- Une silhouette s’arracha de l'ombre, progressant dans l’obscurité, l’assurance qu’elle dégageait était désirable. Chacun de ses pas étaient dominés par tant de grâce qu'on aurait pu croire que chacun de ses gestes étaient l'œuvre d'une chorégraphie, durement travaillée avant de pouvoir être affichée. Lentement, avec élégance. Ses yeux fixèrent longtemps la lumière avant qu’elle ne décide de s’y faire une place. La silhouette laissa bientôt place à une jeune femme magnifique, la chevelure blonde, scintillante sous le soleil de plomb. Un vent vint effleurer sa peau claire, affolant dans sa traînée les mèches de ses cheveux. L’été dernier, elle les portait bien plus foncés, variant de coupe au fil de ses envies. Un sourire s’était attaché à ses lèvres et pourtant, aucunes émotions n'apparaissaient sur ses traits faciaux. Caïlen Narcisse Camélhia Malinowski, de son nom complet, s'arrêta bientôt, pour déposer le bagage qu'elle tenait de sa main droite. Ses yeux se détournèrent de l'horizon, l'agacement s'y lisait si clairement qu'elle n'eut pas besoin d'accompagner son regard de dires. La jeune fille qui l'accompagnait pressa le pas, jusqu'à ce qu'elle retrouve une distance raisonnable de Caïlen. Eléa Malinowski, cousine de même sang, même année, n'était pas son unique cousin(e), une dizaine d'autres devaient traîner aux quatre coins du quai, seulement il aurait fallu bien plus qu'un seul compartiment pour tous les héberger et tous avaient un caractère bien particulier pour pouvoir se réunir sans causer de malentendus.
D'une allure toujours aussi maîtrisé, les deux jeunes filles pénétrèrent dans l'habitacle, ce train rouge, s'étirant sur plusieurs dizaines de mètres. L'heure était déjà avancée, la plupart des wagons étaient occupés, voire pleins. L'un d'entre eux attira plus particulièrement leur attention, deux garçons discutaient paisiblement. Le regard d'Caïlen croisa le regard d'un des deux, ils parurent réagir de la même façon et baissèrent les yeux. Un violent coup, comme si quelqu'un l'avait poignardée en plein cœur, sans qu'elle ne s'y prépare l'atteignit.
♣ Flash Back ♣
L'été de 1996
Lundi, 3 juillet 1996, 11 h 00 à 13 h 00
Rencontre inattendue
Caïlen avait achevé sa troisième année, âgée de quatorze ans, et profitait du début de ses vacances d'été, avant qu'elle n'entame sa quatrième année au sein du château. Ses examens s'étaient déroulés avec banalité, elle était certes loin d'être une grande travailleuse, ses points excellaient juste dans ses meilleures matières. La chaleur qui se dégageait cette saison-là était étouffante, presque meurtrière pour les plus chétifs. Ces vacances, elle les passa avec Eléa, sa cousine, elle passait le plus clair de son temps en sa compagnie, et puis Árón. Ce Árón, elle le connaissait de vue, à Poudlard, même année, or ils n'avaient pas exactement les mêmes cours et elle s'était toujours complètement fichue de lui, indifférente. Un jour, Roks' décida de les présenter l'un à l'autre, organisant ainsi une petite sortie improvisée (comme si elle voulait agrandir son cercle d'amis !). Premiers contacts : « Tu m'as marché sur le pied, imbécile. » Eléa ne les avait laissé seuls que quelques instants. L'humeur de Caïlen n'était pas excellente, son emploi du temps avait déjà quelque chose de prévu, elle avait dû annuler, juste pour rencontrer un garçon qu'elle avait déjà vu. Il était néanmoins stupéfiant, loin d'être très grand, or ses yeux avaient quelque chose d'envoutant, Caïlen refusait d'admettre qu'elle le trouvait plutôt à son goût. Perplexe lorsqu'il lui avait demandé si elle s'adressait bien à lui - employant un ton assez sévère -, Caïlen lui répondit sur le même timbre de voix : « Tu penses que je parle à qui, sérieux ? » Lorsque sa cousine revint, ils ne s'adressèrent plus la parole, préférant laisser place à Eléa qui comblait le vide de la conversation. Moins d'une demi heure après leur échange, il décida de les quitter, profitant de l'excuse du dîner froid.
Mardi, 11 juillet 1996, de 21 h 00 à 21 h 32
Quand l'indifférence se transforme
« Puis-je ? » Cette voix raisonna longtemps au creux de ses oreilles avant que Caïlen ne daigne jeter un œil vers son interlocuteur. C'était Árón. Depuis lundi dernier, ils n'avaient rien ajouté à leur conversation précédente. La nuit s'engouffrait petit à petit autour de la ville, elle ne se serait certes pas attendue à ce qu'il vienne la rejoindre sur la plage déserte où elle résidait. Il osait troubler sa solitude, son silence, son instant de répit. Personne n'était jamais venu à ses côtés lorsqu'elle s'exilait de cette façon, or, elle n'avait jamais interdit quelqu'un à se joindre à elle. On la savait juste peu bavarde, en pareils instants. La jeune fille parut murmurer un faible "j't'en prie", avant qu'il ne s’asseye près d'elle. Pendant plusieurs minutes, il n'y eu que le vent soufflant dans les plaines qui s'entendit. « T'as froid ? ». La brise légère effleurait leur peau, Caïlen était en tee-shirt et malgré la chaleur qui s'était insinuée en journée, il faisait plus frisquet. « Nan ». Depuis sa plus jeune enfance, elle avait toujours été très douée pour profaner des mensonges, si bien qu'au fil du temps, mentir lui était presque naturel. Elle était si convaincante et confiante qu'on ne posait pas de question, ses excuses ne sortaient cependant jamais de l'extraordinaire. Ce n'est qu'en mentant sur des choses banales qu'elle parvint à mettre tout le monde "dans sa poche". Pas besoin de faits surprenants, il suffisait d'être doué. Mais lui, il ne la cru pas. Les frissons qui recouvraient sa peau la trahissaient. Au lieu de la laisser tranquille, il déposa quelque chose de chaud sur ses épaules, un manteau, léger mais protecteur. « Fous-moi la paix, je t'ai rien demandé ». Elle le quitta sur cette fin de phrase, le saluant brièvement. Que cherchait ce garçon au juste ? Elle n'avait nul besoin de sa compagnie.
Mercredi, 12 juillet 1996, de 20 h 00 à 21 h 30
Soirée entre filles
Le jour suivant se déroula sans trop d'intérêt. Eléa l'avait rejointe chez elle, comme elle avait tant pris l'habitude durant ces vacances. Les deux filles discutèrent de divers sujets, rien d'eux n'avaient une quelconque importance. Jusqu'à ce qu'elles viennent à parler de Árón. [color:e05c=LightGreen ] « .... il n'est pas de sang-pur, c'est dommage, ... ». Sa famille tenait à ce qu'elle perpétue leur sang, leur honneur, ce qui était logique et compréhensible, il ne s'y opposait pas. Ce n'était pas une traître à son sang, bien du contraire. Elle ferait sa vie avec un sang-pur. Cependant, ils ne pouvaient la surveiller à distance si éloignée, cela l'enchantait à vrai dire. Elle ne raconta pas à sa cousine qu'elle avait vu Árón la vieille, jugeant cette rencontre insignifiante. Sa façon pourtant de vouloir la réchauffer l'avait amenée à se questionner à son sujet. Ses lèvres se retroussèrent légèrement lorsqu'elle se mit à penser à lui, aussi étrange que ça puisse le paraitre. Elles ne tardèrent pas à souper, puis Eléa rentra chez elle.
Jeudi, 13 juillet 1996, de 21 h 00 à 23 h 00
La soirée nous appartient...
Caïlen quitta sa chambre tard, mauvaise habitude qu'elle avait continuité durant toutes les vacances. Les vacanciers se rendaient déjà à leur hôtel, leur absence lui permettrait de profiter pleinement de l'air, seule. Une légère brise vint effleurer sa peau, ses paupières restèrent closes. « Ballade en solitaire ?». Caïlen lâcha un hoquet de surprise, Árón s'excusa. Il débarquait toujours aux moments où elle s'y attendait le moins, elle ne le savait pas si imprévisible. « Tu comptes me suivre à la trace longtemps ? ». La délicatesse, trop peu pour elle. Elle jugeait aussi les gens trop vite, ainsi, lorsqu'il lui avait marché sur le pied, elle le prit pour un crétin, surtout suite à sa réaction. « Je ne te suis pas » . Réaction sèche. Son ton était désagréable, comme si sa réflexion l'avait vexé. Pas d'humeur à provoquer une dispute, elle essaya de calmer le jeu en reprenant plus calmement : « Tu ne m'as même pas dit bonjour ». Il semblait avoir beaucoup de patience, parce qu'il ne broncha pas. Qui sait, elle s'était peut-être trompée sur son jugement. « Bonjour » . Arrivés à Poudlard dans la même année, ils avaient tous les deux franchi le cape des trois ans. Ils partageaient certains cours, sans que Caïlen n'ait déjà discuté avec lui. Elle connaissait certain Serdaigle, sa dernière rencontre avec l'un d'eux s'était terminée très mal, elle ne fréquentait depuis que les gens de sa propre maison, grosse erreur. « Je t'offre le repas ? » Et il insistait ! Bien, de toute façon, elle ne pouvait refuser cette invitation. Elle n'avait pas encore soupé, il avait encore tout deviné. Elle leva les yeux au ciel et lâcha dans un soupir : « T'es lourd tu sais... ». A 14 ans, elle était indépendante déjà, ses parents ne s'occupaient pas de ses entrées et sorties, ils n'avaient pas le temps. « Je prends ça pour un oui ».
Après le souper, bien les enseignes étaient toutes closes, ils se dirigèrent vers la rue commerçante. Il l'avait plus obligée qu'emmenée. Elle se demandait d'ailleurs pourquoi elle lui accordait autant de privilèges, d'un naturel têtu et impatient, très impatient. « Ramène-moi chez moi ». Il ne lui prêta aucune intention et s'empara de son bras avant même qu'elle ait pu protester. Elle allait se libérer de son étreinte lorsqu'il accéléra le pas et resserra son emprise. « Aîe... » Elle ne s'était pas aperçue qu'ils se dirigeaient vers les dunes, beaucoup plus haut sur le chemin. Elle n'allait pas là-bas, jamais. C'était bien trop élevé, le sport ne faisait pas parti de ses atouts. « Je ne monterai pas la dessus » . Il soupira et la lâcha. Satisfaite, Caïlen épousseta ses vêtements, tandis qu'il faisait mine de réfléchir. « Ferme les yeux ». Quoi ? « Pffft, tu peux toujours rêver... ». Un sourire moqueur s'installa sur ses lèvres, déjà légèrement retroussées. « Dans ce cas... » Elle détourna le regard, observant l'horizon, puis elle sentit une main se poser sur sa taille. Encore une fois, son temps de réaction fut trop rapide et il l'entraîna sur son dos. Stupéfaite, elle se mit à râler et à lui ordonner de la reposer. Il ne l'écouta pas. « ÁRÓN ! » Bouillonnante de rage, elle se jura de lui coller une bonne gifle lorsqu'il déciderait de la lâcher. La marche dura un moment, car quand il décida enfin de la lâcher, le dénommé Árón était épuisé. « Tu vas faire quoi de moi maintenant hein ? Je ne te suivrais plus jamais, tu peux le croire ça » . Agacé, il lui fit signe de se retourner. Le soleil se couchait. Caïlen habitait près de cette plage depuis maintenant plus de dix ans, ce spectacle ne l'émerveillait plus. Qu'espérait-il d'elle ? [color=hotpink] « On rentre ? » [color] Árón paru vexé, parce qu'il se retourna sans l'attendre, mains dans les poches, tête baissée. Tant pis. Elle haussa les épaules et le suivit maladroitement, maudissant le sable qui pénétrait dans ses chaussures. Arrivés au pied des dunes, Árón se retourna vers elle, elle lisait la déception dans tous ses traits. Voilà qu'il la faisait culpabiliser, elle qui n'avait jamais pitié de personne. « Tu me raccompagnes ? » Un sourire timide se dessina sur les lèvres du garçon tandis qu'ils se dirigeaient vers la village.
Le reste du chemin se déroula dans l'obscurité totale, accompagnée d'un silence étouffant. Aucun n'essaya de le briser. Apercevant enfin les lumières blanchâtres de sa maison, Caïlen décida de prendre le dessus. « Euhh, c'est là que j'habite ». Il continuait son chemin, l'air absent. « Ah. Salut... » Caïlen se vexa. Alors c'était ainsi qu'il raccompagnait une jeune fille chez elle ? Tout cela n'avait rien de très élégant. « C'est tout ? » Árón paru hésiter, il lui tournait déjà le dos lorsqu'elle avait pris la parole. Elle soupira d'agacement, s'apprêtant à rentrer chez elle, quand il s'approcha. Le reste se passa très vite, il la prit par la taille et déposa un baiser sur ses lèvres. « Je déteste quand tu fais ça » Il se recula d'un pas, perplexe. « Quand je fais quoi ? » Encore une fois, elle soupira, agacée. « Quand tu me prends par surprise... » Il sourit, puis s'enfonça dans l'ombre et disparu.
Dimanche, 16 juillet 1996, de 15 h 20 à 16 h 30
Quand Eléa décide de s'en mêler...
Trois jours s'étaient écoulés depuis qu'elle avait vu Árón pour la dernière fois. Elle était folle de rage qu'il ne daigne lui faire part de sa présence, impatiente et très intriguée. Pour la première fois, elle avait bel et bien envie de le revoir. Quand on sonna à la porte, elle n'hésita pas à se ruer sur la poignée, si bien qu'elle fut déçue que ça ne soit que sa cousine. « Je vois que tu es enchantée de me voir... » Caïlen referma la porte derrière elle, entraînant Eléa vers le salon, la déception se lisait clairement sur ses traits. « Non, c'est pas ça. Excuse-moi » Eléa paru choquée. Elle resta quelques minutes en silence avant de reprendre ses esprits. « Excuse-moi ? Hum hum... Est-ce que quelque chose ne va pas ? » Caïlen trouvait toujours un moyen de rejeter la faute sur quelqu'un d'autre, elle ne s'excusait pratiquement jamais. Sa réaction avait dû alerter sa cousine, elle était maintenant destinée à tout lui raconter. Elle commença par leur rencontre, jusqu'à la soirée de jeudi. « Miss Caïlen Narcisse Camélhia Malinowski s'est donc finalement attachée de quelqu'un, intéressant ! » Caïlen se mit en colère, elle détestait qu'on la nomme par son nom complet. « Arrête ça, il n'y a rien de drôle la-dedans... » Elle se détendit, profitant du confort du canapé pour s'y enfoncer un peu plus. « Et tu ne l'as pas revu depuis ». Elle hocha la tête, en signe de confirmation. « Envoyons-lui un hibou. » Hors de question. « Non. » Elle croisa les bras, la mine boudeuse, lorsque la sonnette extérieure retenti pour la seconde fois. [color=HotPink] « Oh... » D'un geste digne d'un automate, elle se leva pour aller ouvrir la porte à l'inconnu... « Salut ». Elle le laissa entrer, l'amenant à se diriger vers un canapé du séjour. « Salut, Árón, contente de te revoir » Eléa lui adressa un clin d'œil et se tourna vers Caïlen. « C'est bon, sortez, on se reverra une autre fois. » Sans attendre, ils obéirent à Eléa, et partirent vers la ville.
» Les jours s'écoulent »
Mardi, 30 aout 1996, de 16 h 30 à 20 h 00
Et les jours passent....
« Comment vas-tu ? » Des centaines de touristes étaient agglutinés sur le sable, profitant de la chaleur ambiante et de la mer venant s'échouer avec délicatesse à leurs pieds. Toute cette foule l'aurait agacée, si elle n'avait pas été en sa compagnie, avec Árón. « Mieux ». Parce qu'il était à ses côtés. « On rentre bientôt au château, tu te souviens ? » En effet, la rentrée n'était plus qu'à quelques jours de là. « En effet... » Il enlaça ses épaules, la voyant soucieuse, afin de la rassurer. « On s'y verra ». Elle hocha la tête, bien que ça ne soit que peu convainquant. Les semaines avaient défilé à grande vitesse, aucun d'eux n'avait vu le temps passer. Chaque jour, pendant tout ce mois, ils s'étaient vus chaque après-midi, Eléa lui reprochait même de négliger les autres autour d'elle. « Je t'aime, Caïlen ». C'était la première fois depuis le début de leur rencontre qu'il le lui disait, il n'avait peut-être pas remarqué, pourtant ces mots étaient précieux, si précieux...
Mecredi, 5 octobre 1996, de 19 h 00 à 19 h 45
Trop beau pour être vrai
« Rejoins-moi à la volière » Tel était le mot qu'elle avait reçu de Árón par un hibou de l’école. Un rendez-vous, peut-être, l'insouciance la guida au bon endroit, où elle le retrouva. Il était courbé, main enfoncées dans les poches, quelques mèches encombraient son visage baissé. « Quelque chose ne va pas ? » Elle tenta de s'approcha, il la repoussa violemment, jamais il n'agissait ainsi. « C'est fini Caïlen » Elle refusa d'essayer de comprendre, préférant jouer les idiotes. « Quoi ? » Il soupira tristement et s'assit sur un tas de paille, il n'osait pas affronter son regard. « Ne joue pas les imbéciles ! Tu es plus intelligente que ça. » Elle sentit les larmes lui monter aux yeux et tenta en vain de les empêcher de couler. « Comment tu peux dire ça ? » Il voulu s'approcher d'elle, ses mains tremblaient trop. Il serra les poings sur ses genoux, tête toujours rivée vers le sol. « C'est mieux pour toi ». Colère, tristesse, peur, tous ces sentiments surgirent en même temps, elle ne pu se contrôler. « Tu ne sais pas ce qui est bon pour moi ! » Elle n'aimait pas être dans cet état, lui n'aimait pas la voir ainsi. « Tu ne m'aimes plus ? » Silence. « Ce n'est pas ça... » Sa voix se brisa. « Alors pourquoi, pourquoi ? ». Elle lui tourna le dos, cherchant à cacher ses larmes. « Nos différences. » Juste parce qu'il était de sang-mêlé ? Et alors ? Qu'est-ce que ça pouvait faire ?! Caïlen n'en pouvait plus, trop, trop d'un seul coup.
Elle n'aimerait plus, jamais. Elle ne chercherait pas à rouvrir les blessures de son passé, une première histoire ne s'oublie pas. Maintenant, il fallait avancer : elle ferait souffrir les autres autant que lui la fait souffrir. Elle briserait le cœur d'autres innocents, pour oublier et elle savourerait ces instants. Mais lui, elle ne pourrait l'oublier...
♣ Fin du Flash Back ♣
« Caïlen, ça va ? » Le train s'était déjà mis en marche, son corps ne cherchait pourtant plus à avancer. Elle soupira, en se remémorant tous ces souvenirs. « Bien sûr, ne sois pas bête ! » Depuis 1996, elle avait bien changé, murit, sa beauté trahissait son éternelle cruauté, qui s'était amplifié depuis. Elle effaça son regard de sa mémoire, pour pénétrer dans le wagon suivant, voyage qui débuterait sa sixième année...