoir, qui me convient pour l’instant. » Sara approuva d'un signe de tête avant de demander : « Tant que tu fais quelque chose qui te répugne pas, c'est une bonne chose. Je sais pas si c'est l'endroit et le moment idéal pour en parler, mais tu as d’éventuelles d'autres idées pour le jour où tout ça te lassera, si ça arrive ? »

Pourtant, la conversation fut rapidement clôturée par Junko qui repoussait doucement son verre. Le message passait clairement, et, Sara, sans savoir l'expliquer, ressentit une montée de stress. Elle attrapa son verre, qu'elle but cul-sec en oubliant qu'il ne s'agissait que d'eau plate. Mais fraiche ! « Sara, je ne t’ai pas fait venir pour te faire passer un entretien en bonne et due forme. » Avalant sa dernière gorgée d'eau, Sara écarquilla les yeux, effrayée par ce qui allait suivre. Comment ça, elle n'était pas là pour passer un entretien en bonne et due forme ? Ça voulait dire que ce serait un entretien détourné ? Qu'elle devrait réaliser des défis pour montrer jusqu'où elle était prête à aller pour présenter des conférences ? Mmh... Tuer ses collègues, peut-être ? Sara n'était plus très sûre de vouloir être incluse dans ce genre de trucs -pas qu'elle l'ait déjà été, hein, soyons bien d'accord. Toute cette pression disparut à l'instant même où Junko reprit la parole. « Je te connais, je sais qui tu es, quelles sont tes valeurs, tes qualités, tes défauts également. J’ai suivi ta carrière, et je n’ai aucun doute quant au fait que tu seras plus qu’en mesure de donner à nos jeunes un enseignement plus pratique que ce qu’ils ont à l’heure actuelle. Je voulais te rencontrer pour en discuter avec toi, notamment pour savoir dans quelle mesure cela était envisageable, vis-à-vis de tes entraînements, de tes matches. Je souhaitais également que nous discutions de ton point de vue sur ces leçons, notamment sur les points sur lesquels les axer. » Oui, toute la pression était retombée. Elle venait bien de lui dire qu'elle donnerait des conférences à Poudlard, non ? Le meilleur entretien qui soit. « Merci... » souffla-t-elle de soulagement avant de répondre, plus posée. « Pour mes dispos, y'a pas de soucis, je te donnerai mon planning pour les prochains mois. Si jamais j'ai un truc obligatoire qui me tombe dessus, j'essaierai de te prévenir le plus rapidement possible à l'avance, histoire qu'on puisse s'arranger, décaler de quelques heures ou reporter. J'essaierai de le faire au maximum deux jours avant, que ce soit pas trop compliqué. Si on me prévient d'un truc au dernier moment, tant pis pour l'équipe, je me serai engagée ailleurs et c'est tout. » Elle marqua une pause avant d'ajouter, un brin amère : « Surtout si c'est une conférence de presse. C'est pas important, ces trucs-là. » Et il s'agissait maintenant d'exposer ses idées... tout était allé bien vite. Elle en était encore au stade où elle s'attendait à devoir se présenter, présenter sa carrière passée et ce qu'elle souhaitait pour le futur. « Pour mes conférences... Je pensais peut-être ouvrir en parlant du métier de joueur de quidditch, en répondant à leurs questions pratiques. C'est quelque chose d'important, je pense, mais on imagine jamais trop ce qui est clair dans le domaine et ce qui ne l'est pas. Les études recommandées, possibles, la vie quotidienne etc... » Elle marqua une pause avant de reprendre. « Pour la suite... Comme tu le sais, je suis spécialisée en tactique, et peut-être que ça pourrait être intéressant à développer, parce que c'est quelque chose que peu de personnes pensent à aborder quand ils veulent devenir joueur pro, mais c'est toujours un avantage. Moi, en l'occurrence, c'est arrivé par hasard, mais ça m'a bien aidée à intégrer l'équipe d'Arsenal. » Elle attrapa la bouteille whisky sans y réfléchir cent sept ans et se servit à son tour, avant de la porter à ses lèvres. « Je sais pas si t'avais des idées précis de ce qui pourrait être abordé ? Peut-être en rapport avec les cours donnés en ce moment ? Histoire de faire un lien quelconque... » Merde, elle allait tenir des conférences dans les mêmes amphis où elle en avait écouté tant d'autres s'exprimer ! Impressionnant. Impressionnant, mais presque salvateur. Elle valait quelque chose.


Revenir en haut Aller en bas
Message(ϟϟ) Sujet: Re: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara EmptyDim 11 Mai - 0:03

Invité

ACCIO PROFIL


Invité

Dis pas des trucs comme ça, Junko, je pourrais le prendre au sérieux. Il était bon de voir qu’elle ne le faisait pas naturellement, même si Junko n’avait en définitive pas tellement de doutes à ce sujet. Le succès n’était pas monté à la tête de Sara, et elle ne l’attribuait absolument pas au fait que c’était l’équipe adverse qui avait remporté le derby ces deux dernières années. Elle était simplement jeune (encore, oui) et consciente du chemin qu’il lui restait à parcourir. Cela n’empêchait pas son potentiel d’être reconnu et qu’elle méritait absolument d’être complimentée. Et puis j'ai plus de pages qui me sont consacrées dans Sorcières Hebdo que dans l'encyclopédie du quidditch. C'est que ma carrière est encore à un état embryonnaire. Cela viendra, chaque chose en son temps. Dans quelques années, ma chère, le physique ne sera plus suffisant pour chanter tes louanges, n’eut aucun mal à prédire Junko. Si elle était sérieuse ou non ? Cela restait une éternelle question. Personne ne pouvait cependant nier qu’avec l’âge, les mérites prenaient le pas sur les courbes et autres attributs féminins d’intérêt pour la presse masculine. Même si, la codirectrice devait bien le reconnaitre, il y avait un atout de l’Italienne qu’elle n’avait pas encore mentionné et qui devrait lui valoir quelques éloges : son humour à tout épreuve en toutes circonstances : Je rougis pas, je bronze. Je suis italienne, les rougeurs, je connais pas... Il fallait bien avouer qu’elle ne se débrouillait plutôt pas trop mal pour éviter de parler sérieusement avec des pirouettes, non ? Et arrête avec tes compliments à la pelle, là, je suis plus populaire que je vaux vraiment quelque chose. Dans le monde des moldus, y'a des télé-réalités qui créaient des célébrités au même rang que moi. Junko décida de ne pas relever, se contentant d’un léger sourire pour clôturer le débat. Il n’était pas question de s’étendre trop longtemps sur ce qu’elle méritait ou non. L’avenir suffirait à donner raison à miss Thomas, celle-ci n’en doutait pas un instant. Ce qui était également certain était qu’elle avait beaucoup trop de classe pour, le moment venu, lancer même un seul « que t’avais-je dit ? » à son amie. Elle se contenterait d’un sourire similaire, ce qui serait amplement suffisant pour marquer le coup.

Le passage dans son bureau fut marqué par ces considérations sur l’équipe directoriale, sujet épineux dont la jeune femme préféra se débarrasser plutôt rapidement, ne releva pas le : Je comprends bien, après, il faut faire disparaitre les cadavres. En plus, avec les tableaux… y'a toujours des témoins. On peut pas tuer tranquillement ces derniers temps ! Tout se perd... préférant grandement attendre que le sujet ne revienne sur sa propre profession pour intervenir à nouveau : Ouais, j'ai déjà essayé de tuer un ou deux autres joueurs, mais j'avoue que ça peut être handicapant du côté des championnats. Faut le faire hors saison pour pas se retrouver avec les remplaçants sur le terrain alors qu'ils n'y connaissent pas grand chose, les pauvres. Par contre, nous, notre avantage, c’est qu'on a pas de tableaux sur le terrain ou dans les vestiaires. Tout benef ! Je te déconseille fortement de le faire, j’ai entendu dire qu’à défaut de tableaux, quelques paparazzis sont visibles de temps à autres. Elle n’était pas certaine de vouloir continuer dans ce second degré, en réalité. Elle s’y aventurée en pensant parvenir à détendre Sara rapidement mais, étant donné la vitesse à laquelle elle enchaînait les répliques hors-sujet, elle restait sceptique sur son succès. Putain j'ai l'impression d'être dans Matrix... pilule bleue ou pilule rouge ? Junko manqua de lui demander à quoi Grindelwald faisait-elle référence avant de se raviser alors qu’elle s’excusait. Désolée, je croyais que je réfléchissais juste dans ma tête, mais avec toutes les voix en colocation là-haut, ça devient parfois un peu compliqué. Il n’y a pas de piège, Sara, glissa-t-elle tout de même, la voyant de rabattre sur l’eau. Elle n’était pas femme à juger quelqu’un se servant un verre, loin de là.

Elles touchaient au but, mais la hâte que Junko avait d’entrer dans le vif du sujet avait une autre origine depuis que la joueuse de Quidditch lui avait demandé ce qu’elle pensait de son nouvel état. Ce n’était pas une chose sur laquelle elle aimait s’étendre. Pour les journalistes et les membres du conseil, les parents d’étudiants, elle avait bien évidemment une batterie de réponses toutes faites, mais la réalité était qu’elle ne savait toujours pas si l’ancien directeur avait pris une bonne ou une mauvaise décision. Tu devrais pas te poser ce genre de questions. Dumbledore était un homme sage, et il savait ce qu'il faisait. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la directrice alors que les souvenirs de ses rencontres avec cet homme se succédaient dans son esprit : Il l’était. Mais il était également extrêmement imprévisible et aimait les paris risqués. Il faisait cependant partie du cercle restreint de personnes qu’elle n’était jamais parvenue à entièrement décortiquer, ce qui en disait long sur le personnage. Elle aimait penser qu’il était mort, mais il était certain qu’elle n’aurait su dire s’il n’était pas simplement parti pour une quête quelconque ou simplement celle d’une retraite dûment méritée, loin de toute agitation. Tant que tu fais quelque chose qui te répugne pas, c'est une bonne chose. Je sais pas si c'est l'endroit et le moment idéal pour en parler, mais tu as d’éventuelles d'autres idées pour le jour où tout ça te lassera, si ça arrive ? Je n’ai jamais été le genre de femmes à avoir un projet parfaitement défini, rappela Junko de façon totalement neutre. Je me contente de vivre l’instant présent. Je saurai quoi faire le moment venu. Chacun de ses choix s’était imposé à elle comme une évidence, si elle devait un jour quitter l’enceinte de ce château, elle le saurait à la minute où elle ne pourrait plus continuer. Et les choses s’enchaîneraient ensuite logiquement, ainsi qu’elles l’avaient toujours fait.

De fil en aiguille, elles en étaient enfin venues à la conversation principale, qui ne prendrait sans doute pas tellement de temps. Comme elle le lui signifia rapidement, elle n’était pas ici pour l’évaluer mais bien pour parler de détails pratiques, ce qui ne serait pas compliqué étant donné qu’elle était prête à donner carte blanche à Sara. Elle s’en remettait à son jugement et souhaitait qu’elles voient ensemble ce que Junko allait présenter à ses collègues. Merci... Un sourcil de Junko monta à l’assaut de son front pour lui signifier qu’elle ne comprenait absolument pas pourquoi elle devait la remercier. Après tout, ne s’évertuait-elle pas depuis le début à lui faire comprendre qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter ?Pour mes dispos, y'a pas de soucis, je te donnerai mon planning pour les prochains mois. Si jamais j'ai un truc obligatoire qui me tombe dessus, j'essaierai de te prévenir le plus rapidement possible à l'avance, histoire qu'on puisse s'arranger, décaler de quelques heures ou reporter. J'essaierai de le faire au maximum deux jours avant, que ce soit pas trop compliqué. Si on me prévient d'un truc au dernier moment, tant pis pour l'équipe, je me serai engagée ailleurs et c'est tout. Elle marqua son assentiment par un simple signe de tête avant de compatir à la suite : Surtout si c'est une conférence de presse. C'est pas important, ces trucs-là. Je ne peux que confirmer cette affirmation. Tu auras une excuse parfaite pour décliner ce genre de mascarades, glissa-t-elle l’air de rien. Pour mes conférences... Je pensais peut-être ouvrir en parlant du métier de joueur de quidditch, en répondant à leurs questions pratiques. C'est quelque chose d'important, je pense, mais on imagine jamais trop ce qui est clair dans le domaine et ce qui ne l'est pas. Les études recommandées, possibles, la vie quotidienne etc... Tous ces points étaient intéressants et manquaient effectivement. Elle la laissa poursuivre : maintenant qu’elle était lancée, il semblait évident qu’elle avait fait le bon choix. Elle y avait pensé, ayant elle-même fait des études dans ce domaine, elle connaissait les lacunes de la formation.

Pour la suite... Comme tu le sais, je suis spécialisée en tactique, et peut-être que ça pourrait être intéressant à développer, parce que c'est quelque chose que peu de personnes pensent à aborder quand ils veulent devenir joueur pro, mais c'est toujours un avantage. Moi, en l'occurrence, c'est arrivé par hasard, mais ça m'a bien aidée à intégrer l'équipe d'Arsenal. Et voilà, elle était entièrement détendue et se servait même à boire. Elles arrivaient enfin à quelque chose. Prenant une longue gorgée, elle hocha la tête, se gardant bien de faire un commentaire sur son changement d’attitude. C’était tout ce qu’elle voulait et elle n’enfoncerait pas le clou. Je pense que tu as bien cerné ce que j’envisageais. La partie tactique peut être un plus pour nos étudiants souhaitant réellement se lancer dans une carrière sportive, sachant que la première approche peut déjà leur donner une bonne idée de s’ils sont ou non fait pour cette voie. Elle reposa son verre pour continuer : Je ne te cache pas qu’à mon sens, beaucoup d’étudiants de cette filière vont à leur perte, soit parce qu’ils ne sont pas assez bons et continuent de se bercer d’illusions, soit parce qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’est réellement le quotidien d’un joueur et n’auront jamais la volonté d’aller jusqu’au bout pour devenir professionnel. Il est donc important de leur poser les choses de façon réaliste. C’était peut-être dur, mais elle ne voulait pas que des jeunes se retrouvent à la fin de leur scolarité avec un diplôme ne les menant pas à un accomplissement, qu’il soit personnel ou professionnel (ou les deux). Pour ce qui est du lien avec les cours, je ne pensais pas spécialement en faire, plutôt proposer ceci comme un nouveau modèle. Et, bien évidemment, je pensais également demander la participation d’un membre de l’équipe de Chelsea, par souci d’équité et de neutralité. Le regard de Junko s’appesantit sur Sara. Ils ne pouvaient se permettre de prendre parti, de quelque façon que ce soit. Elle avait commencé par elle car elle la connaissait, mais elle rencontrerait quelqu’un de l’équipe adverse sous peu et préférait qu’elle soit au courant, étant consciente des tensions régnant entre ces deux équipes rivales.
Revenir en haut Aller en bas
Message(ϟϟ) Sujet: Re: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara EmptyJeu 29 Mai - 0:40

Invité

ACCIO PROFIL


Invité

Sara n’était pas du genre à reposer sur ses lauriers, au contraire. Elle était consciente du travail qu’elle avait effectué pour être à la place qu’elle occupait maintenant, mais elle l’était encore plus de tout le chemin qui lui restait à parcourir. De la part d’une jeune femme qui ne vivait que dans le présent, c’était sans démesuré, et pourtant, sa vie professionnelle était la seule qui lui permettait de se projeter dans l’avenir. Malgré tout, elle prenait de l’âge, et tous savaient qu’atteindre la trentaine dans le milieu du quidditch revenait, dans la vie quotidienne, à marcher avec un déambulateur et à ne pas pouvoir aller aux toilettes sans l’aide d’une tierce personne. Elle ne voulait pas atteindre cet âge-là, jamais. Ce serait abandonner ses rêves de toujours, et s’en trouver d’autres, en remplacement. Mais ils ne seraient que des rêves d’appoint, elle le savait, parce qu’elle avait toujours vécu pour le quidditch et toutes ces sensations qu’il lui apportait. Sans lui, que deviendrait-elle ? Et puisque le temps ne s’arrêterait pas, tout ce qui lui restait à faire était de faire ses preuves, encore et encore. Pas en se pavanant aux événements mondains ou en offrant de magnifiques discours en conférences de presse, tout ça, ce n’était que les à-côtés techniques de la vie d’un joueur professionnel de quidditch. Ce qui lui importait et ce qui importerait à tout le monde, ce serait ce qu’elle donnerait sur le terrain. Et à chaque fois qu’elle montait sur un balai, dans un coin de sa tête trottait l’idée de devoir faire mieux que la dernière fois. Elle ne redoutait pas les chutes, les cognards, ou les critiques de l’équipe adverse ; elle craignait juste de ne pas être assez. Peut-être trop difficile avec elle-même, Sara considérait qu’elle était sa seule ennemie lorsqu’il s’agissait de quidditch. Ne pas s’arrêter, même lorsqu’elle était exténuée et à deux doigts de faire une chute de cinquante mètres, réfléchir à chaque instant à la meilleure stratégie pour donner une chance au souafle de passer les anneaux, éviter les cognards sauvages qui auraient décidé de faire d’elle leur cible… Lorsqu’elle était dans les airs, il n’y avait plus que tout ça qui comptait. Elle n’était alors, aux yeux du public, qu’une petite tache sur le fond du ciel, mais elle s’efforçait d’être plus que ça. Et, lorsqu’un match ou un entrainement était fini, c’était toujours une Sara méconnaissable qui rejoignait les vestiaires. Trempée de sueur, exténuée, voire au bord du coma… mais c’était ce qu’elle aimait. Savoir qu’elle avait tout donné, savoir qu’elle mettait toutes les chances de son côté pour être encore plus que ce qu’elle était maintenant. Elle voulait entrer dans les annales, elle voulait qu’on se souvienne de son nom, même lorsqu’elle aurait besoin d’un déambulateur pour marcher et de l’aide d’un inconnu pour aller aux toilettes et se laver. Elle voulait que des jeunes fassent leurs thèses sur ses stratégies, ses figures et son travail ; elle voulait que ses adversaires la redoutent, et elle voulait que l’on parle d’elle dans la presse pour autre chose que ses conquêtes et ce qu’on pouvait lui inventer de vie étrange –non, elle ne mangeait pas de viande de licorne à ses heures perdues.

Alors oui, c’était pour toutes ces raisons qu’elle avait du mal à accepter les compliments, encore plus venant d’une amie. « T’es en train de me rappeler que je vais vieillir et me flétrir de partout ? » s’offusqua Sara avant de réaliser que Junko avait pensé l’inverse. « Ah, oui… j’espère que t’as raison, mais seul l’avenir nous le dira », se calma-t-elle non sans vouloir passer à un autre sujet, trop anxieuse en pensant à son avenir professionnel pour rajouter à cela le stress de l’entretien qui se profilait. Leur entrée dans le bureau de co-directrice ne se fit pas sans une nouvelle montée d’angoisse chez Sara, qui se rappela toutes les raisons pour lesquelles elle donnerait bien volontiers quelques conférences aux jeunes recrues de l’école. Elle aurait aimé avoir quelqu’un, à l’époque où elle était à leur place, qui lui explique clairement dans quoi elle se lançait. Elle n’aurait pas renoncé, se disait-elle-même en s’imaginant quelqu’un qui lui aurait tenu le discours qu’elle aurait aimé donner à son tour, parce qu’elle était prédestinée au quidditch. Mais ce n’était pas forcément le cas de tous ses anciens amis de promotion, dont certains se retrouvaient aujourd’hui à des postes qui n’avaient rien à voir avec leurs études… et leurs rêves. Ceux-là auraient sans doute aimé qu’on les prévienne à l’avance que ce monde dans lequel ils comptaient entrer n’avait rien de celui qui se laissait refléter dans les médias. Ce n’était pas que victoires, joies, paillettes et conférences, loin de là. Il fallait commencer par se faire une petite place, quelque part, pour compter monter doucement selon ses mérites. Et c’était sans doute le plus difficile, car cela dépendait d’un facteur chance que personne ne pouvait maitriser. Sara, de son côté, avait la chance d’avoir choisi de pousser ses études jusqu’au bout pour effectuer une thèse en stratégie, et c’était sans aucun doute ce qui lui avait valu l’offre qui avait fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. Peut-être que la promotion de la mixité des équipes n’y avait pas été pour rien non plus, mais Sara se plaisait à croire que son travail avait été le plus important, et qu’il le serait toujours.

Malgré toute cette pression palpable, la brunette finit par se détendre, révélant à nouveau sa véritable nature : celle d’une grande gamine bien bavarde. Tuer ceux qui les embêtaient ? Et bien, pourquoi pas, tant qu’il n’y avait pas de témoins… Ah oui, les paparazzis. « Si je leur montre un sein, ils oublieront aussitôt le meurtre duquel ils ont été témoins », affirma-t-elle, le plus sérieusement du monde. Et, en réalité, en y pensant, ce serait probablement vrai. Mais elle ne se montrerait jamais nue devant des paparazzis. C’était réservé à une élite très limitée, quand même –coucou les beaux mâles. Perdue dans ses pensées, Sara ne réalisa même pas immédiatement qu’elle réfléchissait à voix haute. Junko, quant à elle, connaissait visiblement bien le personnage. Un piège ? « C’est ce que disait mon prof d’histoire du quiddicth, aussi, jusqu’à ce qu’il fasse tomber un QCM et que toute la promo plante sa matière. Il nous aurait posé des questions de chimie moldue que ça aurait été pareil », se rappela-t-elle, amère. Mais la comparaison n’était pas tout à fait adéquate… Junko ne lui tendait réellement pas de piège, elle le savait. Pourtant, la situation qu’elles vivaient était particulière, et elle devait bien l’admettre. Leurs retrouvailles n’étaient pas celles auxquelles Sara aurait pu s’attendre.

Allez, changeons un peu de sujet. Sara ne devait pas être le centre de tout ça. Même si elle était celle qui était jugée à ce moment précis, il n’en demeurait pas moins que les deux femmes partageaient une amitié qui durait depuis assez d’années pour que la joueuse s’intéresse à ce qu’il y avait de nouveau dans la vie de son amie. La nouvelle place de Junko… Et si cette dernière doutait des raisons pour lesquelles Dumbledore lui avait confié cette mission, ce n’était pas le cas de l’Italienne. « Il y a certaines choses avec lesquelles il n’aimait pas jouer », se défendit Sara, « à commencer par les jeunes. » Elle n’avait jamais eu la chance de connaître personnellement le sorcier, mais elle l’avait toujours côtoyé de loin, persuadée qu’il s’agissait d’un grand homme doué d’une sagesse que peu de personnes dans ce monde pouvaient se vanter d’avoir elles aussi. Lorsqu’elles abordèrent le sujet de l’avenir, Sara hocha la tête, comprenant parfaitement ce que Junko voulait dire. C’était encore la façon dont elle pensait quelques années plus tôt, lorsqu’elle était persuadée de ne jamais atteindre ce rêve de jouer dans une équipe professionnelle de quidditch. Ne pas savoir où on allait pouvait être angoissant, mais aussi extrêmement libérateur. Pas de buts inatteignables, pas d’inquiétudes ciblées, et, quelque part, on vivait la vie avec un peu de douceur supplémentaire. Cette période-là lui manquait, parfois. « C’était une question bête, en fait », s’excusa Sara. « Tu t’es toujours très bien débrouillée. »

Et puis elles finirent par rentrer dans le vif du sujet. Sara n’avait réellement pas de quoi s’en faire, et elle le réalisait seulement. La question de si elle viendrait ou non proposer des conférences à Poudlard ne se posait même pas, en réalité. Ce n’était pas un entretien formel, pas réellement. Il s’agissait plus d’une réunion de travail, en quelques sortes. L’Italienne expliqua clairement quelles étaient ses intentions et ses projets, ce qu’elle aurait aimé savoir à l’âge de son auditoire, mais aussi tout ce qu’ils ne pouvaient pas imaginer. Elle n’avait eu besoin de réfléchir très longtemps au programme qu’elle aurait à proposer, tant ces explications lui avaient paru évidentes et indispensables. Elle s’imaginait quelques années plus tôt, et même si elle était bientôt toute fripée, mine de rien, ça ne remontait pas si loin que ça. Moins de dix ans plus tôt, elle était encore assise à la place de ceux à qui elle donnerait ces conférences… Dix ans, ça pouvait paraître long, mais pour Sara, ça avait été incroyablement court. C’était comme si la veille, elle était encore assise en classe à se demander quelles études elle ferait après ça, ou même, si elle en ferait encore. Les études en elles-mêmes étaient passées aussi lentement que rapidement, et, finalement, tout s’était enchainé à une telle vitesse qu’elle n’avait pas eu le temps de réaliser le temps qui passait. Junko semblait d’accord avec chacune de ses propositions, ce qui la rassura. « J’aurais aimé qu’on m’explique toutes ces choses-là à l’époque. A quel point c’est difficile de se faire une place, et que malheureusement, même le plus doué peut se retrouver sans poste derrière », admit-elle en repensant à certains amis de l’école. « C’est toute ta vie qui est quidditch quand tu te lances dedans, tu t’investis, et, même avec ça, c’est possible que t’en retires rien. » Elle ne parlait pas d’elle, bien entendu, mais l’amertume de sa voix laissait entendre qu’elle n’en connaissait pas moins ce type de situations. « Je m’efforcerai de leur expliquer tout ça du mieux possible. On veut jamais trop croire les plus vieux qui viennent nous démoraliser, je suppose… Mais il faut savoir entendre ce que l’expérience nous apporte. » Pour cela, les deux jeunes femmes étaient bien d’accord. « Pas de soucis, ça me simplifiera mêmes les choses de faire ma propre tambouille. » acquiesça-t-elle avec un sourire entendu. Pourtant, quelque chose vint s’écraser dans la conversation, venue de nulle part. D’une logique imparable, en fait, mais venu un peu de nulle part tout de même. « Un… membre de Chelsea ? » répéta-t-elle, interloquée. Comme si ça allait lui donner le temps de réaliser ce que Junko venait de lui dire. Avec un sourire crispé, elle demanda : « Mais genre… des conférences communes… en même temps, dans la même pièce ? » C’était pire que de faire une chute de cinquante mètres. Si Junko avait suivi dans la presse la rivalité qui opposait les deux équipes, elle devait se douter que mettre deux joueurs des équipes adverses dans la même pièce ne serait pas forcément l’idée du siècle. Sara savait que rien de tout ça n’était personnel, mais c’était comme une rivalité tacite entre les deux équipes. Chaque joueur qui intégrait l’une d’elle se devait d’être opposé à l’autre, et, peu à peu, il prenait le sujet tellement à cœur qu’il comprenait pourquoi. « T’as… déjà contacté quelqu’un ? » La simple idée qu’elle réponde que oui l’angoissait, même si l’inverse voudrait simplement dire qu’elle comptait le faire sous peu. Il s’agirait alors de défendre son équipe avec l’honneur qu’elle méritait, et pourtant, les attaques hors terrain étaient parfois bien plus moches que celles qui avaient lieu sur le terrain. Toutes ces conférences à venir prenaient une toute nouvelle tournure, à présent.


Revenir en haut Aller en bas
Message(ϟϟ) Sujet: Re: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara EmptyJeu 12 Juin - 22:56

Invité

ACCIO PROFIL


Invité

Si je leur montre un sein, ils oublieront aussitôt le meurtre duquel ils ont été témoins. Un léger rire échappa à la directrice qui sirotait tranquillement son whisky en appréciant la conversation qui se déroulait et leur complicité intacte qui se mettait de nouveau en place. C’était ce qu’elle aimait, avec Sara : pas de chichis. Son style était plus tourné que celui de l’Italienne, mais elles savaient toutes deux faire mouche, chacune dans son style et c’était, entre autres, ce qui avait amorcé ce lien amical qu’il y avait entre elles. Je ne sais ce qui du sexe ou du sang fait le plus vendre, ce serait l’occasion de le découvrir, je suppose. Tu pourras bien sûr compter sur mon soutien dans les médias en cas de procès et lors de ton emprisonnement à Azkaban. Le tout avait été dit d’un ton parfaitement solennel et donc complètement sérieux qui pouvait se révéler assez effrayant. C’était ce qui faisait le charme de Junko, sa capacité à plaisanter tout en étant parfaitement stoïque. On aimait ou on détestait, dans tous les cas elle ne faisait pas le moindre effort pour retenir ses coups. Elle était persuadée que Sara comprendrait et ne lui en tiendrait pas rigueur, à vrai dire elles jouaient chacune de leur humour bien à elles. C’est ce que disait mon prof d’histoire du quiddicth, aussi, jusqu’à ce qu’il fasse tomber un QCM et que toute la promo plante sa matière. Il nous aurait posé des questions de chimie moldue que ça aurait été pareil. Et parfois ce n’était pas pleinement compréhensible, par ailleurs. Ainsi étaient faits les rapports humains, pensa-t-elle brièvement, avant d’enchaîner pour clôturer le débat : Je n’ai fort heureusement rien en commun avec ce cher Mr. Thrumps, qui était, pour la petite histoire, croulant et vraiment moche avec des poils sortant des oreilles, Tu peux donc te détendre complètement. Cela allait finir par devenir vexant, même pour quelqu’un d’une aussi bonne composition que Junko.

Elle n’en était fort heureusement pas là, même quand Sara effleurait du doigt l’épineux sujet de sa position. Elle avait l’habitude de balayer les questions des journalistes mais, face à son amie, les choses étaient différentes. Et exprimer ses doutes à haute voix avait quelque chose de profondément dérangeant pour cette reine du contrôle absolu. Il y a certaines choses avec lesquelles il n’aimait pas jouer à commencer par les jeunes. Certes, concéda sans peine la codirectrice, il n’est cependant pas dit qu’il ait pensé à tout, notamment sur la durée. Il connaissait ses capacités, même si elle n’avait jamais mis les pieds dans une quelconque école pour y étudier après Salem et lui avait confiance pour enseigner les Sortilèges et pour s’occuper de la direction. Des responsabilités incroyables qu’elle n’aurait jamais pensé prendre simplement parce que ce n’était pas son genre. Tout le monde semblait pourtant lui avoir fait confiance rapidement, mais elle n’était pas ce style de femmes, celles qu’on voyait mères, professeurs, elle était cet écrivain vagabond qui pensait ne jamais s’établir où que ce soit, après l’échec de son premier mariage. Et pourtant, elle se trouvait là, à ce moment précis, en train de codifier une des écoles de magie les plus prestigieuses au monde et les gens trouvaient cela normal. Cependant, elle savait qu’un jour, elle partirait, de nouveau. Quand ? C’était une excellente question, mais elle n’était pas pressée. Le moment venu, ce serait comme une évidence. Comme toujours. C’était une question bête, en fait. Tu t’es toujours très bien débrouillée. Au contraire, cela n’a rien de stupide. C’est simplement que je ne fonctionne pas de cette façon. Elle ne s’estimait pas pour autant au-dessus des autres, elle se savait simplement différente, par bien des aspects mais cela ne la dérangeait aucunement. C’était un état de fait qu’elle ne souhaitait aucunement changer.

Mais elles étaient passé aux choses sérieuses surtout, exit ses questionnements existentiels sur lesquels elle aurait tout le temps de revenir (ou pas) quand elle serait seule. Et Sara semblait d’accord avec son idée de mettre en place un meilleur accompagnement des jeunes vers le monde du Quidditch (ou en-dehors de celui-ci, justement). J’aurais aimé qu’on m’explique toutes ces choses-là à l’époque. A quel point c’est difficile de se faire une place, et que malheureusement, même le plus doué peut se retrouver sans poste derrière. Elle acquiesça en silence, finissant son verre avant de se resservir. Chacun ses vices et elle assumait pleinement son alcoolisme devant ses « proches », en même temps, qui la blâmerait d’aimer l’alcool ? Elle n’était, après tout, aucunement sportive de haut niveau, fort heureusement.C’est toute ta vie qui est quidditch quand tu te lances dedans, tu t’investis, et, même avec ça, c’est possible que t’en retires rien. Je me demandais justement si tu connaissais des exemples de ce type. Ce raisonnement pouvait sembler cruel, mais elle ne voyait pas les choses de cette façon. Des gens de ton ancienne promotion qui ne seraient pas parvenus à leurs fins ? Je ne te demande pas, évidemment, nuança-t-elle, de leur présenter quelqu’un était totalement démoralisé par cet état de fait, mais peut-être aurais-tu un camarade qui se serait réorienté à la suite d’échecs dans ce domaine ? Je pense que cela ferait grandement réfléchir les étudiants. Elle savait bien que le raisonnement pouvait paraître trop froid, trop dur, mais la vie ne ferait aucun cadeau à ses jeunes et son rôle, puisque Dumbledore en avait décidé ainsi, était de les aider au mieux et c’était ce qu’elle s’employait à faire, avec ses propres méthodes. Et celles d’autres, bien évidemment. Je m’efforcerai de leur expliquer tout ça du mieux possible. On veut jamais trop croire les plus vieux qui viennent nous démoraliser, je suppose… Mais il faut savoir entendre ce que l’expérience nous apporte. Elles avaient donc la même vision des choses. Acquiesçant sans un mot, la jeune femme se plongea de nouveau dans son verre, se préparant pour la suite.

Elle était persuadée que la réaction de Sara serait intéressante, mais ne s’était étonnamment pas attendu à ce qu’elle soit aussi visible et immédiate. Un… membre de Chelsea ? Impassible, Junko croisa les jambes et joua un moment avec ses glaçons, ne comptant absolument pas répéter. Elle avait été parfaitement entendue et comprise. Mais genre… des conférences communes… en même temps, dans la même pièce ? Et cette fois, ce fut un pincement de lèvres un peu déçu qui accompagna la réponse de la directrice. Que l’on la comprenne : elle adorait Sara Costantini, à sa manière Junkotesque, sans le moindre doute déroutante mais tout de même. Mais elle avait l’impression de se retrouver face à une de ses étudiantes à laquelle elle aurait annoncé qu’elle devait faire un devoir en binôme avec l’une des filles qu’elle détestait et cela n’était pas franchement du meilleur effet. Oui, effectivement, donner des conférences communes. Je n’ai pas encore très bien décidé de la forme que les choses devraient prendre, mais je trouve dommage de partager les sujets. Il me semble que le point de vue de deux professionnels, ayant des entraînements différents, des coéquipiers différents, mis en parallèle pourrait être réellement passionnant pour nos étudiants. Cependant, s’il s’avère que vous ne pouvez le faire … Elle reposa son verre, passablement ennuyée, … je suppose que nous opterons pour des cours séparés, selon la spécialité de la personne qui se trouvera en face. T’as… déjà contacté quelqu’un ? J’ai effectivement envoyé un hibou au manager de l’équipe, il m’a dirigée vers Sally Chambers, que je ne connais pas. Mais tu es la première personne que je rencontre, je voulais m’assurer que tu étais partante pour cette mission. Les choses devenaient plus compliquées qu’elle l’avait originellement pensé.
Revenir en haut Aller en bas
Message(ϟϟ) Sujet: Re: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara EmptyDim 22 Juin - 20:23

Invité

ACCIO PROFIL


Invité

Sara ne cessait d'être étonnée par ce qui se passait. D'abord intimidée par leurs retrouvailles, sans savoir si elle devait se comporter comme simple candidate pour un poste ou comme amie de celle qui lui faisait passer un entretien, elle avait finalement opté pour la seconde option. Le fait que Junko lui ai annoncé qu'il s'agissait plus d'une réunion de mise au point que d'un réel entretien n'y avait pas été pour rien. Pourtant, Sara n'avait jamais réellement été du genre à s'angoisser pour sa carrière. Pas pour ce genre de choses, en tout cas. Lorsqu'elle jouait des matches décisifs, elle était anxieuse, mais ça ne faisait qu'accentuer son envie et son besoin de tout donner sur le terrain. Là, c'était différent. Parce que malgré elle, elle représentait son équipe à Poudlard, et elle était la seule à le faire. Personne pour la rattraper derrière. C'était sans doute ridicule de penser ça de la part de quelqu'un qui était du genre à sauter sur un coéquipier en pleine conférence de presse, mais il y avait dans cette situation une pression toute nouvelle, celle de ne plus compter en tant que membre d'une équipe mais en tant que candidate à part entière. Pourtant, Junko avait réussi à la faire voir au-delà de tout ça, et, bien assez vite, Sara était redevenue elle-même : à savoir, sans aucune retenue. Elle avait retrouvé son amie, comme si de rien n'était, comme si la situation de leurs retrouvailles n'était pas telle qu'elle était, et comme si elles ne s'étaient pas quittées des années auparavant. « Je ne sais ce qui du sexe ou du sang fait le plus vendre, ce serait l’occasion de le découvrir, je suppose. », plaisantait Junko à sa suite. « Tu pourras bien sûr compter sur mon soutien dans les médias en cas de procès et lors de ton emprisonnement à Azkaban. » Sara avait penché la tête sur le côté, lui donnant l'air de réfléchir, puis elle avait répondu avec un petit sourire énigmatique. « Pas n'importe quel sexe... ! Du sexe... » Elle haussa un sourcil « avec moi ! » Elle eut un petit rire avant d'ajouter : « Tu prévois déjà mon emprisonnement, c'est pas très encourageant. Dis... tu crois que les gardiens d'Azkaban sont sensibles au charme féminin, eux ? » Marquant une pause, elle finit par porter une main à sa poitrine avec moue tendre. « Mais merci pour ton soutien... j'espère que tu m'apporteras des cupcakes avec des lames de rasoir cachées dedans. Au chocolat, les cupcakes ! » Pourtant, malgré les apparences, à cet instant précis, Sara n'était pas encore tout à fait détendue. Ça n'allait pas tarder à venir, ceci dit. Mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander si elle était à présent jugée pour chacun de ses faits et gestes, auquel cas elle pouvait d'ores et déjà dire au revoir à sa place de conférencière. Pourtant, l'Italienne n'allait pas s'en faire part de ses inquiétudes à la co-directrice. « Je n’ai fort heureusement rien en commun avec ce cher Mr. Thrumps », se défendait Junko, « tu peux donc te détendre complètement. » Fixant bêtement son amie, Sara finit par approuver avec un petit « mmh» songeur. Pas qu'elle trouvait lui trouvait des points communs avec Thrumps, mais on ne savait jamais. Si ça se trouve cet entretien était sur écoute et Junko n'avait pas d'autre choix que de la piéger contre son gré -tiens, ça pourrait faire un bon scénario de film. Malgré tout, dans toute cette histoire, Sara avait retrouvée son amie, et il n'était pas question qu'elle n'en profite pas pour prendre de ses nouvelles, savoir un peu ce qu'elle était devenue ou comment elle en était arrivée là. Ses doutes quant à sa position n'allaient pas sans faire réagir Sara, qui était persuadée que de telles responsabilités ne pouvaient pas avoir été confiées à la légère, surtout par quelqu'un comme Dumbledore. « Certes, il n’est cependant pas dit qu’il ait pensé à tout, notamment sur la durée. » La poursuiveuse haussa un sourcil dubitatif et se pencha légèrement vers elle pour donner un peu plus d'impact à ses paroles. « Si ça le fait pas sur la durée, tu passeras à autre chose, c'est tout. Ça ne veut pas dire qu'en attendant ça se passera mal... » Au contraire. Junko, lorsqu'elle s'investissait dans quelque chose, même si c'était temporaire, le faisait pleinement. Et l'après ? Et bien, l'après, elle le gérerait parfaitement, comme elle l'avait toujours fait. Il y avait tout de même pire comme situation que d'avoir été nommée co-directrice par Dumbledore lui-même... « Au contraire, cela n’a rien de stupide » l'excusait-elle. « C’est simplement que je ne fonctionne pas de cette façon. » Avec un petit sourire entendu, la brunette lui répondit aussitôt : « Je sais, c'est pour ça que c'était une question stupide... »

Pourtant, lorsqu'elle lui fit comprendre qu'il n'était pas ici question de savoir si elle allait donner des conférence ou pas, mais de débattre des sujets abordés, Sara se détendit pour de bon. Elle n'avait plus rien à craindre, n'est-ce pas ? A moins que sa façon d'aborder les conférences soit un point de jugement... Mais le vice n'irait pas jusque là, si ? Elle ne le pensait pas, et c'était pour cette raison qu'elle s'était mise à déballer ses idées sans fin, clairement passionnée par son métier et ce qu'elle pouvait en apprendre aux étudiants. « Je me demandais justement si tu connaissais des exemples de ce type. » Du type de ceux qui n'ont pas réussi dans leur passion... Sara réfléchit un instant. Des exemples, malheureusement, elle en avait par dizaines. Des étudiants de sa promotion d'école de quidditch, ou d'autres promotions. La vérité que seulement très peu d'entre eux avait vécu le parcours de rêve, et elle avait la chance d'en faire partie. « Des gens de ton ancienne promotion qui ne seraient pas parvenus à leurs fins ? Je ne te demande pas, évidemment, de leur présenter quelqu’un était totalement démoralisé par cet état de fait, mais peut-être aurais-tu un camarade qui se serait réorienté à la suite d’échecs dans ce domaine ? Je pense que cela ferait grandement réfléchir les étudiants. » Sara avait parfaitement compris la démarche, et elle ne pouvait que l'approuver. Elle n'avait elle-même pas pensé à faire intervenir quelqu'un d'autre pour témoigner de la réalité des choses. « Je... j'ai pas mal d'exemples », répondit-elle, en pleine réflexion. « J'essaierai de voir qui serait chaud pour venir partager tout ça. Tous ont réussi à se reconvertir, d'après ce que je sais, certains dans le commerce d'accessoires de quidditch, d'autres dans des domaines totalement opposés. Je crois même que l'une des anciennes étudiantes de la promo précédente a même repris des études de soins aux créatures magiques. S'ils viennent à deux, avec des parcours différents, ça pourrait même renforcer cette idée qu'intégrer une école n'est pas signe de victoire, au contraire. Mais que la réorientation est toujours possible. » Ce serait donc un point à ne pas négliger lorsqu'elle préparerait tout ça plus en détail.

Et pourtant, si elles étaient reparties sur un sujet qui n'était pas sans intéresser et passionner Sara au plus au plus haut point, celle-ci tomba de haut, très haut, lorsque Junko introduisit le point suivant... Sa première réaction fut d'avoir un hoquet étrange. Elle se donnait du temps pour répondre, plutôt que de répondre une connerie du genre... « Un… membre de Chelsea ? » Voilà, du genre ça. Elle était un perroquet parfait, bravo. N'empêche qu'elle était interloquée et qu'elle ne savait plus réellement comment réagir. Accepter sans broncher de partager des conférences avec un membre de Chelsea aurait relevé de l'hypocrisie la plus totale. Tout le monde savait pourtant que les deux équipes étaient aussi rivales que de l'huile et de l'eau -paie la comparaison-, et pourtant Junko la regardait maintenant comme si elle était en train de faire un caprice. Mais tenir une conférence avec quelqu'un de l'autre équipe reviendrait aussi, quelque part, à trahir Arsenal. C'était viscéral, ce qui s'était installé entre les deux équipes, et Sara n'y avait pas échappé, comme quiconque intégrait l'une des deux équipes. « Oui, effectivement, donner des conférences communes. Je n’ai pas encore très bien décidé de la forme que les choses devraient prendre, mais je trouve dommage de partager les sujets. Il me semble que le point de vue de deux professionnels, ayant des entraînements différents, des coéquipiers différents, mis en parallèle pourrait être réellement passionnant pour nos étudiants. Cependant, s’il s’avère que vous ne pouvez le faire …, je suppose que nous opterons pour des cours séparés, selon la spécialité de la personne qui se trouvera en face. ». Sara haussa un sourcil offensé en écoutant parler son amie. « Les points de vue de joueurs, qu'il soient d'une équipe ou d'une autre, seront les mêmes », s'entendit-elle se défendre. Elle n'aimait pas réellement la tournure que prenaient les choses, et en particulier l'air condescendant que prenait Junko -à moins que ce ne soit dans sa tête ? Tout devenait sujet à heurs lorsque le sujet de Chelsea était jeté sur le tapis. Le truc était que, dans tous les cas, elle était piégée. Répondre qu'elle ne se sentait pas capable de mener une conférence avec un membre de Chelsea ne ferait qu'accentuer cet air ennuyé qui était apparu sur le visage de la co-directrice, mais ce serait tout à l'honneur d'Arsenal. Accepter le deal, par contre, reviendrait à se mettre à dos une grande partie de son équipe et de leurs responsables. « J’ai effectivement envoyé un hibou au manager de l’équipe, il m’a dirigée vers Sally Chambers, que je ne connais pas. Mais tu es la première personne que je rencontre, je voulais m’assurer que tu étais partante pour cette mission. » Sally Chambers... Respirant à présent un peu mieux, Sara se dit que les dégâts étaient toujours limités. Chambers était la joueuse de Chelsea qu'elle rechignait le moins à voir, mais n'allez pas croire pour autant qu'elle se ferait une joie de partager l'estrade de l'amphithéâtre avec elle. N'empêche que... « Partante ? » Ouais, elle était prise au piège. Accepter l'intervention de Sally était la seule option possible, clairement. « Je... Là il faudra que j'en parle avec mes responsables, je pense que tu comprends. » Mais la vérité était qu'elle s'imaginait mal partager la vedette avec Sally. L'esprit de concurrence serait omniprésent à chaque instant, peu importe les efforts qu'elles feraient chacune de leur côté. « Et au niveau des disponibilités, ça ne risque pas de tout compliquer ? » argua-t-elle subitement, presque rassurée d'avoir trouvé un point sombre à ce projet.


Revenir en haut Aller en bas
Message(ϟϟ) Sujet: Re: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara EmptyLun 12 Jan - 23:01

Invité

ACCIO PROFIL


Invité

Pas n'importe quel sexe... ! Du sexe... avec moi ! Junko comprenait que la plupart des jeunes filles et femmes se sentent penacées par la demoiselle Costantini au point de dire qu’elle était arrogante. Cette désinvolture était au contraire exactement à l’opposé de ce que nombre de rivales disaient d’elle et était absolument caractéristiques de la belle Italienne.
Tu prévois déjà mon emprisonnement, c'est pas très encourageant. Dis... tu crois que les gardiens d'Azkaban sont sensibles au charme féminin, eux ? Le codirectrice se contenta de lever un sourcil parfaitement épilé pour répondre à son amie. Cette question était forcément rhétorique et elle ne s’abaisserait pas à parler d’une potentielle vie sexuelle des Détraqueurs. Il était des sujets qu’il était bon de n’aborder sous aucun prétexte et qui ne faisaient absolument pas rire, de surcroit. Mais merci pour ton soutien... j'espère que tu m'apporteras des cupcakes avec des lames de rasoir cachées dedans. Au chocolat, les cupcakes ! Et un masseur thaïlandais avec cela ? Je l’ajoute à cette liste. Vous imaginiez la directrice amenant un plateau de gâteaux à son amie à Azkaban ? Etrangement non ? Parfait, les fêtes n’ont pas encore eu totalement raison de vous. Et Sara devait également savoir ce qu’il en était, si d’aventure elle se retrouvait derrière les barreaux. Ce qui n’était pas prévu, que ce soit dans un futur proche ou éloigné.

Et en parlant d’avenir … Si ça le fait pas sur la durée, tu passeras à autre chose, c'est tout. Ça ne veut pas dire qu'en attendant ça se passera mal... Ce n’était en effet pas le cas et elle n’envisageait pas une seconde que les choses tournent mal pendant qu’elle était aux commandes avec les deux partenaires que Dumbledore lui avait imposé. Elle avait décidé en recevant la lettre de ne pas penser à l’avenir, aux années qui allaient suivre au cours desquelles elle devrait se ranger totalement pour se plier aux dernières volontés incongrues d’une des rares personnes qu’elle ait jamais estimées et admirées. Cependant, la question se posait forcément. Mais se projeter n’avait jamais été le fort de la jeune femme qui vivait d’impulsions. Je me demande si c’est ce à quoi il pensait quand il a proposé mon nom, s’il avait réfléchi à mon mode de vie et de fonctionnement et qu’il ne m’a envisagée que pour lancer ce nouveau processus et laisser ma place après cela. C’était problématique quelque part. La codirectrice fit tinter les glaçons au fond de son verre, absorbée par ses pensées : C’est stupide en réalité. Il avait forcément pensé à tout. Cela eut le mérite de la faire revenir à la réalité à temps pour voir Sara en arriver à la même conclusion qu’elle : Je sais, c'est pour ça que c'était une question stupide... Et elle la laissa avec cette réflexion. Chacun était libre de se rendre compte de la vacuité de certains raisonnements.

Et elles n’étaient pas là pour parler du futur de sa carrière de dirigeante d’école, mais des cours que Sara allait donner : Je... j'ai pas mal d'exemples. C’était triste mais elle s’en doutait, c’était exactement pour cela qu’elle voulait renforcer le programme de cette option. De nombreux étudiants étaient passionnés par ce sport et se lançaient dans des études sans penser à la faisabilité, au futur. Elle n’était pas en position de les blâmer pour cela, mais il était de son devoir de faire en sorte qu’ils y songent. J'essaierai de voir qui serait chaud pour venir partager tout ça. Tous ont réussi à se reconvertir, d'après ce que je sais, certains dans le commerce d'accessoires de quidditch, d'autres dans des domaines totalement opposés. Je crois même que l'une des anciennes étudiantes de la promo précédente a même repris des études de soins aux créatures magiques. S'ils viennent à deux, avec des parcours différents, ça pourrait même renforcer cette idée qu'intégrer une école n'est pas signe de victoire, au contraire. Mais que la réorientation est toujours possible. Ce serait parfait. Je pense, même si cela semble cruel comme approche, qu’il serait bon de commencer par là. Je ne souhaite décourager aucun étudiant, nota-t-elle en en profitant pour prendre une gorgée de son breuvage. et tu resteras maîtresse du déroulement de ton cours, mais je souhaiterais que les étudiants prennent la mesure de ce qu’implique leur choix le plus rapidement possible, quand une réorientation est encore facile. Cela leur sera également ouvert après, mais cela pourrait être une bonne chose. Et tant pis si cela semblait dur.

Un… membre de Chelsea ? Et une fois encore elle allait sans doute le paraître, mais le peur d’expression qu’elle avait affiché progressivement au fil de sa conversation avec l’Italienne avait disparu. Il n’était pas question de partir sur des discussions stériles. Elle ne voulait pas entendre parler de la rivalité séculaire des deux équipes, même s’il s’agissait précisément de la raison qui faisait qu’elle se devait d’avoir un membre de chacune pour ce cours. Les points de vue de joueurs, qu'il soient d'une équipe ou d'une autre, seront les mêmes. Pas un son ne franchit le pas des lèvres de la jeune femme, qui attendait patiemment. Elle n’avait pas envie de réprimander Sara comme elle le ferait avec une de ses étudiantes, elle allait donc juste attendre que celle-ci revienne à la raison et se range à son avis. Partante ? Le moment de vérité était arrivé. Elle ne doutait absolument pas de l’issue, d’une part parce qu’elle était une joueuse d’échecs et de poker hors pair, et d’autre part parce qu’il lui semblait connaître assez Miss Costantini pour savoir comment ceci allait se terminer. Je... Là il faudra que j'en parle avec mes responsables, je pense que tu comprends. Elle n’allait pas se rendre sans lutter, mais … Et au niveau des disponibilités, ça ne risque pas de tout compliquer ? Une vague lueur passa dans le regard de Junko. Quelque chose d’extrêmement fugitif, à mi-chemin entre la déception et la lassitude. Je fais confiance aux deux équipes pour comprendre l’enjeu d’une telle proposition, en matière d’image et de formation de leurs futures recrues. Il n’y avait guère plus à dire, en réalité. De nouveau totalement impassible, Miss Thomas termina son whisky pour planter son regard dans celui de Sara : Mais prends le temps qu’il te faut. Je comprends que les emplois du temps de sportifs de haut niveau soient extrêmement chargés, et qu’il faille du temps pour vous accorder sur plusieurs plans. J’espère simplement que ce projet pourra voir le jour. Il me tient à cœur et est important pour nos jeunes, j’en suis persuadée. Elle agita sa baguette pour faire venir la bouteille de whisky et se resservir. Elle la proposa à Sara : Es-tu certaine de ne pas vouloir quelque chose de plus fort ? Leur entretien touchait bientôt à sa fin, mais peut-être apprécierait-elle un petit remontant après cette nouvelle. Et le signe que malgré ce ton professionnel et cette désapprobation qui l’était tout autant, rien ne changeait.
Revenir en haut Aller en bas
Message(ϟϟ) Sujet: Re: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara EmptyMer 14 Jan - 23:31

Invité

ACCIO PROFIL


Invité

Sara n'était pas réellement le genre de femmes à se formaliser des politesses superflues, et ça se voyait. Elle ne côtoyait que de très loin ce que certains appelaient la gêne : elle préférait s'imposer telle qu'elle était, sans tous ces artifices, et croire qu'elle était réelle avec quiconque croisait son chemin. Mais malgré tous ces idéaux, Sara n'était qu'une femme parmi tant d'autres, et, pour gagner ce respect qu'elle attendait de ses égaux, elle devait parfois s'imposer une rigueur qui n'était pas dans sa nature. En effet, lorsqu'il s'agissait de devoirs professionnels, Sara devenait assez vite mal à l'aise. Surtout lorsqu'ils s'étendaient à son équipe et ne l’atteignaient plus seulement elle en tant que personne et que joueuse -si sa réputation en tant que Sara Costantini n'était que sa responsabilité, elle ne pouvait pas en dire autant du reste des Flying Gunners. L'équipe entière dépendait de chacun des membres qui la composait, et, lorsqu'elle l'impliquait dans son sillage, Sara changeait radicalement de comportement. Il s'agissait alors de rentrer dans un registre professionnel et bien sous tous rapports qui ne laisserait à quiconque le loisir de rayer l'équipe et ses compétences. C'était là les aléas de ce métier dont elle avait tant rêvé : défendre l'honneur de son groupe et éviter à tous prix dans l'engager des les merdiers dont elle avait l'habitude pour sa propre personne. Se voir dans les pages de Sorcière Hebdo n'était pas le rêve ultime de la jeune femme, loin de là. Elle n'appréciait pas plus que cela que l'on commente ses choix vestimentaires, ses sorties ou ses choix en termes de compagnie masculine, mais elle en était la seule responsable et surtout, la seule à en subir les conséquences. Par contre, toute cette image calculée par les Flying Gunners et construite depuis des années, depuis bien avant qu'elle-même ait expérimenté son premier vol en balai, ce n'était pas son rôle de l'écorcher, au contraire. Elle devait, avec tous ses coéquipiers, la glorifier et le faire vivre le temps de son passage. Aussi, ce rendez-vous, même s'il était avec une de ses amies, prenait un tout autre ton qu'une partie de billard avec quelques verres posés sur la table.

Pourtant, comme ça, on aurait pas vraiment dit. En réalité, Sara se retrouvait un peu le cul entre deux chaises, malgré toutes ses bonnes intentions. Oui, elle parlait donc de cul avec sa peut-être future employeuse. Et l'image de son équipe, dans tout ça ? Bon, à cet instant précis, Sara préférait croire que seule sa réputation à elle risquait d'en pâtir. Et puis, à moins qu'elle soit filmée ou photographiée ou qu'un des portraits de l'école ne la voie à ce moment-là, elle ne risquait pas grand chose -après tout, Junko était son amie. Mais la situation, malgré tout, gardait ce drôle de goût étrange. Entre ses moments de gêne poussée à l'extrême et ceux où, à nouveau, elle ne connaissait aucune limite, Sara semblait proche de la bipolarité. Junko, malgré tout, ne semblait pas s'en formaliser -après tout, elle connaissait la joueuse, et tant mieux d'ailleurs. Ce n'aurait pas été avec un des directeurs qui lui était parfaitement inconnu que Sara aurait pu se permettre de parler de cul comme ça -mais, encore une fois, si elle n'avait pas eu à faire à une amie, peut-être ne se serait-elle pas sentie aussi torturée par l'aura amicale qu'aurait dégagée la personne en face d'elle. « Et un masseur thaïlandais avec cela ? Je l’ajoute à cette liste », répondit Junko, en face d'elle, confirmant qu'elles n'étaient pas complètement déphasées l'une par rapport à l'autre. « Tu me connais par cœur », conclut Sara avec un air grave et sérieux, attestant par la présente qu'elle n'était jamais contre un massage -surtout en prison, où elle ne risquait vraisemblablement pas de vivre dans le luxe et confort. Mais, justement, les deux jeunes femmes semblaient bel et bien capables de parler d'autre chose que de prison, de fesses ou de cet engagement que Sara s'apprêtait à prendre envers l'école britannique. Elles pouvaient aussi discuter comme deux copines qui se retrouvaient après des années d'éloignement. « Je me demande si c’est ce à quoi il pensait quand il a proposé mon nom, s’il avait réfléchi à mon mode de vie et de fonctionnement et qu’il ne m’a envisagée que pour lancer ce nouveau processus et laisser ma place après cela », s'interrogeait Junko. « C'est possible, tout comme l'inverse. J'ai toujours vu ce mec comme quelqu'un d'omniscient, » -oui, ce mec représentait Dumbledore, tout à fait- « donc pour moi, il savait comment tu réagirais, et il savait que quoi que tu fasses, ce serait la bonne décision. » Autant Sara tendait à s'angoisser lorsqu'il s'agissait d'avenir la concernant, autant elle avait toujours cru que chacun avait ses chances et saurait prendre les décisions qui lui ressemblaient le plus. Junko était bien loin d'être limitée dans ses capacités comme ses opportunités, et l'Italienne croyait pleinement en ce qui l'attendait. Tout comme Dumbledore avait du le faire au moment où il l'avait choisie parmi tant d'autres. « C’est stupide en réalité. Il avait forcément pensé à tout. » Elle confirmait, et elles semblaient être tombées d'accord sur les capacités du sorcier. « Dumbledore, c'est un peu le Joker des sorciers. Il a toujours une longueur d'avance sur les autres, sauf que lui, c'est cool. » Parce que Sara avait tout de même un certain sens de la décence et qu'elle ne sortirait jamais maquillée comme ça... Mais, toujours, leur conclusion était la même : Junko était loin de foncer droit dans un mur. L'avenir s'était encore plus déployé devant elle dès l'instant où Dumbledore avait donné son nom.

Mais, finalement, il fut bien temps de discuter de la raison de sa venue ici et de leurs retrouvailles. Le travail. Le sujet de l'avenir de Junko qu'elles venaient d'aborder avait eu le mérite de la mettre sur des rails plus sérieux que ces plans fefesses potentiels à Azkaban. Oui, à présent, elles étaient bel et bien là pour parler travail et conférences. Sara en vint donc à élargir ses idées, proposant la venue d'anciens étudiants qu'elle avait côtoyés mais qui n'avait pas eu la même chance qu'elle dans leur parcours. « Ce serait parfait » approuvait la co-directrice sous le regard approbateur de son invitée, « Je pense, même si cela semble cruel comme approche, qu’il serait bon de commencer par là. Je ne souhaite décourager aucun étudiant, et tu resteras maîtresse du déroulement de ton cours, mais je souhaiterais que les étudiants prennent la mesure de ce qu’implique leur choix le plus rapidement possible, quand une réorientation est encore facile. Cela leur sera également ouvert après, mais cela pourrait être une bonne chose. » Sara confirma ces idées en hochant la tête. « Au moins qu'ils se rendent bien compte que c'est quitte ou double, comme voie. » Car oui, Sara avait bien eu conscience de sa chance, dans toute cette histoire. Sa situation, à l'heure actuelle, était un peu particulière, mais elle réalisait pleinement cette veine qui avait été la sienne. Peut-être était-ce simplement un concours de circonstances qui l'avait menée là où elle était maintenant, ou peut-être avait-elle fait de bons choix, comme celui de poursuivre jusqu'à une thèse, mais elle avait bien compris que peu importaient les décisions et le travail, dans ce domaine, tout semblait n'être question que d'opportunités et de hasard.

Mais, même si elles semblaient d'accord jusque-là, ce n'était pas pour durer. Lorsque l'équipe de Chelsea entrait dans une conversation, les poils de la joueuse s'hérissaient comme par réflexe de survie. C'était le jeu, ça faisait partie du job, cette concurrence. Elle s'imposait dès que l'on acceptait un poste dans l'une des deux équipes, et Sara avait choisi son camp quelques années auparavant déjà. Et elle ne pouvait décemment pas rester de marbres lorsqu'on semblait vouloir lui imposait un membre de l'équipe adverse et concurrente... Alors elle cherchait à se défendre, à feinter et à exprimer son opinion. Mais Junko avait pris un air plus grave, et elle ressentit soudain cette impression désagréable d'être une petite fille que l'on réprimandait parce qu'elle avait tiré les couettes d'une autre gamine. C'était la première fois qu'elle la regardait comme ça, et ça avait quelque chose de blessant. « Je fais confiance aux deux équipes pour comprendre l’enjeu d’une telle proposition, en matière d’image et de formation de leurs futures recrues. » Malgré elle, Sara se sentait acculée et se mit sur la défensive, presque comme si elle faisait directement face à un joueur de Chelsea. C'était devenu biologique et physiologique, cette histoire de concurrence. Même si vous étiez la personne la plus belle du monde, le simple fait d'appartenir à l'équipe de Chelsea vous donnerait un air fade aux yeux de la brunette. Question de principe, sans doute. Parce qu'il y aurait toujours cette concurrence sans nom, cette impression d'être épiée pour le moindre geste et le besoin d'en faire autant. C'était devenu instinctif. « Mmh », se contenta-t-elle donc de répondre. La condition de Junko n'avait rien d'illogique en soi, mais Sara pouvait clairement y apporter des contre-arguments, et elle n'avait pas manqué de le faire. Un joueur de quidditch restait un joueur de quidditch. Alors oui, c'était beau de laisser des parts égales aux deux équipes, mais c'était avant tout pour rester dans le politiquement correct, non ? Oui, tout ça était compréhensible. Mais Sara ne pouvait pas approuver une telle décision sans la contredire. Instinct de survie, toujours. Elle regarda vaguement Junko finir son verre, l’œil morne. Su-per. Elle attendait maintenant le nom de la personne avec qui elle devrait former le binôme bancal qui devait s'imposer. Si encore c'était Chambers, les dégâts seraient limités. Une équipe était formée de sept titulaires, aussi elle n'avait qu'une chance sur sept que les dégâts soient limités. Et étant donné son quotient chance qui semblait s'élever au même niveau que celui d'un marron pourri, elle était mal partie. Aussi, elle ne disait plus rien, perdue dans ses réflexions, se demandant comment elle allait présenter la question à son capitaine, à son entraîneur, et au reste de la team sans passer pour une traître. Elle devrait probablement payer une ou deux tournées pour mieux faire passer la nouvelle. Junko et Poudlard allaient la ruiner. Adieu escarpins repérés la semaine précédente. Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua même pas que la bouteille de whisky était réapparue dans les mains de son amie et le réalisa seulement lorsque celle-ci lui en proposa. « Es-tu certaine de ne pas vouloir quelque chose de plus fort ? » Le regard de Sara s'éleva à nouveau vers le visage la brune et elle répondit du tac-au-tac en s'approchant du bureau. « Plutôt deux fois qu'une. Ou trois fois. » Elle vida son verre d'une traite et le tendit à Junko. « C'est un bon moment pour se soûler. Enfin, j'ai un entrainement tout à l'heure, mais je survivrai. » De toute façon, elle tenait bien l'alcool. Et de toute façon, elle préférait achever l'entretien sur une note de whisky qu'une aigreur due à un désaccord professionnel.


Revenir en haut Aller en bas
Message(ϟϟ) Sujet: Re: Passé, présent, futur ϟ Sara Passé, présent, futur ϟ Sara Empty


ACCIO PROFIL


Contenu sponsorisé

Revenir en haut Aller en bas
 

Passé, présent, futur ϟ Sara

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» I need to talk to you, my friend | PV Sara Costantini
» [TERMINE] Tu me dis quelque chose, gamine. | eden (&sara)
» Nerys ∞ Un passé qui regorge de secret.
» [London] Chronologie du temps qui passe

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Relashio :: Administration :: Les Archives :: Version 1 :: [V1] Archives RP-