"Ma mère demeure l'être le plus sensible et incompris à être entré dans ma vie. Malgré l'ombre grandissant en elle, fruit du regard constant de mon père sur sa nuque. Je suis sûre qu'ils se sont aimés, un jour, avant que je n'arrive, avant que je montre à ma mère que sa situation n'était pas normal. Oui, ils s'aimaient, du moins, elle aimait. Mon père était un requin insatiable, à la fierté galvanisée par la naissance d'une fille aussi vive que possible. Il était à la fois mon mentor et mon bourreau. J'avais appris à l'aimer autant qu'à le craindre. Jamais, au grand jamais je ne les avait vu échanger le moindre signe d'affection. Au contraire, leurs cris ne cessaient d'emplir les murs de l'appartement, j'étais petite, je comprenais déjà ce qu'il se passait. Intelligente, c'est ainsi qu'ils m'avaient faits. Mais ce soir là, je n'ai pas vu rentrer maman. Elle n'est jamais rentrée."

On dit souvent qu'il n'est pas prudent de marcher dans les rues parisiennes à une heure aussi tardive. On dit que les hommes fous deviennent dangereux et que les femmes ne sont désormais que de vieilles poupées de chiffons. On raconte que les chauffards se font habituels et que la magie est alors dissimulé avec une très grande fainéantise.
Tout ca, elle le savait. Et pourtant, elle marchait, encore et toujours. Cela devait bien faire deux ou trois heures qu'il l'attendait. Dans leur petit appartement devait être assis un homme, la trentaine, qui attend patiemment sa femme. Un homme tout ce qu'il y a de plus banale, qui attendait sa femme on ne peut plus étrange. Kassandre Elanore McArthur, sorcière, 32 ans, surdouée, ancienne élève de Serdaigle, elle n'avait pas su voir où la folie la mènerait. Et la voilà, quinze ans plus tard, entrain de marcher sur ce qui semblait être un pont. Son esprit se brouillait au fil du temps. L'alcool coulait dans ses petites veines féminines. Elle ne rentrerait pas à la maison, non, pas ce soir. Elle ne voulait pas s'avouer vaincu une nouvelle fois. Rentrer, ca serait donner le couteau au bourreau qu'était l'amour de sa vie. Elle l'aimait, lui aussi, elle en était sûr. Il devait. Seulement, les ecchymoses sur ses bras lui rappelés chaque instants à quel point l'amour est violent et sans justice. Qui aime mal, châtie bien. C'était sa version du proverbe. Elle et lui ne s'aimaient pas bien, si c'était le cas, ils ne se feraient pas autant souffrir mutuellement. Au contraire, Kassandre n'aurait en aucun cas peur de rentrer chez elle.
Elle entra alors dans une banque, la plus proche, la plus petite, la plus riche. Son plan était clair, prendre le maximum et partir avec sa fille, loin, très loin, toujours plus loin du père de la petite.
Kassandre Elanor McArthur s'approcha du guichet quand un hurlement surgit de derrière elle.


La pluie tombait à allure régulière sur le caisson couleur cendre. Les nuages grisâtres prévoyaient encore une bonne semaine de sale temps. De grandes silhouettes encapuchonnées étaient serrés les unes contre les autres, entourant le cercueil, sous leur petits parapluies de couleur identique à leur tenu. Le silence régnait tandis que le sorcier finissait son microscopique discours d'adieu. Une petit fille, à peine âgée de 8 ans, le regardait avec de petits yeux fatigués. Fatigués d'avoir pleuré une mère qui ne reviendrait jamais. Elle avait serrée ses petites mains autour d'une fleur exotique d'une couleur orangeade que sa mère lui avait offert il y a de cela quelques mois, pour son anniversaire. Grâce à plusieurs sortilèges, la mère de la petite fille avait réussi à maintenir en vie cette petite fleur. Sa peau était pâle et ses cheveux bruns ondulés et bouclaient autour de son visage en deuil. La pluie venait s'ancrer sur son crâne pour venir infester ses poumons. Elle sentait les gouttes d'eau s'écraser sur ses souliers cirés tandis qu'un silence régna sur le cimetière.
Il était tard ce soir là, la petite fille venait de se lever pour aller se coucher, quand un coup de fil vint sortir son père de l'inquiétude. On venait de retrouver le corps de sa femme sur le trottoir d'une banque. La voix du policier n'y avait pas mis plus de tact que ca. C'était fait. C'était fini.
Kassandre Elanor McArthur avait succombé sous les balles d'un petit groupe de délinquants, tous vêtus d'un masque de clown pour garder l'anonymat. Une mort peu commune pour une sorcière, trop habituelle pour une Moldu.

La petite fille leva son visage pour dévisager l'assemblé. Elle y reconnu "Tonton Marc". Maman disait tout le temps de ne jamais répéter qu'elle et tonton n'étaient pas normaux. Qu'ils étaient des sorciers. La petite fille avait toujours tenu le secret, jamais elle n'avait ouvert la bouche sur ces faits étranges. Souvent elle entendait dire qu'elle serait telle sa mère, une fois grande. Une larme coula le long de sa joue, une larme que l'on pouvait aisément confondre avec une goutte de pluie. Jamais sa mère ne la verrait grandir. La petite fille c'était fait arrachée sa mère, la seule personne qui pouvait la guider dans le monde sorcier. La seule personne qui l'a guidait, tout court.

"Opium...vient mon ange" dit une voix enroué à l'adresse de la petite fille. Elle releva son petit menton trempé et regarda attentivement son père, tentant de trouver un quelconque signe de tristesse, de deuil. Elle n'y trouva rien. Absolument rien. La dite Opium prit la main de son papa qui l'amena vers le caisson cendré. Opium ne fut bientôt plus protéger par les parapluies et elle sentit la pluie, aussi lourde que de l'encre, s'abattre sur ses épaules menus. Elle posa délicatement la fleur orangeade sur le cercueil et resta là, à observer l'eau pétrir sa fleur comme une vulgaire patte à pain. Elle ne réalisait pas, pas encore, que sa maman ne reviendrait pas. Elle ne lui raconterait plus toute ces choses fantastiques sur le monde des sorciers. Elle ne lui montrerait plus jamais qu'est-ce qu'elle pourra faire plus tard. Plus jamais Opium ne rira en compagnie de sa protectrice. La magie, elle l'apprendrait seule. Entièrement seule, son papa moldu n'avait pas de pouvoirs lui. Il ne pourrait que l'observer, la féliciter. Aucun conseils ne lui sera dit, aucun câlin maternelle ne lui sera plus confiées.






"Reviens ici jeune fille !". La porte claqua derrière la silhouette d'Opium. Sa joue avait pris une teinture rosée un peu trop vive. Opium monta les escaliers raides qui montaient à sa chambre en deux deux. Jamais il n'avait osé la frapper. Jamais il n'avait levé la main sur elle. Du moins, jusqu'à ce soir. La gifle qu'Opium avait récolté lui avait éraflé le cœur. Comme si les griffes de son père avait à nouveau frappé. Elle ne se laisserait pas avoir, pas elle, pas comme maman. Elle ne resterait pas ici. Si elle restait, elle allait pourrir et crever. Elle le savait, elle était désormais en âge de comprendre que son père n'était qu'un vieux salopard 51 ans. Il avait tué sa mère de ses mots, il avait commencé à détruire sa fille à coup de "crétine", "fille inutile", "stupide", "bonne à rien"...Mais elle, il ne la tuera pas. Oh bien sûr, les clowns avaient achevés maman. Mais physiquement seulement. Psychologiquement, maman n'avait était qu'un robot durant les derniers mois de sa vie. Elle le savait désormais. Elle savait l'homme contre lequel elle avait pleurée sa maman était responsable de son deuil.

Opium sortie sa baguette et pointa un sac de voyage qu'elle fit s'affaler sur le lit. Elle fit tournoyer sa baguette vers ses placard et sa penderie. Les portes s'ouvrirent et le sac se remplis de toute sortes de choses. Les pas dans l'escalier se rapprochèrent tandis que la jeune fille ferma la tirette du sac. Elle sentait sa respiration s'accélérer quand la porte s'ouvrit à la volée. Elle allait mourir. Il l'a tuerait. Opium se retourna et envoya son sac sur son père de toute ses forces tandis qu'elle descendit l'escalier de bois à grande vitesse. Elle dérapa sur le parquet au bas, se rattrapa à la rambarde et dévia dans l'entrée. elle enfila des chaussures, un manteau et sortie de la maison en courant. L'air du soir était fraic. Juillet s'annonçait si beau. "Opium !" Elle avança. "OPIUM !" Elle se mit à courir. "OPIUM !" Elle couru plus vite....elle ne l'entendait plus. C'est surement à ce moment là qu'elle sentie les larmes sur ses joues se glacer. Les rues londoniennes ne ressemblaient en rien aux parisiennes. Pourtant, cela faisait belle et bien huit ans qu'elle habitait ici. Ils avaient déménagés pour se rapprocher de la famille Hemerson du côté paternel. Seulement tout ce qu'ils trouvèrent, ce fut une vieille cruche sénile et un tas de dette, ravis de trouver quelqu'un qui pourrait les payer.
Opium s'arrêta et se laissa glisser contre un mur en ciment qui lui érafla le dos. Mais peut importe, la douleur qui lui assené le cœur lui tirait de plus grosses souffrances. Elle sécha ses yeux d'un revers de manches et observa le lieu où elle se trouvait. C'était une petite ruelle, simple, sombre, pleine d'ordures. Juste ce qu'il faut pour ne pas être vu par les Moldus. Opium laissa retomber son visage contre le ciment. Qu'allait elle pouvoir faire ? Elle ne pouvait pas rentrer. Non. Et de toute façon, elle ne rentrerait pas. Ça c'en était certain. Elle allait devoir se débrouiller pour surmonter cet obstacle. Opium vérifia rapidement si sa baguette était toujours dans sa poche et se rassura lorsque ses doigts entrèrent en contact avec le bois doux et courageux de sa baguette.

Une heure. Deux heure. Elle ne savait pas combien de temps il c'était écoulé depuis qu'elle était assise. Ses doigts de pieds étaient gelés, tout comme le bout de son nez. Elle aurait fait n'importe quoi pour rentrer chez elle. Mais non, elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas rentrer et s'avouer vaincu, elle ne pouvait pas donner le moyen à son père de la détruire comme sa mère. Jamais. Un bruit soudain fit bondir Opium sur ses deux pieds, baguette à la main, pointée sur une silhouette dans l'ombre. Un vieux grognement s'éleva et s'en fut finit. Tout se passa très vite, peut être même trop vite. Le loup s'éjecta de son poste et fondit sur sa nouvelle proie qu'était Opium. Elle trébucha, se fracassa sur le sol et perdit connaissance. Simple, rapide. C'est comme ca qu'elle aurait voulu mourir. Mais à croire que le destin n'en avait pas fini avec elle parce qu'Opium ne mourut pas. Non. Elle eut tout le plaisir de sentir les crocs s'enfoncer dans son bras, sur ses côtes. On lui avait toujours dicté d'éviter les ruelles sombres. Sa mère l'avait prévenu, toute sorte de créatures intelligentes y trainent. Effectivement, ses cris en étaient la preuve. Elle avait mal, tellement mal que sa gorge fut bientôt envahit par un goût âcre de sang mélangé à la peur. Pourquoi ne mourrait elle pas ? Pourquoi ?
Puis soudain, tout s'arrêtât. Le son s'envola et sa voix s'enroua dans un râle qu'elle aurait voulu signe de mort. Mais non. Toujours pas.

Journal de Bord. Premier jour d'observation.
-Le sujet numéro 22 n'est toujours pas réveillé. Seth l'aurait peut être trop amoché pour que le sujet ne survive. Son état est néanmoins positif, la respiration est normal et le coeur bat régulièrement. Sa température reste dans les négatifs. A suivre dans les prochains jours.

Journal de Bord. Quatrième jour d'observation.
-La patiente c'est réveillée ce matin. Sa température est au dessus de la moyenne, nous pouvons donc nous réjouir. Seth à bien fait son travail. La patiente ne semble pas trop porter de séquelles mentaux quand à sa rencontre avec notre agent. Elle répond simplement aux question qu'on lui pose. Nous avons donc pu établir son profil. Le sujet s'appelle Naëla McArthur, elle a perdu sa mère dans son bas âge et c'est enfuie de chez elle. Nous pouvons donc nous délesté du poids qu'aurait était de devoir expliquer au père pourquoi sa fille ne rentre pas. La patiente semble ne pas réaliser ce qu'il c'est produit. Elle parle souvent de "cauchemar", "illusion", "subconscient", "enfer/paradis". Selon ses dires, il semblerait qu'elle croit être morte.
Autre détail, elle semble connaitre Seth. Niveau aptitudes, elle semble bien s'approprier à ce qui l'attend. Niveau psychologique, elle semble calme, prête à apprendre et à intégrer la meute.




Naëla était assise en tailleur sur le matelas, seul chose présente dans la pièce. Elle attendait. Les évènements qui allaient se produire étaient clairs et net. Calculés, mesurés.

Pas de bois, pas de fer, pas de croix pour mon bien
Si je vais en enfer, c'est par d'autres chemin

Je ne suis pas un exemple. Qui peut l'être ? Personne. Je suis de ces personnes à l'apparence banale et affreusement ordinaires. Je n'ai rien de bien intéressant à offrir et dieu sait encore pourquoi les gens viennent encore m'adresser la parole.
Nous ne savons rien de nos voisins, ils sont là, tout comme nous. Nous demeurons l'image que nous donnons aux autres. Quiconque veut berner finit par l'être, c'est une chose que j'ai finalement apprise. J'ai voulu jouer à être la parfaite fille de son père, une jeune femme froide et intouchable. Oh, au début je l'ai étais. Ça a était dur mais je l'ai étais, parfaitement même. Ce n'était qu'un jeu, un moyen d'échapper à ce que je vivais, une façon d'exprimer ma lâcheté. J'ai préférée ne rien voir et me cacher derrière un masque de glace plutôt que de me bouger et permettre à ceux que j'aime de pouvoir s'en sortir. Mais non, au lieu de ca, je me suis forgé cette armure de dureté, de franchise, de manipulation. Je suis une manipulatrice, quelqu'un de dure, froide et franche. J'ai perdue le peux de rêves de petites que j'avais encore en moi pour finir par être un pauvre pantin désillusionnée. C'est comme si je m'étais sculpté à coup de poing avec toute la violence que mes larmes pouvaient m'offrir.
Je ne suis pas quelqu'un de joyeux ou de souriante omni-présente. Non, j'évite clairement la présence des autres. Cependant, ne vous méprenez pas, je ne refuserais jamais d'aider quelqu'un dans le besoin. J'aide quand il le faut, je suis ponctuelle et aimante envers mes proches. Un glaçon fond, moi je me suis liquéfiée mais je n'ai pas disparu. Mes épines sont invisibles et invincibles contre la chaleur. Comme une rose empoisonnée, j'envoute, je ruse, je brise.

Famille
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Nom du don; Lycanthropie
Principe & explication (Origines, etc...): Je n'ai pas compris. Les origines de la Lycanthropie en général ou de Naëla ?
Force et avantages: Minimum 10 lignes
Faiblesses & dangers: Minimum 10 lignes
Justification (Pourquoi votre personnage devrait avoir ce don, en quoi cela est-il essentiel ?) : U.C