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 Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules

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Message(ϟϟ) Sujet: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyDim 9 Mar - 13:11

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Alcide & Jules


Passer du temps à la bibliothèque avait quelque chose d’apaisant. C’était sans doute le fait que personne ne puisse dire un mot plus haut que l’autre : je m’y sentais en sécurité. Tout le monde se côtoyait sans se toucher et il aurait d’ailleurs fallu que je peigne quelques scènes issues de mes observations. Deux filles que j’avais vues se déchirer quelques heures auparavant n’étaient séparées que par une allée et suffisamment absorbées par leurs lectures respectives pour ne pas se lancer des regards chargés de menaces. Machinalement, je tirai un morceau de parchemin vierge et attrapai un fusain, commençant à esquisser quelques traits pour les représenter. Les formes se découpaient, sous mes yeux au fur et à mesure. Observer n’était pas un problème dans la bibliothèque, ce qui était reposant de la même manière. Je pouvais continuer cette esquisse sans trembler de me faire surprendre et remettre en place d’un regard ou d’une parole. Et j’aurais pu le fait encore quelques minutes avant de penser à me remettre à mes chères études, si seulement quelqu’un ne s’était pas glissé entre mes deux modèles involontaires. Il ne l’avait pas fait sciemment et ne fit d’ailleurs que passer, mais cela avait suffi à briser le moment. Mes doigts se desserrèrent sans que je ne m’en rende compte dans un premier temps. Ce ne fut que lorsqu’il heurta la table en produisant un bruit sourd que j’en pris conscience.

Immédiatement, mes yeux se baissèrent, craignant qu’Il ne se retourne. Mes mains avaient disparu sous la table, s’agrippant aux manches de mon pull. Je fis un effort pour ne pas me mordre la lèvre et simplement sembler absorbée par ce que racontait le livre en face de moi. Comptant jusque dix, je finis par m’autoriser un regard dans Sa direction. Il était de dos, ce qui me facilitait la tâche. Il fallait que j’en fasse abstraction, que je l’oublie simplement. Il y avait plus urgent, comme par exemple mon devoir, que j’avais mis de côté pour commencer à dessiner et qui risquait de souffrir de mon manque de concentration si je poursuivais mes observations. Il fallait que je garde à l’esprit que la bibliothèque était un terrain neutre et que je devais me pencher sur mes études, le reste, notamment le trouble que sa présence provoquait en moi pouvait et devait attendre. Reprendre le fil de mes lectures fut une épreuve, surtout quand je me rendis compte que si j’avais pu être distraite par la promesse d’un superbe tableau à réaliser, cela avait été parce qu’il me fallait un autre ouvrage et que je n’avais pas la moindre idée du lieu où le trouver. Il s’agissait de sociologie, ce qui excédait mon cadre d’études « traditionnel » et donc ma zone de confort. Jetant un coup d’œil à mes camarades d’étude (nous suivions les mêmes cours), je murmurai : Est-ce que quelqu’un sait où se trouve les rayonnages de sociologie ? Je ne reçus aucune réponse dans l’immédiat, chacun étant apparemment passionné par sa feuille. Au bout de quelques secondes, Anna releva la tête pour hausser les épaules à mon attention. Le message était plutôt clair : tout le monde avait mieux à faire pour l’instant. C’était aussi l’une des règles de cet endroit.

Sans m’en offusquer, du moins sans reprocher quoi que ce soit à qui que ce soit, je me levai le plus silencieusement possible. J’aurais tout aussi bien pu demander de l’aide à la bibliothécaire, mais il y avait déjà à ses côtés une file de cinq élèves avec des requêtes divers et variées. Je préférai donc m’enfoncer dans les rayonnages, soupirant très légèrement par avance. Mes pas m’avaient menée de façon mécanique au rayon art don je me détournai rapidement. J’avais dû étudier la sociologie, avant. Est-ce qu’un fragment de souvenir ne pouvait pas me revenir, jute pour cette fois ? L’espoir faisait vivre après tout …
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyLun 10 Mar - 14:17

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Ça le démangeait là où il faisait semblant de l’ignorer. C’était comme si des milliers de petites bêtes invisibles s’étaient installées sur sa nuque et s’amusaient à le pincer, le mordre, le griffer, sans arrêt. Et il ne pouvait même pas y passer la main, de peur qu’Elle ne voie son malaise. Quoiqu’Elle ne devait même pas l’avoir remarqué. Elle avait une nouvelle vie, de nouveaux amis, de nouveaux souvenirs. Elle n’en avait rien à faire de lui, il ne devait être qu’une drôle d’histoire qu’on lui raconte. Un peu comme quand vos parents évoquent une bêtise que vous faisiez enfant et que vous n’arrivez pas à croire que vous ayez pu être aussi stupide. Elle devait probablement ressentir ça. Peut-être même qu’Elle se moquait de lui avec ses nouveaux amis, tous ces imbéciles. Mais il était tellement triste pour lui qu’il n’arrivait pas à être triste pour Elle et son entourage qui laissait à désirer. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il était venu à la bibliothèque pour réviser tranquillement, et qu’il se retrouvait en pleine séance de torture. Ses muscles étaient épuisés à force d’être tendus, son cœur n’avait jamais battu aussi vite, ses yeux secs parce qu’il n’osait même pas les fermer étaient sur le point de pleurer. Et son cerveau bouillonnait de souvenirs, de remords et de regrets comme un vieil homme qui retrouverait trop tard son amour de jeunesse. Quel foutu coup du sort qu’ils soient encore tous les deux jeunes et beaux mais qu’Elle ne se souvienne plus de lui, le laissant comme un con à qui on aurait arraché sauvagement un bras ou une jambe…

Soudain, brisant le silence, Elle lui hurla dans les oreilles. « Est-ce que quelqu’un sait où se trouve les rayonnages de sociologie ? » Le Serpentard sursauta presque, levant les yeux vers la bibliothécaire qui ne réagit pas. Il se rendit compte qu’Elle n’avait pas hurlé, ni même parlé, mais simplement chuchoter. C’était parce qu’il était si tendu et qu’il n’attendait qu’un signe de vie de sa part qu’il avait entendu ça comme un hurlement. Son cœur, qui battait encore plus vite après ce choc, commença à se calmer, tandis qu’Elle attendait une réponse. Qui ne vint pas. Si les circonstances n’avait pas été tout à fait les mêmes, Alcide aurait probablement rit. A quoi s’attendait-Elle de ces gens-là ? Ils étaient probablement rentrés parce qu’ils avaient vus de la lumière. Finalement, Elle se leva, poussant sa chaise et se déplaçant sur le vieux parquet, créant un véritable vacarme entre les oreilles du Serpentard. Avançant de manière hasardeuse, plutôt que de simplement aller demander de l’aide à la bibliothécaire – ce qu’Elle avait changé – Elle disparut dans les rayons. Au bout d’un moment, même les oreilles de super-héros d’Alcide ne l’entendit plus. Il se leva à son tour.

Attends, quoi ? Sans se faire remarquer, il se dirigea vers le rayon où Elle était. Alcide. Il marchait d’un pas calme et mesurée. Alcide, qu’est-ce que tu fous ? Les mains dans les poches. Et tu vas lui dire quoi, de toutes façons, c’est quoi ton plan ? Il ralentit un peu encore avant de pénétrer dans le même rayon. Ecoute, vas-y, si tu veux que le seul souvenir qu’Elle aura de toi soit l’image d’un psychopathe. Enfin, il pénétra entre les étagères, tandis qu’Elle lui tournait le dos. Inspiration. « Euhm, Jules. » Putain, putain, PUTAIN. « C’est pas le euhm. Bon, euh – rayon. » Et ça, c’était si vous aviez réussi à discerner les mots des marmonnements. Bien joué, peut-être que si Elle te prend pour un handicapé mental elle aura pitié de toi et acceptera de te parler ?
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptySam 29 Mar - 12:57

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Je n’étais absolument pas certaine d’emprunter le bon chemin, mais cela n’avait pas la moindre importance à mes yeux. J’avais tout le temps que je désirais et errer avait une saveur incomparable, celle de l‘exploration de nouveaux territoires, emplissant de nouveau ma mémoire vierge. Il me semblait de plus avoir besoin de ce moment, perdue entre les rayonnages silencieux, après la tempête de sensation qui s’était abattue sur moi à Son passage. Tim me disait qu’il fallait que je L’ignore, mais il était loin d’être objectif quand on venait à parler de Lui, si bien que j’avais cessé de Le mentionner. Certaines personnes n’étaient pas faites pour s’entendre, simplement. Quoi qu’il dise, cependant, je ne parvenais pas à occulter Sa présence. Depuis qu’il était venu me voir à Sainte-Mangouste, le regard plus qu’assuré, il hantait certains de mes rêves et nombre de mes cauchemars. Mon père avait dû lui demander de partir, tandis que ma mère faisait tout pour m’expliquer qui Il était. Cela n’avait rien changé : je ne me Le rappelais plus et son attitude, lors de mon retour à l’école, ne m’avait pas donné envie de me pencher plus en avant sur la question. Mais peut-être était-Il la pièce qui me manquait. Si je parvenais à me souvenir de Lui, qui avait apparemment une place centrale dans mon ancienne existence, est-ce que le reste de me reviendrait pas dans le même temps ? C’était la raison de ma fébrilité quand Il était dans les parages. Cette effervescence, ce regain d’espoir que j’avais pourtant décidé d’abandonner me revenait en pleine figure et me désarçonnait.

Profiter de chaque pas et avancer doucement. Dans un premier temps, je ne prêtais même pas attention aux étagères et aux volumes qui y trônaient. Il me fallait juste avancer pour m’éloigner du reste et surtout de Lui. Quelques secondes passèrent, pendant lesquelles mon rythme cardiaque diminua sensiblement, me permettant de reprendre mes esprits et de m’intéresser enfin aux livres les plus proches. Je m’arrêtais donc pour réfléchir quelques instants quand une voix me cueillit. Euhm, Jules. Je me figeais alors que mon palpitant repartait à vive allure. J’avais appris, au cours des semaines, des mois, à reconnaître Sa voix, pour me confronter à lui ou pour l’éviter, selon mon état d’esprit. Présentement, je me sentais comme un papillon dont on aurait épinglé les ailes sur le bois des étagères. Incapable de faire le moindre mouvement, j’attendis, quelques secondes. C’est pas le euhm. Bon, euh – rayon. Il m’avait entendue. Il m’avait suivie. Ce fut de la peur qui m’envahit soudainement. Nous étions seuls, entourés de livres et de silence. Tim ne pourrait pas intervenir. Je ne pouvais pas m’enfuir. Ce n’était pas Lui que je craignais. C’était le trouble dans lequel Il me projetait. L’insoutenable désert qu’étaient mes souvenirs. J’aurais pu me remettre en marche pour fuir. Au lieu de quoi je pivotai sur mes talons pour lui faire face. Le Choixpeau n’avait sans doute pas eu tort de m’envoyer chez les lions, même si je me sentais plus chaton terrifié que redoutable prédatrice. Mes yeux s’accrochèrent à ses traits, comme ils le faisaient à chacune de nos rencontres ; ce qui avait pour conséquence qu’Il me semblait effectivement familier. Les photographies nous représentant défilaient sous mes yeux. Mais rien. Pas le moindre souvenir. Alcide. Prononcer son prénom avait quelque chose d’exotique ; ce qui ne fit que renforcer ma déception et le désespoir que m’infligeaient Sa présence.

Je restai là, à le regarder. J’en avais oublié la raison de mon expédition dans les rayonnages. Je ne savais même plus ce qu’Il m’avait dit, pour peu que j’aie entendu quoi que ce soit. Perdue, je sentis que mes doigts, par réflexe, attrapaient mes manches pour tirer dessus, nerveusement. Je ne savais pas quelle image je renvoyais, mais j’étais totalement paniquée, tout en tentant de garder mon calme. Qu’est-ce que … tu … tu as dit quelque chose ? Ce dialogue était d’une brillance à toute épreuve. Mais j’étais surtout concentrée pour rester en place.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyVen 18 Avr - 18:39

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On pourra dire ce qu’on veut d’Alcide Hemingway, qu’il était un monstre sans cœur, ou qu’il n’avait simplement jamais été en phase avec ses sentiments. Ce n’était peut-être pas tout à fait faux, mais ça ne l’empêchait pas de savoir lire ceux des autres comme s’ils étaient un simple grimoire ouvert. C’était ce qui lui permettait de savoir là où appuyer lorsqu’il voulait mettre la pression sur quelqu’un, même si les menaces physiques aidaient beaucoup aussi. Il analysait sans affection la respiration précipitée de l’un, les yeux évitant les siens des autres, et en concluait comment parvenir à ses fins. Avec certaines personnes, c’était encore plus faciles, que ce soit des personnes proches ou des personnes incapables de garder un visage neutre et digne face à l’adversité comme, disons, Astrid. Et puis, il y avait Jules. Il la connaissait pas cœur, et était certainement le seul à pouvoir prévoir son prochain coup, même si elle arrivait encore souvent à le surprendre. Mais ça, c’était l’ancienne Jules, dans tous les cas. Aujourd’hui elle n’était plus qu’une étrangère qui portait son masque, lui rappelant chaque jour qu’il avait perdu sa meilleure amie.

Ce masque-là n’était pas dénué d’expression pour autant, et il voulut mourir quand elle se retourna vers lui. Jules avait peur. Elle n’était pas terrifiée, mais l’idée de se retrouver seule avec lui la rendait clairement mal-à-l’aise, et pas du genre oh-c’est-trop-mignon-l’amour comme c’était son cas, à lui. Elle ne lui faisait pas confiance, à lui, qui avait trotté ses premiers pas à ses côtés, qui avait si souvent retenu ses cheveux en arrière quand elle vomissait ses tripes après une cuite, qui s’était précipité à son chevet après son accident. Son regard, c’était comme si elle arrachait d’un coup un grand pan de tapisserie sur laquelle aurait été représentée toute leur histoire. Et crrrrac ! T’es tout seul maintenant.

« Alcide. »



Ça pourrait être gênant, hein ? Deux personnes seules, avec une telle histoire, ou non-histoire en ce qui la concernait, et un tel silence ? … Ça l’était peut-être. Mais le Serpentard n’y prenait pas vraiment attention. Il était comme plongé dans une autre atmosphère, la sienne, à elle. Il y était si profondément qu’il ne se moquait même pas de lui-même au fond de sa tête. Il ne voyait qu’elle, et elle venait de prononcer son nom. Pas d’une voix chaude, ni rassurée, ni heureuse. Mais c’était sa voix, et c’était son nom. Pour la première fois depuis longtemps, ils étaient liés ailleurs que dans ses souvenirs.

« Qu’est-ce que… Tu… Tu as dit quelque chose ? » « C’est pas le bon rayon. » dit-il dans un souffle. Il cligna finalement des yeux, alors que ces derniers n’étaient pas loin de se mettre à pleurer de douleur, et baissa les yeux vers ses mains. Il se rendit compte que ses ongles étaient enfoncés dans ses paumes, et y avaient laissés des traces. Relevant la tête, il prit une grande inspiration, et plongea. « Tu es dans la section botanique, ici, c’est indiqué en début de rayon. Enfin, pas en toutes lettres, mais avec des numéros, tu vois ? Enfin, ça tu le sais, enfin, je sais pas vraiment, peut-être que tu as oublié, je te prends pas pour une idiote en tous cas. » Il parlait vite, peut-être trop vite, mais ça évitait de remplir les blancs par des souvenirs doux-amers. « Les potions – désolé, j’avais entendu ta question – c’est deux rayons plus loin, sur ta… droite. » Il fourra ses mains dans ses poches. Résista à l’envie de se balancer sur ses pieds. Puis osa enfin la regarder dans les yeux.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyJeu 24 Avr - 23:18

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J’étais prise au piège et je le savais. Dès le moment où je m’étais retournée pour lui faire face, je m’étais perdue. Sa voix avait suffi à m’ôter toute capacité de jugement, en réalité je le savais bien. Je n’y pouvais rien. Alcide Hemingway était la clef de tout, dans mon esprit. Si je parvenais à me le rappeler, je recouvrirais la mémoire, c’était une certitude. Les Médicomages n’étaient pas de mon avis, mais rien de ce qu’ils n’avaient pu me dire ou me conseiller n’avait fonctionné jusqu’alors. Il avait débarqué dans cette bulle de silence qu’était ma chambre avec une telle assurance, une telle certitude que Sa présence changerait tout que j’avais fini par y croire, quand je cherchais une solution. Il m’obsédait et m’effrayait, il me frustrait et me remplissait d’espoir. Cependant j’allais encore m’y brûler les ailes, je le sentais alors que je L’observais. Tim n’aurait pas aimé cela. C’est pas le bon rayon. Chaque mot, chaque intonation me donnait des frissons. Il fallait que je me concentre sur ce qu’Il disait si je ne voulais pas de nouveau Lui demander, en bégayant, de bien vouloir répéter ce qu’il venait de dire. Ce n’était pas le bon rayon. Bien, l’information était passée. Tu es dans la section botanique, ici, c’est indiqué en début de rayon. Enfin, pas en toutes lettres, mais avec des numéros, tu vois ? Enfin, ça tu le sais, enfin, je sais pas vraiment, peut-être que tu as oublié, je te prends pas pour une idiote en tous cas. Il parlait trop vite et ma respiration, calquée sur le rythme de Ses paroles, s’emballait. A moins que ce ne soit uniquement du à Sa présence. Et Je perdais une fois de plus le fil.

Il fallait que je dise quelque chose. Mais je n’y parvenais pas, surtout qu’Il ne me regardait pas et que j’espérais, tant bien que mal, apercevoir un signe, un souvenir dans Ses prunelles. Les potions – désolé, j’avais entendu ta question – c’est deux rayons plus loin, sur ta… droite. Et il se redressa. J’ouvris la bouche et tirai un peu plus sur mes manches, pâle. Il avait entendu ma question. Ecoutait-il ce que je disais ? Je n’avais pas parlé si fort, j’en étais persuadée, je faisais tout pour ne surtout pas me faire remarquer. Alors pourquoi avait-il capté ces quelques paroles ? So…ciologie. Ce simple mot s’était imposé à moi, sans le reste de mes pensées qui m’échappaient. Il n’y avait que la pulsation du sang qui résonnait à mes oreilles. C’est le rayon de sociologie que je cherche. Cela pouvait paraître sec, mais j’avais simplement la gorge nouée et me trouvait dans l’incapacité de faire mieux que cela. Relevant ma main recouverte de la laine de la manche, je remis en place une mèche imaginaire. J’étais au supplice et Il ne pouvait malheureusement rien faire pour y mettre fin. Du mois, je ne le pensais pas. Mais c’est gentil … d’essayer de m’aider, finis-je par dire, produisant un son qui devait tout avoir d’un miaulement étranglé.

Je ne voulais pas Le faire fuir. Je ne voulais surtout pas qu’Il s’en aille. Mais le retenir … comment le pouvais-je ? Il se contenterait sans doute de m’indiquer la bonne direction avant de retourner à ses activités normales. Si je pouvais seulement trouver assez de courage pour Le retenir, quelques instants… Je voulais hurler, je voulais pleurer, mais je n’en fis rien. Alcide … Le redire encore sans parvenir à déclencher le moindre déclic était insupportable. Il fallait pourtant que j’essaye. L’occasion était trop belle, et ne se représenterait sans doute jamais (ou pas de sitôt). Nous n’étions que tous les deux, sans personne pour nous interrompre. Et je ne pouvais me résoudre à perdre … à perdre quoi ? Je ne t’ai jamais remercié d’être venu me voir. A Sainte-Mangouste. Je n’étais pas certaine de devoir continuer. Je n’aurais sans doute pas su quoi ajouter. Mais nous n’avions jamais parlé de ça. Nous n’avions jamais parlé … tout court. En tous cas, pas dans cette vie …
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyDim 27 Avr - 18:01

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Il ne comprenait pas ce qui la rendait si nerveuse. Bien sûr, il savait qu’à ses yeux, il n’était qu’un inconnu, et le fait qu’il savait plus de chose sur elle qu’elle-même était assez étrange. Mais il n’arrivait pas à se faire à cette toute nouvelle émotion chez Jules. Il avait beau savoir qu’elle n’était plus la même personne, cette réalisation n’avait jamais été aussi forte qu’en cet instant. La vraie Jules ne connaissait pas la peur, et ne tirait certainement jamais sur les manches de son haut par nervosité. Qu’elle l’ait oublié, il arrivait à le concevoir, même si les Médicomages étaient manifestement des incompétents pour ne pas avoir trouvé de remède. Qu’elle ait peur de lui, c’était la chose la plus horrible qu’il ait jamais vu.

« So… ciologie. C’est le rayon de sociologie que je cherche. » Il ferma les yeux un instant, sentant dans sa poitrine le rythme de son cœur accélérer, et les battements de sang dans ses tempes devenir de plus en plus bruyants. Quel con. Il avait été humilié à plusieurs reprises dans sa vie, il n’y a pas si longtemps encore par la pédale Carmichael. Une humiliation est toujours plus difficile à vivre en public, évidemment, et lorsqu’on a le caractère et la fierté d’Alcide, ça devient vite une torture physique et mentale. Pourtant, à cet instant, il n’avait fait qu’une simple erreur. Et personne n’était là pour le voir. Mais c’était pour lui la pire des humiliations qu’il ait jamais eu à vivre. « Mais c’est gentil… d’essayer de m’aider. » Il rouvrit les yeux. On avait dû le lui décrire comme un monstre quand elle avait posé des questions – ‘on’ étant très probablement Tim. Elle devait croire que le simple fait qu’il ne l’agresse pas par surprise était un miracle. Le Serpentard porta la main à son visage, se gratta le front. Tant pis, si c’était ce qu’elle pensait. Il voulait profiter de ces quelques instants, seul avec elle, même si ce n’était que pour trouver un bouquin. « Dans ce cas c’est sur ta gauche. » Il pointa le bout du rayon de l’index et, bien décidé à profiter de leur premier instant seul en tête-à-tête depuis une éternité, il tenta sa chance. « Je peux te montrer si tu veux. » Il avait déjà fait un pas vers elle, emporté par leur échange, qui devait paraître bien banal pour un œil extérieur, mais représentait tellement de choses pour lui. Et quelle meilleure situation que celle-ci, cachés dans les rayons silencieux d’une immense bibliothèque, où il oserait lui parler, et où personne ne serait là pour rappeler à Jules qu’il n’était qu’un psychopathe qu’il ne fallait pas approcher.

« Alcide… » Avec tout le self-control dont il disposait, il réussit à garder un visage neutre. Mais bon sang que c’était bon de l’entendre prononcer son nom. Lui ne pouvait pas se résoudre à l’appeler par le sien. Il ne l’avait jamais appelée ainsi, la nommant toujours par son petit surnom. Mais cette option-là n’était pas envisageable. « Je ne t’ai jamais remercié d’être venu me voir. » Elle n’eut pas besoin de terminer sa phrase. Il savait. Il ne se souvenait que trop bien du jour où elle s’était retrouvée à Sainte-Mangouste, comment il avait été un des premiers sur les lieux, comment il s’était disputé avec un Médicomage qui voulait lui expliquer des conneries à propos d’une amnésie, qu’elle ne se souviendrait plus de lui… Comment il s’était retrouvé planté devant elle, soulagé de simplement la voir respirer. Il l’avait appelé par son surnom.

Elle n’avait pas réagi.

Il secoua la tête pour revenir à l’instant présent. C’était bien le souci dès qu’il voyait Jules : Il plongeait immédiatement dans ses souvenirs, là où la vraie Jules résidait, et avait bien trop de mal à en ressortir. « C’est… C’est normal. » Il baissa les yeux. C’était trop dur de la regarder et de lui parler à la fois. Non pas parce qu’il ne savait se concentrer que sur une chose, mais parce que tout ce qu’il disait, il le disait en fait à l’ancienne Jules. Et quand il posait les yeux sur elle, il ne voyait qu’une pâle copie. « On était proches. Enfin, tu le sais. » On te l’a dit. Tu n’en as aucun souvenir, tes tripes ne se retournent pas à sa pensée, tu ne rêves pas de moments partagés. Mais dans un coin de ton cerveau, cette information : Alcide Hemingway et moi étions proches. « On espérait même un peu que… Enfin, moi. Moi, j’espérais que me revoir te rappellerait des choses. » Il eut un petit rire sans joie et releva la tête, haussant les sourcils comme pour se moquer de sa propre bêtise.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyVen 2 Mai - 19:39

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J’aurais aimé avoir le pouvoir de stopper le temps, à la place de celui de voir dans les méandres de celui-ci. Ce n’était cependant pas à l’ordre du jour et il me fallait trouver un moyen de le retenir. C’était inconsidéré mais je ne parvenais pas à réfléchir convenablement. Mes sages résolutions de ne pas regarder en arrière s’effaçaient quand je croisais Son regard. Il n’y avait rien de rationnel à cela, c’était simplement un état de fait. Recouvrer la mémoire n’était peut-être pas ma priorité, mais je ne pouvais pas ignorer qu’il manquait une importante part de moi qu’il me fallait retrouver. Et pour cela j’avais besoin de lui, et il ne fallait pas qu’il m’échappe. Dans ce cas c’est sur ta gauche. Il avait paru gêné de se tromper mais je n’avais pas jugé utile de lui dire qu’il n’y avait aucun souci. J’étais bien trop concentrée sur la direction que son index indiquait, non pour la mémoriser mais plus pour me demander si je pouvais prétendre ne pas voir exactement ce dont il parlait pour l’inciter à venir avec moi. Fort heureusement, je n’eus pas à le faire. Je peux te montrer si tu veux. Je veux bien, oui, s’il te plaît. Je ne suis pas certaine de m’y retrouver. Cette explication était complètement nulle mais je n’avais rien de mieux en réserve. J’étais soulagée, même si son pas en avant m’avait fait tirer un peu plus sur mes manches, nerveusement. Tout se passerait bien.

J’avais l’impression de régresser en sa présence, perdant l’aura rassurante et calme de la jeune femme que j’étais à présent. Je me faisais l’effet d’une petite fille terrorisée et perdue et cela me faisait horreur. Il me fallait cependant me montrer brave si je voulais avancer. Évoluer. Je n’avais pour l’instant pas fait le moindre pas dans la direction qu’il avait indiquée, le livre et mes devoirs passant au second plan. L’occasion était trop belle et je devais la saisir. L’intensité de notre échange était perturbante : cet étranger semblait tellement … touché par le fait de me voir.C’est… C’est normal. Pour l’autre, l’ancienne, sans doute. Pour moi, ç’avait été le début d’une longue série d’interrogations sans la moindre réponse. Je ne parvenais pas à lui répondre, pas alors qu’il fuyait mon regard, me mettant, sans doute malgré lui, extrêmement mal à l’aise. Je ne savais pas comment me comporter en sa présence. On était proches. Enfin, tu le sais. Oui, murmurais-je, mais c’était sans doute inaudible. Il ne me regardait pas. Et cela me faisait mal, sans que je sache exactement pourquoi. Peut-être parce qu’il semblait ne pas aimer ce qu’il voyait ? Ou simplement parce que je n’en savais rien et que, si nous avions réellement été proches, j’aurais du le savoir. C’était de la torture. On espérait même un peu que… Enfin, moi. Moi, j’espérais que me revoir te rappellerait des choses. Je manquais de lui reprocher l’emploi du passé quand son regard revenant sur moi me rappela que je n’en avais pas le droit. Mais la vérité était là : il n’avait jamais réessayé, après ça. Et une part de moi le vivait comme une trahison, sans que cela soit légitime. Je l’espérais aussi … Te revoir et me souvenir.

C’était tout de même sorti. Je fis un pas en arrière, fronçant les sourcils. Ce n’était pas rationnel, et pourtant c’était ce que je ressentais. Mes mains cachées dans mon pull, j’étais au supplice. Mais je ne le lâchais pas des yeux, contrairement à lui. J’avais besoin d’essayer de comprendre, de savoir. Et une sourde colère remuant mes entrailles commençait à s’ancrer en moi. Je dus me forcer à respirer. A me contrôler. Je n’avais absolument pas le droit de lui reprocher quoi que ce soit. Il ne revendiquait rien et je ne pouvais donc lui reprocher de n’avoir rien fait. Prenant quelques secondes pour respirer plus aisément, je finis par tenter : Une part de moi espère toujours. Mais on ne se voit pas assez pour ça. C’était un fait : mon cercle d’amis et le sien n’étaient pas les mêmes. S’il m’avait attrapée, prise sous son aile et avait tenté de me présenter à mes anciens amis de nouveau, les choses auraient-elle été différentes ? Ne pas regretter. Je … voudrais essayer. Enfin si ça ne te dérange pas, bien sûr. Une boule s’était formée au fond de ma gorge, manquant de m’étouffer. C’était stupide et j’entendais la voix de Tim qui me sermonnait. S’il avait voulu le faire, il l’aurait fait plus tôt. Il aurait pris soin de moi, il aurait essayé, encore et encore. Mais une seule fois avait suffi pour qu’il me tourne le dos. Peut-être n’étais-je simplement plus intéressante à ses yeux ? Il fallait que je tienne bon, mais je menaçais de sombrer à chaque instant : Je ne voudrais pas t’embêter. Mon ton avait été un peu plus sec que ce que j’aurais voulu. Mais au moins n’était-il pas implorant, accompagné de larmes. En revanche, j’allais sans doute bientôt pouvoir faire concurrence aux fantômes de l’école.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyLun 5 Mai - 23:08

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Attendant la réponse de Jules, Alcide se sentait comme un acrobate traversant une piste de cirque à une hauteur vertigineuse devait probablement se sentir. Si elle lui répondait qu’elle savait très bien se débrouiller seule, merci pour elle, il aurait l’impression de chuter jusqu’à se ramasser au sol et se briser quelques os. Mais si elle acceptait son aide, si elle passait un peu de temps avec lui, alors, petit pas après petit pas, ils parviendraient ensemble à l’autre bout de la piste. « Je veux bien, oui, s’il-te-plaît. Je ne suis pas certaine de m’y retrouver. » Fuck yeah, aurait pensé un esprit plus vulgaire que le sien. Chez Alcide, seul un sourire calme et maîtrisé trahi la joie que lui évoquait cette réponse. Ce n’était pas qu’il se réjouissait du fait qu’elle se sente perdue, mais toute demoiselle en détresse a besoin de son prince. Et en l’absence de Timothy, il avait l’occasion de lui prouver qu’il pouvait être le sien.

Pourtant, elle resta figée sur place, le fixant de ses grands yeux qui ne lui disaient plus rien. « Je l’espérais aussi… Te revoir et me souvenir. » Le revoir ou se souvenir ? C’était plus fort que lui, il avait encore moins de raison qu’elle de lui en vouloir, mais il ne pouvait s’empêcher de penser que cette nouvelle Jules n’en avait rien à faire de lui. Elle ne voudrait que sa mémoire de retour, et ça ne voulait pas dire que l’ancienne reprendrait sa place, ça ne voulait pas dire qu’elle laisserait Alcide faire partie de sa vie. Ce n’était pas juste d’en vouloir à une jeune fille qui ne savait pas qui elle était, qui était simplement en quête de réponse. Mais c’était trop lui demander que de lui faire confiance. Jules fit un pas en arrière et, immédiatement, les pensées d’Alcide firent de même, incohérentes. Non ! Pourquoi tu t’en vas ? J’ai confiance en toi, je peux te croire, je peux essayer. Ne t’en vas pas. Pas encore une fois.

« Une part de moi espère toujours. Mais on ne se voit pas assez pour ça. » Est-ce qu’elle sous-entendait que c’était sa faute, à lui, qui détenait sans doute la clef de sa mémoire, de ne pas avoir fait plus d’efforts ? Bien sûr qu’il s’en voulait de ne pas passer chaque seconde à ses côtés, à essayer de la ramener, mais si elle pensait que c’était facile pour lui de l’avoir vue se faire coincer dans les filets de Timothy… Mais, plus important encore : Est-ce qu’elle venait de l’inviter à un date ? Oh, pas directement, mais… Elle venait bien de lui faire comprendre qu’il faudrait qu’ils passent plus de temps ensemble ? Oui, d’accord, dans le but de retrouver sa mémoire. Mais quand même. Alcide avait beau rester silencieux, son cœur battait la chamade dans sa poitrine. « Je… voudrais essayer. Enfin si ça ne te dérange pas, bien sûr. » Est-ce qu’elle était sérieuse ? Elle commençait par lui confirmer qu’elle voulait passer du temps avec lui, et elle croyait que ça le dérangerait ? Et elle osa, encore : « Je ne voudrais pas t’embêter. » C’était trop pour lui. Il lâcha un rire.

Pas un rire sans joie, comme plus tôt. Pas un rire poli, comme il le servait régulièrement à ses professeurs. Ni un rire cruel, sarcastique, un rire froid, plutôt comme un ricanement, qu’une bonne partie de Poudlard connaissait. Un vrai rire. Pas non plus un rire à s’en rouler par terre. Mais un rire… de soulagement. Il vivait dans une peine constante depuis qu’on lui avait retiré sa Jules, et chaque fois qu’il la voyait avec Timothy, ou qu’elle baissait les yeux sur son passage, il avait un peu plus mal encore. Toute cette conversation avait été une véritable torture pour lui. Et là, enfin, pour la première fois depuis plus d’un an, il sentit la pression se relâcher. Ils n’en étaient pas à partager des moments complices, ni à s’appelait par leurs surnoms. Mais elle faisait un pas vers lui. Le cauchemar allait prendre fin.

Il sentit les muscles de son visage se détendre, tandis qu’il cessait de lutter pour garder un visage neutre. Il pouvait lui sourire, maintenant, sincèrement. « Tu ne m’embêteras pas. Pas du tout. » Il hocha la tête avant de la fixer à son tour. Le seul danger dans l’idée qu’il passe du temps ensemble, serait qu’il passe trop de temps à observer ce visage qu’il connaissait par cœur, et qu’elle commence à le prendre pour un autre genre de psychopathe. Il dut se forcer à détourner la tête vers le bout de l’allée pour pouvoir la lâcher des yeux. « Donc, les rayons de sociologie… » Il se tourna à nouveau vers elle, pour l’inviter du regard, avant de se diriger vers le bout du rayonnage. Même s’il se sentait beaucoup, beaucoup moins nerveux, il plaça ses mais dans ses poches, afin d’éviter de les secouer dans tous les sens et de se trahir. « Tu sais, c’est peut-être à cause de l’ancienne toi. Enfin, tu devais certainement savoir comment te repérer dans une bibliothèque, mais ce n’était pas vraiment un lieu où on aurait pensé te trouver… » Un sourire en coin, nostalgique, apparu sur ses lèvres. Il avait toujours eu confiance en Jules, et en son potentiel. Mais il avait aussi toujours voulu qu’elle soit plus sérieuse, dans ses études et ailleurs. C’était un drôle de jeu du destin qu’il regrettait la Jules frivole alors qu’il en avait une si sérieuse à ses côtés. « Tout ça pour dire qu’il y a peut-être encore des choses que, euh… ‘vous’ avez en commun. »
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyJeu 8 Mai - 16:23

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Son rire me fit sursauter, violemment, et me blessa instantanément. Je ne voyais pas ce qu’il y avait de risible, que ce soit dans la situation ou dans ce que j’avais pu dire. Resserrant mes bras autour de moi comme pour me protéger, j’attendais en silence qu’il ait terminé et m’explique la raison de son hilarité. Ne comprenait-il pas à quel point cela pouvait être difficile pour moi de me tenir là, de lui demander cela alors que je n’avais eu aucune nouvelle de lui depuis que j’avais échoué à le reconnaître à Sainte-Mangouste ? Apparemment non. Peut-être aurais-je du comprendre … quoi, d’ailleurs ? Je ne savais rien de lui. Mais il finit par sourire. Tu ne m’embêteras pas. Pas du tout. Ok. Merci, fut tout ce que je parvins à produire comme son, sous forme de murmure étouffé, en détournant les yeux. Il disait cela sur le ton de l’évidence, comme s’il n’y avait rien de plus naturel. Cela l’avait peut-être été mais c’était avant, dans une autre vie. Avant qu’il ne décide que je n’étais pas digne de son attention et de son temps. Nous restâmes un moment en silence, à nous observer, avant qu’il ne finisse par faire un pas en avant. Donc, les rayons de sociologie… Retour à la réalité, à ce qui nous avait amenés tous les deux au milieu de la bibliothèque. Mais je n’avais définitivement plus la tête ni le coeur à travailler, d’ailleurs. Il était cependant trop tard pour revenir en arrière, autant profiter de ce moment au maximum, pour être certaine qu’il ne se défilerait pas la prochaine fois. Que ce serait lui qui viendrait me voir, même. Je n’étais pas certaine de pouvoir m’aventurer seule parmi ses connaissances, qui étaient sans doute les miennes, avant.

Je lui emboîtai donc le pas, adoptant l’allure la plus lente possible, en affectant une marche délicate pour ne gêner aucun des travailleurs environnants. En réalité, nous n’étions plus que tous les deux, dans mon esprit. Tu sais, c’est peut-être à cause de l’ancienne toi. Enfin, tu devais certainement savoir comment te repérer dans une bibliothèque, mais ce n’était pas vraiment un lieu où on aurait pensé te trouver… Je laissai échapper un léger rire, à mon tour, même s’il était bien moins sincère que le sien. Je n’étais apparemment pas quelqu’un de sérieux, cela n’avait rien d’un scoop. Mais il m’était toujours aussi difficile d’entendre parler de ce « moi » que je ne connaissais pas. Le portrait se dessinait de plus en plus précisément, c’était un fait. Mais rien ne déclenchait le moindre frisson annonçant une révélation. Tout ça pour dire qu’il y a peut-être encore des choses que, euh… ‘vous’ avez en commun. Un nouveau rire m’échappa et je lâchai finalement mes manches pour me passer la main dans les cheveux. « Nous » … Il est bon de savoir que nous avons quelques traits communs. Pour d’autres, je m’en passais très bien, connaissant le nombre de personnes auxquelles j’avait présenté mes excuses jusqu’alors pour de mauvais tours qu’elle avait joués. Que j’avais joués, en réalité. Je n’aimais pas me dissocier d’elle, de celle que j’étais. C’était ce qui était finalement particulièrement pénible à entendre et à ressentir, à ses côtés.

Est-ce que c’est pour ça que tu n’es jamais revenu me voir ? Parce que je n’étais pas … pas elle, c’est moi, c’est toujours moi, mais parce que j’ai changé ? Je ne pouvais pas me contenter d’un « très bien, finalement je m’intéresse de nouveau à toi ». Cela m’inquiétait (merci Tim pour les mises en garde) mais cela me blessait, surtout. Je ne m’arrêtai pas, doublant au contraire le pas pour arriver à sa hauteur, le dépasser et me stopper devant lui. Il fallait que je sache pourquoi il acceptait, soudainement, ma demande. Parce que celle que je suis devenue t’indiffère ? Ou te dégoûte ? Pourquoi vient-il d’accepter de t’aider, dans ce cas, pauvre idiote ? Par pitié, peut-être, par vague sentiment de culpabilité, ou en souvenir « d’elle », celle qui lui manquait. Pinçant les lèvres, je me forçai à ne pas baisser la tête, même si j’en mourrais d’envie. Je ne savais pas d’où je tenais cette force de le provoquer de la sorte. Peut-être « d’elle », justement, qui n’aurait sans doute pas apprécié qu’on la laisse tomber comme une vieille chaussette à cause d’un gigantesque black-out. J’en parvenais même à deviner la façon dont je me serais exprimée. Je n’appréciais pas cela plus qu’elle, en réalité. Mes bras se croisèrent, de nouveau, alors que je relevai légèrement le menton. J’ai vu les photos. J’ai entendu ce que les autres disaient. Mes parents me racontaient à quel point nous étions proches. Et pourtant, il a suffi d’une fois pour que tu ne reviennes pas. Je tremblais. Je n’aurais sans doute pas dû, mais j’étais ébranlée. Et pour une fois, pour la première fois, j’en voulais à quelqu’un. J’acceptais tout ce que que j’apprenais, j’essayais de m’améliorer, jamais je n’avais blâmé qui que ce soit pour quoi que ce soit. Mais cette fois … cette fois était différente. Ce n’était sans doute pas la meilleure façon d’obtenir son aide. Mais il était trop tard pour faire machine arrière. Et j’aurais été réellement hypocrite de ne pas poser ces questions avant … avant toute autre chose.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyJeu 8 Mai - 21:52

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Insensible, Hemingway ? Certainement, vous répondrait la majorité des étudiants de Poudlard. Ou peut-être qu’il était trop focalisé sur ses propres sentiments pour imaginer ceux d’une inconnue. Ce qui pouvait être considéré comme insensible pour les sentiments d’autrui, mais pas pour les siens. Il était même à fleur de peau, notant chaque geste, chaque intonation de voix, tous les indices qu’elle pouvait lui donner. Le seul problème était qu’il n’avait aucune idée de comment les interpréter, puisqu’il s’agissait de ceux d’une inconnue.

« ‘Nous’… Il est bon de savoir que nous avons quelques traits communs. » Alcide lui avait fait part d’une ressemblance pour le moins insignifiante, mais elle avait utilisé le pluriel. Est-ce qu’on lui avait dit que certaines parts d’elle ressemblaient à son ancienne personnalité ? Marchant à ses côtés, il tenta de la regarder discrètement de haut en bas, comme si ces ressemblances avec le passé allaient magiquement apparaître. « Est-ce que c’est pour ça que tu n’es jamais revenu me voir ? Parce que je n’étais pas… pas elle, c’est moi, c’est toujours moi, mais parce que j’ai changé ? » Dans le ton de sa voix, Alcide senti la douleur de ne pas avoir reçu une seconde chance, et s’en voulu immédiatement. Il se délectait de ce genre d’émotions chez les autres, mais ne pouvait supporter de la voir souffrir. Il souffrait avec elle, il se haïssait avec elle. Avant qu’il n’ait pu répondre, et le devança d’un pas et se planta devant lui. « Parce que celle que je suis devenue t’indiffère ? Ou te dégoûte ? » « Jules ! » Sa voix avait sonné comme un cri dans le silence de la bibliothèque, et il se rendit compte après coup qu’il avait attrapé les bras de la Gryffondor sans s'en rendre compte. Jetant un œil alentour, vérifiant que personne n’avait été attiré par le bruit, il la relâcha. « Comment tu peux croire ça ? Que tu aies changée, je… ça me fait mal, oui, mais je m’en fous. Tu resteras toujours toi, au moins pour moi. » Il n’arrivait pas à croire que son comportement l’avait poussée à se blâmer elle-même. Il n’avait aucune idée de la manière dont elle réagirait, il ne pouvait plus prévoir ses émotions, ses coups d’éclat, ses états d’âme. Sa seule chance, c’était d’être honnête, avec elle, et avec lui-même. « C’était moi. J’avais peur de ce que tu penserais de moi. » Cette fois encore, il avait détourné les yeux, refusant de croiser son regard alors qu’il lui avouait sa faiblesse.

Il n’avait pas besoin de la regarder pour comprendre qu’elle commençait à sortir ce qui lui pesait sur le cœur, depuis leur rencontre à l’hôpital. Elle aussi avait gardé le silence pendant trop longtemps, et ne semblait plus capable de se retenir de dire ce qu’elle ressentait. « J’ai vu les photos. J’ai entendu ce que les autres disaient. Mes parents me racontaient à quel point nous étions proches. Et pourtant, il a suffi d’une fois pour que tu ne reviennes pas. » Alcide se rendit compte qu’elle s’était mise à trembler, et il aurait voulu faire quelque chose, dire quelque chose, si seulement… Il n’avait pas tellement d’excuses pour ne pas le faire. Et il en avait des excuses, qu’il se répétait en boucle dans sa tête depuis des mois. Il se disait qu’elle ne s’intéressait pas à lui, qu’on lui avait dit de se méfier de lui, qu’elle avait rayé tout ce qui se rapportait à sa vie avant son accident… Mais il se rendit compte, seulement à cet instant, qu’elles étaient mauvaises, qu’elles ne valaient rien, qu’il les avait inventées pour se distancer d’elle. « Et qu’est-ce qu’ils disaient, les autres, hein ? Que j’étais le grand méchant de Poudlard, que tu avais de la chance d’avoir changé, de pouvoir me voir avec des yeux neufs ? » Sans le vouloir, il avait répondu avec un ton légèrement hargneux. Il n’était pas en colère contre elle, mais contre tout ce qui avait pu les séparer, l’accident, l’amnésie, sa nouvelle maison, ses nouveaux amis. Mais pas elle. Après un court instant, il reprit d’une voix non seulement plus calme, mais aussi sincère. « On se connaît depuis toujours, Jules, et c’est pour ça qu’on comptait autant l’un pour l’autre. On se comprenait, on se pardonnait… Mais maintenant, tout ce que tu vois, c’est un méchant Serpentard. C’est tout. » Il hocha la tête. Il n’essayait pas de se faire passer pour une victime, mais c’était bien la seule chose dont il pouvait être sûr concernant Jules. Elle avait été répartie pour la seconde fois à Gryffondor, et n’étaient-ils pas censés être des ennemis naturels ? Sans parler de l’influence sous laquelle elle était depuis qu’elle avait intégré cette maison. « Je voulais juste éviter le plus longtemps possible de voir dans tes yeux ce que je vois dans les yeux de tous les autres, ici. » Il se passa une main sur le front. « Et j’ai oublié de penser à ce que toi tu pouvais ressentir. Je te demande pardon. »
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptySam 10 Mai - 22:12

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Je n’avais pas la moindre idée de ce à quoi je m’exposais en le provoquant de la sorte mais il fallait que je le fasse. Il pouvait certes tourner les talons et ne plus jamais m’adresser la parole. Je pourrais alors faire une croix sur cette partie de mes souvenirs que j’espérais retrouver, voire sur la totalité de ceux-ci. Ce n’était qu’une hypothèse, bien sûr, mais je m’étais raccrochée à celle-ci. C’était une évidence : ne pas le voir me permettait de me concentrer sur mon présent et sur mon futur, mais j’étais persuadée qu’il détenait la clef de mon passé. Et s’il partait, je n’avais plus qu’à y renoncer définitivement, chose à laquelle je ne m’étais pas encore résolue. Je n’eus cependant pas à savoir si j’en étais ou non capable. Son cri me fit sursauter, mais moins que sa poigne s’abattant sur mes poignets, l’espace d’un instant. Le fait qu’il me touche était … étrange. C’était comme voir une de vos stars préférées pour la première fois « en vrai », et que vos peaux entrent en contact. Ou tout du moins était-ce l’idée que je pouvais m’en faire. Il me lâcha cependant rapidement, me permettant de reprendre mes esprits : Comment tu peux croire ça ? Que tu aies changé, je… ça me fait mal, oui, mais je m’en fous. Tu resteras toujours toi, au moins pour moi. J’ouvris la bouche, pour lui dire que son attitude n’avait fait que me conforter dans cette idée, mais il continuait : C’était moi. J’avais peur de ce que tu penserais de moi. Je ne m’attardai pas sur ses paroles, continuant tant que j’en étais encore capable. Mais il se trompait sur toute la ligne : s’il était venu me voir, chez moi, avant la rentrée, comment aurais-je pu être influencée par qui que ce soit ? Mes parents étaient mes seuls interlocuteurs et ils n’avaient fait que me chanter les louanges d’Alcide, son influence bénéfique sur moi, son caractère entier, sa loyauté à mon égard … alors il se trompait. Ou se voilait la face.

Et qu’est-ce qu’ils disaient, les autres, hein ? Que j’étais le grand méchant de Poudlard, que tu avais de la chance d’avoir changé, de pouvoir me voir avec des yeux neufs ? Je reculai face à son agressivité. Ce n’était pas ce que j’avais voulu dire mais il ne me laissa absolument pas l’occasion de rectifier, essayant de se calmer : On se connaît depuis toujours, Jules, et c’est pour ça qu’on comptait autant l’un pour l’autre. On se comprenait, on se pardonnait… Mais maintenant, tout ce que tu vois, c’est un méchant Serpentard. C’est tout. Ce n’est pas ça … Mais il ne m’écoutait visiblement pas. Lui aussi devait avoir des choses à me dire et je me faisais un devoir de l’écouter jusqu’au bout. Je voulais juste éviter le plus longtemps possible de voir dans tes yeux ce que je vois dans les yeux de tous les autres, ici. Il semblait en proie à une profonde lutte intérieure qui me fit mal. Et j’ai oublié de penser à ce que toi tu pouvais ressentir. Je te demande pardon. Merci. Mais tu te trompes, Alcide. Je m’étais un peu radoucie, mais je n’avais pas non plus envie de laisser les choses couler aussi facilement. « Facilement ». C’était une manière de parler. Je n’avais pas envie d’exploser pour lui dire ce que je pensais de son attitude, mais peut-être aurait-ce été ce que j’aurais fait. Avant. Ce que je voulais dire, c’est que tout le monde me décrit le point où nous étions proches et que je n’ai par conséquent jamais compris ton attitude. Sourcils légèrement froncés, j’essayai de capter son regard, une fois encore. Je ne pouvais me résoudre à le toucher pour ramener son regard vers moi … Mais REGARDE-MOI ! Cela m’avait échappé et, dans d’autres circonstances, je me serais sans doute mordu les lèvres avant de me confondre en excuses. Mais pas cette fois, pas maintenant.

Mes mains s’étaient mises à bouger alors que je parlais, essayant de lui faire comprendre ce que je voulais lui dire : Je me moque de ce que les autres disent. Les seuls ragots auxquels je fais attention sont ceux de mes méfaits passés. Pour le reste, je préfère me faire une opinion toute seule. Personne n’a à me dire ce que j’ai à penser. Déterminée, je finis par refaire en avant le pas que j’avais mis entre nous. La seule chose qui m’a toujours importée est de savoir pourquoi celui qui est supposé être mon meilleur ami m’a abandonnée. Je savais que je n’avais pas fait avancer le débat mais ce n’était pas le but : je voulais qu’il sache ce que je ressentais, ce qui se passait réellement. Je n’avais aucun à priori sur lui, cette année d’ignorance mise à part. Un frisson me parcourut : peut-être était-ce tout ce ressentiment qui retombait. Maintenant je le sais. Mais si tu étais revenu, tout de suite, jamais je n’aurais eu le temps d’entendre qui que ce soit dire quoi que ce soit, tu en es conscient ? Une part de moi me reprochait de l’accabler de la sorte. L’autre me hurlait qu’il le méritait et que j’en avais besoin.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyMar 17 Juin - 17:58

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Il l’avait vue reculer d’un pas, et c’était terrible. C’était terrible parce que depuis un an, jamais ils ne s’étaient évités, ils s’étaient simplement ignorés, ou en tout cas avaient fait semblant. Pour la première fois depuis son accident, ils avaient une discussion, et pour la première fois depuis une éternité, Alcide avait montré sa vulnérabilité. Et voilà qu’elle s’éloignait ? Il avait pris un risque, il avait fait un pas en avant, et tout ça c’était pour finir avec moins qu’il n’avait pour commencer ? La peur commençait à s’installer en lui alors qu’il se demandait ce qu’il pourrait faire, ce qu’il pourrait dire, pour qu’elle lui pardonne son attitude. Il avait été sincère, jusque-là. Mais si ça ne suffisait pas, il n’hésiterait pas une seconde à lui sortir ce qu’elle avait envie d’entendre, mais si ce n’étaient pas ses mots, à lui. Mais si ces mots lui accordaient le pardon de Jules, alors il les croirait, il les penserait de tout son cœur. « Ce n’est pas ça… » Et elle lui mentait, en plus ? Parce que c’était évident qu’elle le voyait tel qu’il se décrivait. Oh, peut-être que dans le meilleur des cas elle osait espérer qu’il y avait un peu de bon en lui, peut-être qu’elle était assez folle pour lui laisser une chance, mais qu’elle ne mente pas en lui disant qu’elle ne le voyait pas comme un méchant Serpentard. « Mais tu te trompes, Alcide. »

De nouveau, ses yeux errèrent partout, refusant de se poser sur ce visage qu’il connaissait si bien. Il fixa ses pieds, comme un enfant têtu. « Ce que je voulais dire, c’est que tout le monde me décrit le point où nous étions proches et que je n’ai par conséquent jamais compris ton attitude. » Evidemment qu’elle ne comprenait pas, elle ne le connaissait même pas, à quoi pouvait-on s’attendre ? Alcide sentit la panique monter en lui, tandis que ses yeux papillonnaient sur les étagères les entourant. Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui dire ? Qu’est-ce qu’il fallait qu’il lui dise ? Qu’est-ce qu’elle voulait entendre ? Et pourquoi il était venu lui parler, pauvre con, après un an de silence, il avait vraiment cru qu’il pourrait lui trouver son foutu bouquin et que tout serait pardonné ? Putain, Hemingway, t’es quand même pas si con ! Il était où le plan ? Il était où le – « Mais REGARDE-MOI ! » Surprit par le ton de cet ordre qu’il n’aurait pas cru entendre chez la douce nouvelle Jules, il planta son regard dans le sien, calmé pour un court instant, mais assez long pour qu’il la voit bouger ses mains dans tous les sens en parlant. « Je me moque de ce que les autres disent. Les seuls ragots auxquels je fais attention sont ceux de mes méfaits passés. Pour le reste, je préfère me faire une opinion tout seule. Personne n’a à me dire ce que j’ai à penser. » Mais il avait encore des objections, qui courraient dans son esprit en faisant un boucan insupportable. Mais Jules, tu as changée, disaient les voix. Même sans influence, tu le détesteras, tu nous détesteras, parce qu’on n’est pas gentils. Pourtant il se retint de les exprimer à haute voix, serrant les lèvres, se rendant bien compte qu’elle essayait de le rassurer.

Elle revint vers lui, un pas, un simple pas, qui suffirent à le calmer à nouveau. Elle revenait vers lui. Elle lui laissait une chance. « La seule chose qui m’a toujours importée est de savoir pourquoi celui qui est supposé être mon meilleur ami m’a abandonnée. » A nouveau, un air de souffrance traversa son visage, alors qu’il pensait qu’il avait été bien plus qu’un meilleur ami pour elle, mais qu’elle n’en savait rien, et surtout que ce terme était accolé aux mots « supposé » et « abandonnée ». Pendant un an, il avait essayé de se persuader que leur histoire appartenait désormais au passé, mais la vérité était qu’un espoir avait toujours persisté. Entendre ces mots, c’était comme couper une bonne fois pour toute le cordon. « Maintenant je le sais. Mais si tu étais revenu, tout de suite, jamais je n’aurais eu le temps d’entendre qui que ce soit dire quoi que ce soit, tu en es conscient ? » Il se sentait définitivement mal-à-l’aise, se dandinant d’un pied sur l’autre. Voilà qu’elle le mettait face à ces erreurs et lui demandait de les admettre. C’était beaucoup pour lui. Il se sentait comme un enfant se faisant sermonner, et n’aimait vraiment pas ça. Mais c’était Jules, et s’il était capable de lui admettre qu’il avait eu peur de ce qu’elle penserait de lui, il pouvait tout supporter. « C’est pas un truc que tes parents t’ont dit de moi, ça ? … Je suis très fier. » Il soupira, avec une grimace. « Et je peux être très con. Jules, j’ai pas de raison valable, j’ai rien à t’offrir à part mes excuses. J’ai été con, ça je l’ai déjà dit, mais aussi lâche. Si je pouvais revenir au jour où je suis venu te voir à l’hôpital, et rester à tes côtés, je le ferais, je te le jure. » Ses yeux étaient anxieux, mais, enfin, ils réussissaient à rester accrocher à ceux de Jules. « Mais je peux pas. » Il prit une inspiration, avant de tenter le coup. « Je peux pas, J-Bird. »
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyMar 17 Juin - 22:14

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Je ne savais pas ce à quoi je jouais, ou ce que j’attendais. Mais il était là, il représentait pour moi ce qui me rattachait à mon passé, peut-être celui qui me permettrait de retrouver enfin la mémoire et j’avais envie … de le secouer, de me secouer, de le supplier, de l’insulter. Il y avait trop de choses, trop d’émotions qui se bousculaient en moi pour que je parvienne à une conclusion cohérente. A une ligne de conduite. Depuis qu’il m’avait abordée, rien n’était logique. Mais il fallait que je lui dise, que je lui fasse comprendre ce qui n’allait pas, ce que je lui reprochais avant de seulement penser lui demander de m’aider. J’en avais besoin, mais je me méfiais. Je commençais à comprendre ce qui avait pu se passer pour lui, ce qui ne voulait pas dire que l’idée qu’il n’ait pas tout surmonté pour venir me voir était moins douloureuse à intégrer. C’est pas un truc que tes parents t’ont dit de moi, ça ? … Je suis très fier. Non, mes parents ne m’avaient rien dit de tel. Ils avaient arrêté de le mentionner dès qu’il était sorti de ma chambre d’hôpital pour ne plus jamais y revenir, comme si cela avait été un affront personnel pour eux. Ou pour m’épargner, je ne le savais pas encore. Ca n’avait pas la moindre importance en réalité. La seule chose qui en avait était de décider si je pouvais lui pardonner. Et je peux être très con. Jules, j’ai pas de raison valable, j’ai rien à t’offrir à part mes excuses. J’ai été con, ça je l’ai déjà dit, mais aussi lâche. Si je pouvais revenir au jour où je suis venu te voir à l’hôpital, et rester à tes côtés, je le ferais, je te le jure. Il était sincère. Je pouvais voir qu’il l’était. Mes yeux étaient plongés dans les siens, pour une fois il ne se dérobait pas. Et je voulais croire ce qu’il me disait. Non, je le croyais. Il ne me mentait pas. Il s’en voulait. J’avais besoin de lui. Et peut-être avait-il besoin de moi. Si seulement il était possible de revenir en arrière, que cette année sans lui, à lui en vouloir n’avait pas existé.

Mais je peux pas. Il avait raison, la réalité était là. Il fallait avancer et peut-être allaient-ils pouvoir le faire. Bien sûr que cela n’allait pas être simple, qu’il faudrait apprendre à se connaître, mais il avait l’air de souffrir de la situation autant que moi. Alors tenter le coup semblait une bonne idée. Et quelque chose que nous voulions tous les deux. J’ouvris la bouche pour le lui dire quand il me devança, répétant : Je peux pas, J-Bird.

Silence.
Quelque chose venait de se fissurer en moi. Interdite, je restai sans voix, complètement perdue. Ce mot. Ce … surnom. Je devais avoir pâli, en tous cas j’avais l’impression de m’être soudainement vidée de toute substance. Il n’y avait plus rien, le flot de sentiments avait été balayé. C’était comme si je me retrouvais nue, soudainement. Entourée de parois de verre. Et un éclat avait atteint celle qui me faisait face, faisant trembler la structure. Un frisson me parcourut et mes lèvres s’écartèrent, comme si je manquais d’air.

Alcide se tenait toujours devant moi. J’avais totalement perdu le fil de notre conversation. Il venait de se passer quelque chose, quelque chose d’important. Mais je ne parvenais pas à mettre le doigt dessus. Ces deux syllabes avaient résonné en moi, déclenchant quelque chose. Ce n’était pas une image, ni même un son. Juste une sensation. Quelque chose d’étouffé, de ténu, qui m’avait coupé le souffle. Répète … Ma voix tremblait, incertaine. Son son me surprit et j’avançai, faisant juste un pas de plus. Je ne pouvais plus détacher mon regard de lui. Ma main se tendit, cherchant le contact de la sienne, mes doigts effleurant son poignet. Ce n’était pas un rêve, mais ça y ressemblait pourtant étrangement. Répète-le … s’il-te-plaît, Alcide. Son prénom avait une saveur étrange. J’étais sans doute sur le point de m’évanouir. J’avais l’impression d’être au bord d’une vision, à la limite de la conscience. Je ne savais pas ce qui se passait. Je savais juste que j’allais me noyer et qu’il fallait qu’il le dise encore une fois. Me concentrer était impossible. Et la panique n’était pas loin.
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyLun 1 Sep - 18:14

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« Répète… » Il se sentit tout con. Il se sentit vraiment très très con, en fait. Elle ne se souvient de rien, Alcide, rien, alors comment tu veux qu’elle se souvienne de ça, ce pauvre surnom que tu lui donnais, que personne n’a dû se donner la peine de lui rappeler ? Il se sentait à deux doigts de se cogner la tête contre le sol de pierres froides, histoire de se remettre le cerveau à l’endroit, histoire de ne plus tenter ce genre de choses. C’était fini, fini. Même s’il lui racontait leur vie de A à Z, même s’ils se créaient de nouveaux souvenirs, ce ne serait plus jamais pareil. Parce qu’il ne saurait jamais lui expliquer tout ce que représente ce petit nom pour lui, pour elle, aussi. Cette petite marque de tendresse qui ne leur appartenait qu’à eux deux, qui n’a jamais marqué personne d’autre, mais qui disait tellement pour Alcide. Elle ne le comprendrait jamais. Ou elle dira qu’elle comprend, pour être gentille, comme on dit à un ami qu’on comprend ses peines alors qu’on n’a pas la moindre idée de ce qu’il peut ressentir. Mais ce ne sera pas vrai, et pour toujours il sera coincé dans cette relation à sens unique, écrasé sous des sentiments qu’elle sera incapable de lui renvoyer.

Et déjà, elle lui prouvait raison, en s’approchant vers lui, en lui tendant la main, frôlant son poignet. Elle voudra le consoler, le rassurer. Alcide baissa les yeux vers leurs deux mains, si pâles, si différentes. Celle de Jules, légère, fine, délicate. Et la sienne, plus large, plus forte. Il ne fit pas un geste pour les joindre, il avait presque peur de la briser. « Répète-le… S’il-te-plaît, Alcide. » Et, sans réfléchir, il saisit sa main. Il la saisit, sans craindre qu’elle ne se dégage ou que sa peau soit moite ou qu’il lui fasse mal ou qu’on les voit ou qu’elle se braque ou quoi que ce soit. Il n’avait plus peur, pendant un instant, un instant de pur espoir, où il se dit que, peut-être, sa Jules était toujours là. S’il avait été un tant soit peu poète, il aurait bien pu faire concurrence à un grand Belge du nom de Jacques. Mon cœur, mon cœur, ne t’emballe pas, fais comme si tu ne savais pas que la Jules est revenue… Mon cœur, arrête de répéter qu’elle est plus belle qu’avant l’été, la Jules qui est revenue ! Mon cœur, arrête de bringuebaler, souviens-toi qu’elle t’a déchiré, la Jules qui est revenue…

Oui, son cœur allait vite, trop vite, même, son cerveau se noyait sous les informations, il avait la main dans la sienne et elle avait fait un pas vers lui, et maintenant, il répétait « J-Bird » d’une voix qu’il espérait la plus ferme possible mais qui devait certainement être un peu faible. Pour une fois, il s’en foutait, qu’on le voit là, son cœur grand ouvert, qu’elle puisse le juger… Rien ne comptait. Il serrait sa main, et avait plongé son regard dans le sien, à la recherche d’une réaction, d’une réponse, n’importe quoi. Il voulait la guider, l’aider à se retrouver. Il répéta, encore une fois : « J-Bird. »
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyMer 3 Déc - 0:44

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Il m’avait pris la main. J’avais cru, un fugitif instant, qu’il allait se dérober, ou que j’avais tout simplement imaginé la scène et que sa silgouette allait s’évanouir, me laissant seule avec ce trouble sans nom au milieu des rayonnages. Mais non, il était là. Je sentais à peine le contact de sa main. Je ne savais pas ce qui se passait. J’avais peur. Ma prise se raffermit rapidement. Je voulais me raccrocher à lui, pour ne pas m’abandonner totalement à cette sensation nouvelle qui m’inquiétait autant qu’elle m’intriguait. Me fallait-il y céder, m’y abandonner ? Non. Ne pas sombrer. Par alors qu’Il était là, qu’Il me tenait et qu’Il … J-Bird. Mon souffle se coupa. J’étais épinglée par son regard, intense à me transpercer, par sa main serrant la mienne, par ce surnom qui semblait résonner dans la bibliothèque toute entière et par cette sensation … cette sensation qui me fit monter les larmes aux yeux. Parce que, pour la première fois depuis un an, je les sentais.

Oh il n’y avait rien de concret, c’était un infime frémissement, mais j’avais conscience de ce voile qui venait de se mouvoir, comme si les mots d’Alcide avaient été un souffle de vent, léger. Mon esprit et mon corps entier se tendirent vers cet espoir, vers ce signe, dans un arc parfait, mais à la tension extrême. Je ne voulais pas que ça s’arrête. Il fallait que je sache. Mes lèvres se mirent à trembler alors qu’il répétait : J-Bird. Il fallait que j’ouvre la bouche pour répondre. Même si je ne savais pas quoi, il fallait que je dise quelque chose. Mais je n’y parvenais pas. Une bataille sans merci venait de s’engager et je n’étais pas en mesure ni en état de la mener. Je voulais retenir ce moment, je voulais comprendre mais plus ma volonté se tendait, plus le voile semblait s’éloigner, tout en bruissant plus fort. Cette ridule, cette déchirure, cette fêlure était là. Je la sentais. Mais je ne parvenais pas à l’identifier. Et plus j’essayais plus …

Alcide ! C’était une supplication, sans que je le veuille. Ma deuxième main chercha son autre main, trouva sa chemise et s’y cramponna, désespérément. Il ne devait pas partir. Il ne pouvait pas partir. Il fallait qu’il continue, qu’il le dise, encore et encore, jusqu’à ce que je comprenne, jusqu’à ce que je sache. Mais des étoiles s’étaient mises à danser devant mes yeux. Je priais, j’espérais une vision de mon passé. J’étais cependant persuadée qu’il n’en serait rien, une fois de plus. Je ne devais pas sombrer, il me fallait rester, que nous en discutions, qu’il me dise … Alcide … Ma bouche était pâteuse et j’avais perdu le contact visuel avec lui. Mes doigts tentaient de rester agrippés à lui, tant que je le pouvais, mais je n’avais plus aucun contrôle sur eux. Ne me laisse… Je ne finis pas. Ma langue retomba, inutile, alors que le plafond entrait dans mon champ de vision. La bataille avait été perdue. Je sentis confusément des zones de chaleur et de froid intense sur tout mon corps. Et des larmes, incontrôlables, s’écouler en continu de mes yeux. Il ne me restait que quelques secondes. Je devais lui dire. Lui faire promettre de rester. Il fallait qu’il reste, qu’il m’aide, comme nous en avions parlé. Parce que cette fois, j’en étais certaine. Il possédait la clef. Mais impossible de lui dire. De lui dire … quoi ? S’accrocher. Ne pas sombr…
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Message(ϟϟ) Sujet: Re: Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules Take us down and we keep trying ϟ Alcide & Jules EmptyLun 29 Déc - 16:02

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Aussi égoïste que cela puisse paraître, le Serpentard ne recevait pas exactement la réaction qu’il attendait. Il pouvait se consoler en se disant qu’elle réagissait, au moins, oui, c’était une chose. Mais Jules semblait tendue, ses lèvres tremblaient et elle avait l’air d’être au bord des larmes. Est-ce qu’elle avait espéré, comme lui, que ce surnom ramènerait des souvenirs et se rendait compte maintenant que sa mémoire était toujours aussi floue ? Était-ce des larmes de désespoir parce qu’elle se rendait compte que rien ne pourrait ramener toutes ces années perdues ? « Alcide ! » Et la manière qu’elle a de s’agripper à sa chemise détruit définitivement tous ses doutes.

Sa prise était aussi forte que celle d’un homme à la mer qui s’agrippe à une bouée pour ne pas perdre la vie. Ce n’est pas la prise de quelqu’un qui se sait voué à finir au fond d’un océan, mais celle de celui qui sait que cette bouée lui sauvera la vie, pour peu qu’il s’y accroche assez fort. Jules sait. Elle sait ce que ce surnom veut dire, il faut juste qu’elle retrouve exactement de quoi il s’agit. Alcide est persuadé qu’elle lui répond, qu’ils se parlent, qu’ils se reconnaissent, qu’en s’appelant ils évoquent des souvenirs. Il veut lui rappeler comme elle était la seule à ses yeux, la seule qui comptait, celle qu’il n’aurait jamais manipulée, celle qu’il aurait toujours protégée. « J-Bird » chuchota-t-il à nouveau, la guidant patiemment dans le labyrinthe obscur de sa mémoire. « Alcide… » Il aurait pu continuer comme ça pendant des heures, certain que tout ça n’était pas en vain. Il ne perdait pas son temps, il le récupérait, enfin. Les heures, les semaines, les mois passés sans Jules n’avaient pas d’intérêt et s’il pouvait simplement la ramener… un petit peu… Alors ça valait tout le temps du monde.  

Mais alors qu’elle disait son nom plus clairement qu’elle ne l’avait fait depuis son accident, non plus comme celui d’un inconnu, mais enfin comme celui d’une personne qu’elle connaissait vraiment, ses yeux commencèrent à dévier. Peut-être y avait-il quelqu’un derrière lui, mais il ne s’en souciait guère, pressant sa main plus fort que jamais. Mais celle de Jules ne répondait pas, pendant mollement dans la sienne. « Ne me laisse… » dit-elle d’une voix faible. « Quoi ? » Alcide n’avait aucune idée de ce qui se passait, bien loin de s’imaginer tout ce qui pouvait se passer dans la tête de Jules, cette vague immense qu’elle devait affronter à elle seule. Il réagit cependant au quart de tour, l’entourant de ses bras quand il la vit s’écrouler, empêchant qu’elle ne se cogne le crâne contre le sol, accompagnant sa chute pour lui éviter toute blessure. Ses yeux étaient encore grand ouverts, laissant s’échapper ses larmes, donnant une image si terrifiante qu’Alcide ne l’oublierait jamais. « Jules ! » Il la sentait partir, probablement sur le point de s’évanouir ou – qui sait – de subir une quelconque crise. Le Serpentard n’avait jamais réalisé la proportion que pouvait prendre les choses pour Jules, et il se rendait bien compte qu’il était impuissant dans cette situation, ce qui ne fit que le mettre encore plus mal à l’aise. Même s’il essayait de la rassurer, il risquait d’aggraver la situation, vu sa réaction à ce qu’il venait de se passer. Il n’avait pas d’autre choix que de demander de l’aide à quelqu’un d’autre.

Resserrant sa prise autour d’elle, il la souleva et commença à se diriger vers la sortie de la bibliothèque. « T’en fais pas Jules, je m’occupe de toi. Je te laisse pas seule. Je suis là pour toi. Je suis là, Jules… » Il continua ainsi à lui murmurer des paroles apaisantes jusqu’à ce qu’ils atteignent l’infirmerie, évitant d’utiliser ce surnom qui l’avait tant perturbée, et lui répétant sans arrêt qu’il était là pour elle. Que cette fois-ci il ne la laisserait pas.
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