Arithmancie. Ca c’était un cours ou on était beaucoup moins nombreux que dans les autres, alors autant dire que ça me plaisait bien. Bah ouais pas me taper tous les singes semi décérébrés faisant le lot bien rempli des deux tiers des élèves de Poudlard, c’était un must pour le coup alors c’était un cours que je suivais avec assiduité. D’ailleurs c’était un peu pour ça que je l’avais choisi au départ. Quand on m’avait demandé ce que je voulais faire, j’avais regardé dans l’option la moins choisie du lot histoire de me trouver un peu tranquille. Non mais très franchement, ça allait deux minutes d’être obligée de rester assise sans bouger pendant autant de temps alors si jpouvais éviter la masse imbécile moi ça m’allait parfaitement. Et puis le prof était pas mal intéressant (Et j’ai pas juste dit ‘pas mal’ Maelan donc non je n’ai pas de vues sur le prof, pas plus que sur d’autres garçons d’ailleurs, point). D’ailleurs les autres cours n’étaient pas totalement bêtes hein. Ca m’intéressait beaucoup de découvrir toutes ces choses qui m’avaient été cachées pendant trop longtemps (surtout que bon en attendant j’m’étais tapée l’orphelinat et ses joies aussi quotidiennes que délirantes donc bon autant dire que ça me changeait mais bon, j’étais vraiment pas faite pour vivre en société. En vrai, il aurait fallu un Poudlard mais en école de jour seulement, histoire de pouvoir éviter les plaisirs innés de l’internat. Non mais très franchement…

Ouais bon jdevais avouer que découvrir le lieu aussi c’était plutôt sympatoche dans le genre ‘virées cool un peu interdites mais chut’ et puis de toute façon, j’aurais vécue ou en attendant le soir ? Dans une grotte façon mère génétique d’Alice ou dans la rue façon ‘Peuple d’en bas’ ? Ouais c’était peut être une solution meilleure finalement. Ah… Le cour était terminé, il était temps de sortir discrètement, de se faufiler discrètement, de trouver un endroit discret et de faire la discrète le temps de trouver un truc intéressant mais discret pour s’occuper. Bref… Un couloir… Des escaliers… Quelques bousculades… Un peu d’insultes made in LA pour les plus exubérants et chieurs du lot… (Ouais en vrai je faisais que parler dans ma barbe mais bon… Ouais j’étais capable de mordre aussi mais la, ca servait a rien de se faire remarquer juste pour le fun hein…).

Ah un endroit a priori vide… ¤¤¤ Tain, quelle bande d’imbéciles tous ces élèves. ¤¤¤ Y’en avait un qui m’avait renversé un truc violet sur la manche sûrement dans une des bousculades. Hey ! Mais ca collait ce truc, c’était quoi encore ? >< Même en frottant ca partait pas. U.U ¤¤¤ Jsens que jvais faire un meurtre... ¤¤¤ HEY ! Mais c’était quoi ce craquement pas loin ? Quelqu’un m’avait entendue ? J’étais pas seule ? oO

Certains ont une mémoire photographique, d’autres un véritable palais mental. Dans le cas d’Alcide Hemingway, ce n’était rien de vraiment fascinant, rien qui puisse passionner les amateurs de processus mentaux. Il avait simplement une excellente mémoire pour les choses qu’il considérait comme importantes. Alors, oui, il lui arrivait de confondre la date d’anniversaire de son père de celle de sa mère, mais il n’oubliait jamais la nature du sang de quelqu’un. Il avait une espèce de listing dans sa tête, qui découlait sur des fichiers très précis sur tous les renseignements qu’il avait pu recueillir sur une personne et ses opinions politiques, son avis sur le dossier Potter, ses positions vis-à-vis des moldus. Ça pouvait paraître effrayant, mais ce n’était tout simplement qu’une excellente organisation qui évitait de se mêler à des indésirables. Il avait appris à la manière dure qu’il valait mieux ce système à de mauvaises surprises, je ne pointe pas du tout Layla Fleming du doigt. Les listes n’étaient malheureusement pas infaillibles, puisqu’il fallait prendre en considération le facteur humain, le plus difficile à maîtriser, surtout pour Alcide. Certains sang-pur étaient des amoureux des moldus, c’étaient les pires, tandis que des sang-mêlés rejetaient leur côté non-magique, et pouvait espérer s’offrir une rédemption.

Et puis, il y avait ceux qui étaient un mystère, pur et simple. Prenez Lou-Ann, par exemple. Orpheline, il était impossible d’établir ses origines. Elle pouvait aussi bien être une sang-pur qu’une fille de deux moldus. Quant à ses opinions, les données manquaient, puisqu’il ne la connaissait pas du tout. Entre leurs âges et leurs maisons, il fallait dire qu’ils n’étaient pas exactement prédestinés à devenir les meilleurs amis du monde. Pour autant, toute interaction entre eux n’était pas bannie. Après tout, Lou-Ann n’avait que quatorze ans, et pour l’esprit tordu de politicien qui habitait Alcide, ça ne pouvait signifier qu’une chose : Il était encore possible de l’influencer. En d’autres termes, ce n’était pas une cause perdue. Et puis, telle qu’il la voyait là, se faufilant entre les élèves pour aller Merlin savait où, elle le frappait directement comme ayant beaucoup de potentiel. Allez savoir d’où ça sortait, de son attitude si farouche, de son indépendance clairement exprimée par tous les pores de sa peau… C’était une impression générale, qui était que ce serait une chose très bonne de l’avoir dans son camp, mais une terrible de l’avoir dans celui opposé.

Il la suivit tandis qu’elle se dirigeait vers le deuxième étage, alors que tous les autres allaient dans une direction opposée. Qu’est-ce qu’elle comptait y faire ? « Tain, quelle bande d’imbéciles tous ces élèves. » Alcide sursauta presque, non seulement de l’entendre parler seule, mais surtout de percevoir le ton dur sur lequel elle disait ça. Lou-Ann était décidément un personnage intéressant. « J’sens que j’vais faire un meurtre… » Il fronça les sourcils. Et fougueuse avec ça ! Il commençait à sentir qu’ils pourraient même peut-être bien s’entendre. Tentant une approche en douceur, il décida de montrer patte blanche en s’avançant lentement dans son champ de vision, les mains levées à hauteur de son visage. « Ne tire pas, je viens en paix. » Un sourire avenant sur le visage, il s’arrêta à deux mètres d’elle. Ne pas empiéter sur son territoire. « Je peux te débarrasser de ça, si tu veux. » Dit-il avec un geste du menton vers la tâche violette sur sa manche. « A moins que ce ne soit le nouveau truc à la mode, dans ce cas, bravo, ça te va super bien. »

L’histoire d’une paranoïa certainement mais j’avais à peine entendu le bruit à côté de moi que je m’étais fait toute un conte fabuleux dans ma tête. Non mais c’est vrai quoi ! Vous trouvez normal vous que je me retrouve avec un truc violet attaché sur la manche et que quelques minutes après, dans un endroit a priori désolé, je me retrouvais attaquée ? Ouais ok j’étais pas vraiment attaquée direct au front façon Mike Tyson mais j’étais sure que ça allait pas tarder. Du coup posture défensive et tout. Ca se trouve, le truc violet c’était une espèce d’anesthésiant à effet retardé et dans quelques secondes j’allais me retrouver par terre, gisant, mes ravisseurs prenant soin de récupérer tous mes organes et de les vendre à une bande d’indiens ! Namého j’allais pas me laisser faire hein. Jvoulais pas finir éparpillée, surtout que si c’était pour faire don de mes poumons à Bollywood non merci hein ! Des gens comme ça ne devaient recevoir aucun don ! Surtout pas venant de moi ><

Mais bon apparemment le mec qui avançait vers moi façon Mel Gibson qui négocie avec des cambrioleurs + otages devant une banque n’avait rien d’indien. Ou bien il le cachait bien. En vrai c’était le fameux Alcide. Ouais ouais j’en avais entendue parler mais bon c’était pas très compliqué d’en entendre parler vu que tout le monde disait des trucs sur les autres ici. Après bon, je ne lui avais jamais parlé et comme je n’entretenais pas des relations tip top avec les autres élèves, je ne savais pas grand-chose de lui de base. Du coup ‘valait mieux se méfier, sait-on jamais qu’il travaille en vrai pour un trafic d’organe, ou pire pour les harpies du pensionnat ! ¤¤¤ Ne tire pas, je viens en paix. ¤¤¤ O.O … Oo … oO Euuuuh… Ouais ‘fin je m’attendais pas trop à ça quoi ! Du coup je devais dire quoi moi ? ‘Pose toutes tes armes connues et fais deux pas en arrière’ ? Si ça se trouve, il avait peur de moi ! Bah ouais j’étais redoutable hein ! Et puis jdevais être impressionnante du haut de mon mètre 90… Hm hm… Ou bien c’était en référence à ce que je venais de dire sur le meurtre. Ouais possible. ¤¤¤ Ouais ‘fin bon garde les distances de sécurité pour le moment. ¤¤¤ Valait mieux se prévenir du danger, mais si ahahah moi je me fi du danger ahahahah (Ref disney pas loin)

Jprofitais de notre petite entrevue pour juger la personne. Il ne manquait pas de classe ça c’était certain. Et il avait pas l’air d’être quelqu’un d’exubérant, ça c’était un bon point. Et du coup, si j’étais un peu crispée de base, sur mes gardes quoi, je m’étais un peu détendue, rapport à ça et à ses paroles. Bon j’analysais quand même la façon de détaler après un coup de pied bien placé hein, sait-on jamais… ¤¤¤ Je peux te débarrasser de ça, si tu veux. ¤¤¤ Euh de quoi il parlait là ? Ah oui la tâche ! Je l’avais presque oubliée elle ! ¤¤¤ A moins que ce ne soit le nouveau truc à la mode, dans ce cas, bravo, ça te va super bien. ¤¤¤ Sorti par Maelan j’aurais souri mais là comme je ne connaissais pas le garçon, ma réaction était plutôt du genre… ¤¤¤ Jmen tape un peu de la mode… ¤¤¤ J’avais dit ça sur un ton désinvolte parce que c’était totalement vrai, jmen tapais autant que des résultats de Paul le Poulpe. ¤¤¤ Donc bon, au pire je veux bien que tu l’enlèves ouais… … Alcide c’est ça ? ¤¤¤ Ouais bon là je montrais un peu que je savais qui il était mais au moins si il tentait quelque chose contre moi il savait que j’avais de la famille qui le connaissait (FAUX). Bon je gardais quand même à l’idée que je devais m’enfuir d’une minute à l’autre hein. Jle connaissais pas moi ce monsieur aux allures de mafieux des temps modernes…

En entendant la voix du Serpentard, Lou-Ann s’était retournée brusquement, se présentant en position défensive. Elle ne devait pas peser bien lourd, et pourtant personne n’aurait voulu s’en prendre à elle, telle qu’elle se présentait. Une question de charisme et d’éclairs qui sortaient des yeux, tout ça. Dans la tête d’Alcide, l’image de la petite Gryffondor comme son garde-corps attitré passa brièvement, ridicule, et pas tellement en même temps… Même en voyant que le jeune homme ne la menaçait pas, elle ne se détendit pas, ce qui disait tellement de choses sur elle. Le Serpentard commençait à dessiner un portrait de Lou-Ann dans son esprit, y notant tous les petits détails qu’il voyait, sautant sur des conclusions quant à son caractère. Du genre j'ai grandi dans un orphelinat, les plus grands rusaient pour me piquer mon dessert, je ne fais plus confiance à personne. Ou quelque chose de plus tragique. Elle ne serait finalement pas si facile à modeler que ça, en tous cas, contrairement à ce qu’il avait pu penser, mais… Qui n’aime pas un petit challenge ? « Ouais ‘fin bon garde les distances de sécurité pour le moment. » Il sourit, et baissa ses bras, sans manquer de remarquer que même s’il elle semblait s’être détendue, les muscles de la jeune fille étaient toujours tendus, prête à bondir. Tout Serpentard qu'il était, et fier de l'être, Alcide savait reconnaître les qualités d'un Gryffondor quand il les voyait, comme il voyait Lou-Ann, en cet instant précis, pas effrayée du tout par un mec de deux fois sa taille, et prête à se défendre plutôt que d'appeler à l'aide.

« J’m’en tape un peu de la mode… » Ça, il n’en doutait absolument pas. Elle n’avait déjà pas l’air d’être une fille qui se souciait de grand-chose, mais s’il avait dû faire une liste des préoccupations qu’il pensait qu’elle devait avoir, la mode n’en ferait définitivement pas parti. Ni quoi que ce soit qui ai rapport avec le regard des autres, sauf, peut-être, le respect. « Donc bon, au pire je veux bien que tu l’enlèves ouais… Alcide c’est ça ? » Il hocha la tête. « C’est ça. » Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose qu'elle ai déjà entendu parler de lui ? Tout dépendait de quelle bouche ce nom était sorti... S'il s'agissait d'un Gryffondor, il y avait malheureusement de fortes chances pour que ce soit négatif. A lui de changer ça. « Et tu es ... ? » Il ne fallait pas être fin psychologue pour se douter que la demoiselle n’aurait pas aimé savoir que Alcide savait déjà tout de sa situation familiale, et d’autres choses encore à son sujet. Autant la rassurer un maximum en jouant le rôle du total inconnu qui ne l’aide à se débarrasser de ses tâches que de manière tout à fait désintéressée. Il la rejoignit en quelques pas, sortit sa baguette et la pointa vers la tâche. « Recurvite. » Dit-il d’une voix claire, faisant disparaître la marque. Avec un sourire satisfait, et les zygomatiques épuisés de tout ce charme qu’il devait faire pour qu’elle ne se méfie pas, il releva son visage vers Lou-Ann. « Et voilà, comme neuf. »